CHROMA
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'watched the stars under moonlight - Jill

CHROMA  :: ... starting ... :: district_07
Spectre
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'watched the stars
under moonlight


En y réfléchissant bien, ce doit être la première fois que tu parles autant avec quelqu’un. D’ordinaire, tu n’es pas très bavarde, tu préfères les phrases concises aux grands discours. Moins les gens en savent sur toi, mieux tu te portes. C’est ainsi que tu vis et ce, depuis toujours. De toute façon on ne s’est jamais intéressé à toi. Après tout, tu n’étais qu’une pauvre femme de femme avant d’être une vagabonde. Parce que tu ne disais rien, personne n’a jamais cherché plus loin. Et puis, de toute façon, tu as toujours préféré que l’on ne s’intéresse pas à toi. Tu préférais être invisible (tu avais l’impression qu’il était plus facile de vivre ainsi). Pourtant, que Jill cherche à en apprendre plus concernant tes malheurs et tes peurs… Ca te fait quelque chose, au fond. Toutes ces années durant lesquelles tu t’es tue étaient finalement un poids sur tes épaules. Certes, tu ne lui as donné aucuns détails te concernant, tu n’as fais que penser à ce qui t’as récemment traumatisé et pourtant… Rien que le fait de parler te fait le plus grand bien. Tu te surprends toi-même à vouloir discuter encore plus avec elle, à espérer que le temps ne s’arrête en cet instant afin que vous puissiez parler de tout, de rien.

Tu te surprends à ressentir ce besoin ; celui d’avoir quelqu’un proche de toi, celui d’avoir une amie.

Tu ne peux alors qu’esquisser un sourire lorsqu’elle te remercie pour les mots que tu lui as dis. Tu ne sais pas si cela suffira à apaiser ses douleurs sur la longue, mais peut-être qu’au moins pour ce soir, tu auras réussi à calmer son coeur endolori ? Peut-être qu’au moins pour cette nuit, de part ce que tu as bien pu lui dire, tu auras réussi à faire taire ses vilains démons ? Ce serait une petite fierté pour toi. Peut-être est-ce égoïste comme raisonnement. Mais en tant que « personne », tu as l’impression d’être « quelqu’un » sous ce ciel étoilé, en présence de Jill. Tu as l’impression d’exister, de pouvoir aider.

Et ça, tu dois avouer que c’est satisfaisant ; apaisant.

« Je n’ai pas fais grand-chose. Mais si ces quelques mots peuvent apaiser ne serait-ce qu’un peu ton esprit, je serai alors heureuse pour toi. »

Car personne ne mérite de vivre accroché aux fantômes du passé.

Nora pour Jill, cet inconnu pour toi. Vous devez réussir à faire un pas en avant, à avancer sans pour autant les oublier. A penser à eux sans que cela n’impact de trop vos vies respectives. A… Nora. Tu fronces légèrement les sourcils. Nora, Nora, Nora. Tu en connais une de Nora. Ou du moins, elle ne porte plus le même nom. Mais, serait-ce la même ? Serait-ce de celle que tu connais sous le nom de Violence désormais dont elle te parle ? Cette idée te fait frissonner. Ca ne peut pas être possible. C’est impossible, point. Surtout qu’elle l’a vu mourir. Tu te fais des idées. Pourtant, la possibilité que ce soit vrai commence déjà à gangréner ton esprit. Tu ne vas cesser d’y penser et ne plus la voir du même oeil.

Enfin, ce qui suivit te surpris réellement. Tu as sursauté légèrement quand tu as senti qu’elle te posait sa veste sur ton dos, avant qu’elle ne te prenne dans ses bras. Tu eus quelques secondes d’incompréhension, les yeux écarquillés, la bouche entrouverte. C’est la première fois que quelqu’un te fait un câlin. C’est chaud, c’est doux, c’est agréable. Alors, à ton tour, tu l’encercles de tes bras, la serrant un peu contre toi. Comme une façon de lui dire merci, de la consoler elle aussi. Parce que des fois, il n’y a rien de mieux que le langage corporel afin d’apaiser les esprits meurtris. Et puis, tu finis par mettre fin (à contrecoeur) à cette étreinte inhabituelle.

Oui, il vous faudra vous défaire de ces mauvais souvenirs. Il vous faudra vous élever, arrêter de ressasser encore et encore vos idées noires. Peut-être que vous y arriverez demain, peut-être dans plusieurs années. Ses paroles ont pour effet de réellement t’apaiser ; et c’est un peu comme si elle t’envoyait une bouffée d’espoir. Grâce à ses mots, tu commences à croire que demain pourrait s’ouvrir à toi ; que tu y arriveras.

« J’ai envie d’y croire, que nous y arriverons. Non, pardon, nous devons y parvenir. J’imagine que c’est une étape nécessaire, si l’on ne veut pas passer le reste de notre vie à nous morfondre de la sorte. » Car se morfondre, ce n’est pas une vie. « Ce serait avec plaisir également, que de revenir observer le ciel étoilé en ta compagnie. »

C’est sincère ; tu le penses réellement. Tu as envie de la revoir, de discuter de nouveau avec elle. Car finalement, c’est une tout autre personne que tu es en train de découvrir ; au delà du bourreau, il y a une âme qui n’attends qu’à être soignée d’un passé tourmenté. Mais voilà qu’arrive le moment que tu redoutais tant ; celui que tu aurais aimé éviter. Inconsciemment, ton corps se raidit tandis que tu es incapable de quitter son regard. Qu’es-tu censée faire, hein ? Lui dire que tu es une vagabonde, que tu complotes avec ton Clan afin de faire tomber le Conseil ? Non, tu ne peux pas. Alors, comment faire ? Lui mentir ? T’inventer une identité ? Lui donner ton ancienne ? Ca te fait mal. Parce que tu n’as pas envie qu’entre vous se dresse un mur façonné par les mensonges. Elle a l’air d’être une bonne personne, avec qui tu aimerais philosopher de nouveau. Pour autant, tu ne peux pas trahir les tiens.

« J’ai très envie de te revoir également. Pour autant, est-ce que si je venais à te révéler mon identité, ça ne gâcherait pas un peu tout ça ? Cette petite bulle dans laquelle nous sommes plongées ? »

Tu réfléchis, vite. Tu dois essayer de la convaincre de ne pas essayer de savoir qui tu es.

« De toute façon, je ne suis qu’une personne sans importance dont on oublie le nom le jour suivant. »

Et ce n’est pas faux.

« En revanche, je viens souvent ici. Il est donc très fort probable que nous nous croisions de nouveau. Enfin, est-ce que toi, tu viens te promener régulièrement ici, le soir venu ? »

Tu détournes enfin le regard, plongeant celui-ci dans le sol. C’est à la fois un mensonge et la vérité. Tu n’aimes pas ça, mais tu n’as pas le choix. Tu dois te protéger et protéger les autres avant tout chose.

HRP : désoléééé pour le temps de réponse, j'espère que ça te conviendra ;-;
Jill
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Bourreau
Watched the stars under the moonlight
ft. Spectre
In the dead of night, drowning in your thoughts
Outre le fait que la jeune femme m’apparaissait nébuleuse mais avenante, il y avait quelque chose d’autre qui m’avait poussé à l’approcher comme je le faisais. Elle m’avait l’air d’être affreusement seule et isolée. Il y avait sans doute une raison pour laquelle elle était là, sans personne pour l’accompagner autre que moi, une parfaite étrangère, dans son observation stellaire. A entendre le bout de son histoire qu’elle me partageait, je pouvais comprendre pourquoi. Son fardeau était tout aussi lourd que le mien. Je voyais donc en notre rencontre nocturne, certes fortuite, une occasion en or pour enfin trouver quelqu’un qui puisse comprendre ce qu’était cette souffrance silencieuse et pernicieuse, qui s’infiltrait dans nos esprits à chaque fois que l’on se pensait à l’abri, au repos. Au fond, il y avait sans doute un intérêt égoïste de ma part, espérant qu’elle puisse panser mes plaies tout comme je souhaitais sincèrement panser les siennes. Je ne savais que trop bien à quel point ce poids pouvait être écrasant, invalidant. Et extrêmement épuisant.


Et pourtant, ses mots me firent l’effet du baume guérisseur que je cherchais depuis ce jour fatidique où j’ai vu Nora chuter dans le vide. Je sentais mes épaules s’alléger un peu, mes muscles se détendre un peu. Ce n’était pas encore ça, mais c’était un très bon début. Je me sentais chanceuse de m’être déplacée ce soir et d’être tombée sur elle. Un grand sourire se dessina sur mes lèvres lorsqu’elle répondit à mes remerciements. Une nouvelle fois, des paroles respirant la gentillesse. J’avais beau chercher, je ne voyais pas une once de malice chez cette femme. Peut-être étais-je subjective, ou que je ne voulais tout simplement pas chercher ses mauvais côtés ? C’était peu de choses, mais je voulais vraiment m’en contenter.


« C’est déjà beaucoup, même si tu n’en as pas l’impression. Avoir quelqu’un avec qui partager son fardeau est un privilège que peu peuvent s’accorder, dans cette ville ... »


Je me rendais bien compte que les amitiés sincères ici étaient extrêmement rares, surtout au Conseil. Il suffisait d’ouvrir ses yeux cinq secondes pour s’apercevoir que tout le monde joue un rôle, se cache derrière les faux-semblants tout ça pour ne pas finir sur la planche, évincé par un rival trop ambitieux. Moi-même je devais me prêter à ce jeu, jouant la parfaite ignorante, la bonne petite exécutrice qui fait ce qu’on lui dit sans se poser de questions, sans réellement utiliser son cerveau. Mais ce n’était pas quelque chose que j’appréciais faire, bien loin de là. Aussi, des personnes comme Alex, ou encore ma partenaire nocturne, étaient une véritable bouffée d’air frais. Je n’avais pas besoin de faire semblant, je n’avais pas besoin d’être hypocrite. Ce soir, tout transpirait la sincérité chez moi. C’est également pour cette raison que j’avais décidé d’aller l’enlacer. Non seulement je souhaitais l’aider à se réchauffer à l’aide de ma veste, mais également lui faire comprendre que comme je le lui répétais, je ne lui voulais aucun mal, au contraire. Son sursaut au départ, probablement de surprise, ne m’inquiéta guère. A mon avis, elle ne devait vraiment pas être habituée à ce genre de choses. En témoignait le petit instant d’inaction de sa part, la bouche simplement entrouverte, comme ébahie par ce que je venais de faire. Elle me rendit mon geste affectif, d’une façon un peu maladroite à mon sens, renforçant ce sentiment qu’elle n’était pas habituée aux câlins. Cependant, je tenais à le lui faire. Les mots peuvent être traîtres, les gestes beaucoup moins. Et parfois, une action vaut mieux qu’un long discours. Je profitais de cette proximité, fermant un peu les yeux. « Tout se passera bien, à partir de maintenant. », voilà ce que je voulais qu’elle comprenne. Je serais là, si besoin, pour occuper son esprit d’une douce et agréable façon.


Même si l’avenir semblait encore incertain, le brouillard qui l’entourait se faisait un peu moins épais, à présent. Enfin, à condition que le sentiment soit réciproque. Bien qu’elle n’ait encore rien confirmé de son côté, et comment le cours de cette rencontre allait, j’étais plutôt confiante. Finalement, elle décida de se défaire de mes bras, et je pus constater que sa mine s’était adoucie. J’aimais à croire que j’avais le même effet curatif sur elle qu’elle avait sur moi. Ses paroles étaient optimistes et décidées, et j’eus même la confirmation que j’espérais recevoir de sa part. Toute contente, je hochais la tête en signe d’approbation.


« Tout à fait. Vivre dans le passé n’est jamais une bonne idée, de toute façon. Tourner la tête dans l’autre sens n’est pas toujours chose aisée, mais en renouvelant suffisamment son quotidien et en faisant des rencontres, je pense qu’on est sur la bonne voie. »


Je le savais bien, le meilleur moyen pour chasser l’obscurité est de s’entourer de lumières, communément appelées « amis ». Il suffisait de voir à quel point je chérissais mes moments avec Alex pour me rendre compte d’à quel point ce genre de personnes pouvaient soulager une conscience. L’une des clés devait sans doute être ça : marcher droit devant soi, en bonne compagnie. Et j’espérais pouvoir le faire avec cette jeune femme dont je ne connaissais toujours ni le prénom, ni le matricule. Aussi, ma curiosité maladive ne tarda pas à poser LA question, tentant de percer le voile mystérieux qui entourait ma partenaire nocturne. Etant suffisamment proche d’elle et attentive à ses réactions, je pus constater que mes mots eurent pour effet de la raidir. Son regard se teinta de doutes, et il m’était aisé de voir que son cerveau devait tourner à plein régime. Les déductions qui s’imposaient étaient évidentes. Aussi évidentes que les intentions qui se cachaient derrière ses mots. Je me contentais de sourire gentiment, la laissant parler, sans bouger. Une de ses phrases m’interpella plus que les autres, lorsqu’elle se dévalorisa. Une personne que l’on oublie, hein ? Mon contraire. C’était sans doute pour cela qu’intérieurement, je réagissais. Mon cœur me dictait d’à nouveau la prendre dans mes bras, de lui dire qu’elle ne serait plus seule désormais, et qu’il y aurait quelqu’un pour se rappeler d’elle, que ce soit demain ou dans une éternité. Son regard se planta dans le sol, comme si elle était honteuse de m’avoir dit tout ça. Alors, je décidais d’écouter mes émotions, et de la serrer à nouveau contre moi. J’avais compris qu’elle n’était pas une pénitente. Cela semblait si évident, à présent. Cela expliquait sa présence nocturne, son isolement, son évasion dès qu’il s’agissait de son identité. Et pourtant, cela ne changeait rien. Mais ne souhaitant pas l’embarrasser plus qu’elle ne l’était, je me devais de respecter son choix, et de jouer le jeu de l’ingénue. Un jeu auquel j’étais particulièrement douée.


« Ce n’est pas faux. Je vais exceptionnellement laisser de côté ma curiosité de fouine, dans ce cas. Par contre … Cela te convient si je t’appelle … hmmm … disons, Sélène ? Ce sera plus simple pour moi. »


Nouveau sourire chaleureux. Un prénom qui ne laissait que peu de place au hasard. Je suis sûre qu’elle ferait le parallèle avec cette nuit. En espérant que cela lui plaise. Toujours en la tenant contre moi, je plantais mon regard dans le sien, avant de reprendre.


« Peut-être que l’on t’a oubliée jusqu’à présent, mais sache que je n’ai jamais oublié un matricule, ni un nom, ni un visage. Sache qu’à partir d’aujourd’hui, quelqu’un te gardera dans un coin de sa tête. »


Il est vrai que ma mémoire ne me fait que peu défaut. Je n’ai jamais oublié ceux que j’ai exécuté. Je n’ai jamais laissé un visage s’estomper dans ma mémoire. La raison est simple : je value chaque rencontre que je fais. Les pénitents comptent pour moi, je ne cesserai de le dire.


« Pour ma part, je viens occasionnellement, d’habitude je laisse plutôt mes pas me guider lors de nuits identiques à celle-ci, mais je peux tout à fait changer mes habitudes. Après tout, venir ici est loin d’être une contrainte. »


Je la lâchais finalement, en profitant pour chercher dans mes affaires si je n’avais pas un bout de papier et un stylo. Je finis par trouver ce que je voulais, et y inscrivit mon numéro. Je n’avais aucune idée de si cela lui serait utile, en fonction de si elle possédait toujours un téléphone ou non, mais mieux valait prévenir que guérir. Je lui tendis le bout de papier en souriant.


« Si jamais l’envie te prend de discuter ou que tu souhaites que je passe te voir ... »


Je ne voulais la forcer à rien. Je pouvais comprendre que cela lui pose problème de m’imposer davantage. Aussi, je préférais lui laisser des options éventuelles, portes ouvertes. La détaillant à nouveau, mes yeux furent attirés une fois de plus par sa jolie barrette. Je vis là l’occasion de changer un peu de sujet, et de tenter de la remettre à l’aise.


« J’aime beaucoup ta barrette. Elle te va bien. C’est un cadeau ? »