Chuchoteuse à l’oreille des tomates ! C’est ainsi que 1856 aime à se décrire, en se penchant exagérément vers son interlocuteur, masquant un côté de ses lèvres avec le dos de sa main, comme si elle confiait le plus terrible des secrets. Ce que le commun des mortels sur inneR-A13 qualifie donc de « maraîchère », affectée au district 03. La réaction la plus classique dans ce genre de cas consiste en un haussement de sourcil circonspect, accompagné d’un profond mutisme.
Dans quel quartier vivez vous ?
Le placard de 1856 se situe dans le district 03, conformément à son affectation d’emploi. Si les immeubles, comme la plupart dans toute la cité, ne payent pas de mine, elle bénéficie néanmoins d’une jolie vue sur un brin de verdure.
Racontez nous une journée type, pour vous.
Le réveil sonne. 1856 ouvre un œil, les cheveux ébouriffés, un mince filet de bave la reliant à son oreiller. Elle remue la mâchoire, la bouche pâteuse. Une autre nuit à tourner dans son lit, à la recherche du sommeil – de plus en plus difficile à trouver, à mesure que les jours passent – incapable de se rappeler l’heure à laquelle son esprit a enfin décidé de basculer dans le monde des rêves. Ou plutôt de celui des cauchemars. Comme souvent, elle n’arrive pas à le rattraper, il s’échappe, s’effiloche sous ses doigts, comme la brume du soir. Insaisissable. Ne lui reste qu’une sensation bien trop familière à son goût, une angoisse la prenant aux tripes, un mal-être sous la forme d’une vague de nausée, le cerveau engourdi. Secouant doucement la tête dans son oreiller pour chasser cette pensée, la prunelle noisette regarde l’heure sur le téléphone, affichant un parfait « 05 : 00 ». Comme tous les matins, 1856 décide qu’elle n’est pas assez réveillée pour se lever et appuie sur la touche « snooze ». 5 minutes. Juste 5 minutes et elle se lève.
Lorsque 1856 ouvre à nouveau les yeux, quelque chose cloche. Il y a trop de lumière. Bon, ce n’est pas un grand soleil – ce dernier est à peine en train de se lever à l’horizon, derrière les nuages – mais c’est beaucoup trop que 5 minutes auparavant. 5 minutes ? La demoiselle marmonne un « et meeeeerde » dans son oreiller. Elle n’a même pas besoin de regarder son téléphone, elle sait déjà qu’elle est en retard. Elle n’apprendra décidément donc jamais à se réveiller à l’heure et à prendre son temps. 05 : 57. Ce qui lui laisse exactement 18 minutes pour se préparer et foncer aux serres. Elle se jette hors de son lit, fonce dans la salle de bain et se prépare à la hâte. 1856 sortira de la douche enroulée dans sa serviette et mettra sa penderie à sac à la recherche de vêtements propres – pas le temps, elle rangera ce soir. Pas le temps, non plus, pour un petit déjeuner. Elle devra se contenter de quelques biscuits sans saveurs grignotés à la hâte sur le chemin. En même temps, elle en profitera pour commander son repas du soir, n’ayant même pas le temps d’hésiter et choisissant le premier plat un minimum intéressant se présentant à sa vue.
1856 arrivera avec précisément une minute d’avance. Un peu essoufflée, des mèches se bousculant devant son visage – elle les replacera d’un grand coup de main dans la tignasse et ses doigts se coinceront dedans, la forçant à agiter les doigts nerveusement pour les dégager. Les journées à la serre se suivent et se ressemblent. Entretien des sols, vérifications de la bonne santé des plants, signalement à son responsable d’une tige abîmée, risquant une réduction de rendement, récolte des fruits ou légumes à maturité, tri selon les formes, les calibres et tous les différents standards plus étonnants les uns que les autres. Les heures passeront, sans qu’elle n’ait à les voir. Jusqu’à ce que sonne l’heure du déjeuner. Evidemment, 1856 n’a pas eu le temps d’emporter quelque chose à manger alors elle commande un plat à la hâte sur l’application gouvernementale, tout en remerciant avec une ferveur toute particulière l’inconnu ayant créé ce service de livraison, sans lequel elle serait déjà morte de faim dans son appartement depuis des années. Ou, dans le meilleur des cas, contrainte à ne manger que du porridge. Ou des tomates crues.
1856 reprendra le travail, jusqu’à ce que sonne la fin de la journée. Du moins, en théorie. La jeune fille n’a jamais été une grande partisane de la routine bien réglée. Elle se risque bien souvent à se promener, faisant quelques détours, essayant toujours de trouver de nouveaux itinéraires jusque chez elle, la tête dans les nuages. Observant tout autour d’elle, un léger sourire sur les lèvres. Insouciante. Naïve. Innocente. Parce que sa pureté ne s’est pas encore envolée. Elle n’est qu’entachée par la vie, par inneR-A13. Mais pas encore disparue. 1856 s’émerveillera d’un rayon de soleil transparaissant à travers les nuages, d’une jeune fille qui lui rendra son sourire au détour d’une rue, d’une touche de couleur, qu’elle aura aperçu furtivement derrière une fenêtre. Après une bonne douche et un récurage des ongles minutieux, elle ira certainement manger dans une cantine, mais elle ne sait pas encore laquelle. Ce sera l’occasion d’essayer de rencontrer de nouvelles têtes, même si certains semblent ne venir que pour se rassasier et, certainement, apprécier une promenade autorisée entre leur appartement et ce lieu commun.
La demoiselle rentrera à la lumière des réverbères. Un peu mélancolique, pas spécialement très heureuse de retourner chez elle. Elle n’en laissera quasiment rien paraître, absorbée par sa promenade nocturne, à la recherche du moindre éclat d’étoile dans le ciel. Elle continuera à les observer pendant de longues minutes, qui s’étireront en heures, sur son petit balcon. Jusqu’à ce qu’enfin, la fatigue de sa journée se fasse sentir. Rejoignant ses draps, cela ne l’empêchera pas de tourner dans son lit, dans tous les sens, ses pieds gelés emmitouflés dans des chaussettes épaisses, incapable, désormais, d’empêcher son esprit de vagabonder. Incapable de s’empêcher de penser à elle. A la raison de son bannissement. A ce qu’elle aurait pu faire pour l’empêcher d’être bannie. Au pourquoi de ces décrets, de ce manque de liberté de plus en plus flagrant. A la façon dont les choses auraient pu évoluer, différemment. A ce que ça aurait pu changer, pour elle, pour elle-même, pour les autres. A ce que serait un monde sans décrets. A ce que serait un monde sans bannis. A ce qu’il se passerait si le Conseil venait à disparaître.
Le réveil sonne. 1856 ouvre un œil, les cheveux ébouriffés, un mince filet de bave la reliant à son oreiller.
Vous pouvez parler librement et sans crainte de sanctions, que pensez vous du conseil ?
« Meh ? » serait certainement la réponse la plus courte et la plus significative que pourrait fournir 1856. En réalité, elle s’interroge de plus en plus, tout en se gardant bien d’éviter de faire planer le moindre soupçon. Jusqu’à présent, elle pensait que les décrets étaient parfois sévères, parfois difficilement justifiable. Mais elle avait l’impression que tout ceci était dans une volonté d’ordre, de discipline nécessaire, à la bonne tenue d’une société. Depuis que le bannissement a touché l’un de ses proches – sa meilleure amie – l’injustice pointe le bout de son nez dans son esprit. Elle ne comprend pas. Elle n’adhère pas. Ou plus.
Aimeriez vous en faire partie ?
« Comme si j’avais la tête à ça ! » répondrait certainement la demoiselle à cette question. N’ayant jamais été particulièrement motivée par le pouvoir, le poids d’une telle responsabilité lui ferait tourner la tête si elle s’osait à y penser. Le tout saupoudré d’un bon éclat de rire, en imaginant toutes les bêtises qu’elle serait capable de faire si elle en faisait partie. Il serait certainement préférable pour le bien de la communauté qu’elle n’y mette jamais les pieds.
Appréciez-vous votre travail ?
Il est vrai que l’informatique piquait sa curiosité plus que tout. Comprendre comment les choses fonctionnent, comment un ordinateur réagit au comportement utilisateur, comment créer de nouvelles applications pour smartphone. Mais ce savoir ne serait pas sien. Non, elle était destinée à la terre, à la sueur, aux mains rêches et aux saletés sous les ongles. Pourtant, 1856 s’est trouvé une véritable passion pour ce travail. Un plaisir infini de voir de simples graines devenir de magnifiques plantes, se transformer sous ses yeux en fleurs, en fruits, en légumes. Connaître les secrets de la terre, la composition des sols idéale pour faire pousser telle ou telle plante, l’engrais le plus pertinent à utiliser, les différentes façons de lutter contre les insectes … ou encore la façon dont la nature réussit si bien à tous les faire cohabiter. Comme si un nouvel univers, plus différent, plus vaste, plus surprenant, plus mystérieux, s’ouvrait à ses yeux ébahis.
Quel est votre rêve ? Votre plus grande crainte ?
Ce mot, elle peine à le prononcer à haute voix. Et pourtant, il hurle dans toute sa chair, dans tout son être. Elle le sait, elle le sent, ses entrailles bouillonnent, rien que d’y penser. Liberté. Elle aimerait comprendre le sens de ce mot, même si elle est capable d’en tracer les contours. L’idée d’une vie sans contraintes, l’idée de posséder, ne serait qu’une seule, une seule fois, une journée. L’idée qu’elle pourrait décider de ce qu’elle veut faire, où aller. Et comprendre. Comprendre un peu plus ce monde qui l’entoure. Ce monde qu’elle ne saisit plus très bien, à mesure que les jours passent, à mesure que les décrets s’amoncellent, à mesure que disparaissent les gens autour d’elle.
Sans qu’elle ne s’en soit aperçu, sa plus grande crainte s’est déjà réalisée. La perte d’un être cher. Aujourd’hui, elle commence à craindre pour elle-même. Puisque ça lui est arrivée, est-ce que ça ne pourrait pas … l’atteindre elle aussi ?
A la base je n’étais absolument pas censée vous sortir ce petit rayon de soleil. Mais je suis tombée amoureuse de l’image et … j’ai pas eu le choix. Je suis faible.
Je... Mon dieu, ce petit bout de soleil que tu viens de nous ramener.
Bienvenue bb Judith, t'es trop précieuse et pure pour cet univers, mais on va te protéger (non) et t'offrir du chocolat (je crois même pas que ça existe ???)
La description de ta petite demoiselle est si touchante et vivante ? Ces petits détails, comme ses pieds gelés, ou le fait qu'elle se parle toute seule, c'est... Adorable ? Même si je suis au regret de t'apprendre que tu rejoins le clan des nouveaux insomniaques. T'inquiètes, on est bien (non, omg, y'a rien qui va, fuis tant que tu le peux encore).
J'ai vraiment hâte de lire la suite ! Bon courage pour la rédaction, et au plaisir de pouvoir échanger et écrire avec toi.
Bienvenue bb Judith, t'es trop précieuse et pure pour cet univers, mais on va te protéger (non) et t'offrir du chocolat (je crois même pas que ça existe ???)
La description de ta petite demoiselle est si touchante et vivante ? Ces petits détails, comme ses pieds gelés, ou le fait qu'elle se parle toute seule, c'est... Adorable ? Même si je suis au regret de t'apprendre que tu rejoins le clan des nouveaux insomniaques. T'inquiètes, on est bien (non, omg, y'a rien qui va, fuis tant que tu le peux encore).
J'ai vraiment hâte de lire la suite ! Bon courage pour la rédaction, et au plaisir de pouvoir échanger et écrire avec toi.
Bienvenue à toi chaton !
Oh mon dieu 1856 est incroyable, je l'aime déjà. Elle est très attachante ! J'ai hâte de la voir en action en tout cas !
Oh mon dieu 1856 est incroyable, je l'aime déjà. Elle est très attachante ! J'ai hâte de la voir en action en tout cas !
Bienvenue !
J'adore 1856, elle est vraiment trop mignonne. Et puis je la trouve vraiment attachante, comme l'ont dit mes voisins du dessus, les petits détails que tu nous donnes sur sa personnalité donnent vraiment envie d'en apprendre plus sur elle. Trop trop hâte de lire la suite et peut-être de rp avec toi ?
Et puisque j'ai un peu craqué pour ton avatar moi aussi, j'ai décidé de te grapher un petit quelque chose, en espérant que cela te plaira !
J'adore 1856, elle est vraiment trop mignonne. Et puis je la trouve vraiment attachante, comme l'ont dit mes voisins du dessus, les petits détails que tu nous donnes sur sa personnalité donnent vraiment envie d'en apprendre plus sur elle. Trop trop hâte de lire la suite et peut-être de rp avec toi ?
Et puisque j'ai un peu craqué pour ton avatar moi aussi, j'ai décidé de te grapher un petit quelque chose, en espérant que cela te plaira !
Invité
Invité
bienvenue!!! je vais un peu répéter ce qu'on dit les autres mais ? judith est adorable je veux la protéger j'ai hâte de lire le reste, bon courage pour la rédaction
YES une nouvelle amie des champs !!
J'aime beaucoup que les persos créés en cette période aient des taff en plein air
(bon dans la mesure du possible sur INNER_A13 mais on bronze quand meme)
(quoique ça se complique lol )
Le détail sur sa première vocation pour l'informatique a retenu mon attention car 1138 est à l'inverse une brêle avec un ordi (à l'image de sa créatrice sans doute )
Idem quand je lis "se sent parfois très stupide", ça sonne chez moi direct avec une possibilité infiiiiiiniiiiiiie de quiprocos et malentendus qui me mettent en joie d'avance
BREF je me joins aux autres pour te souhaiter la bienvenue dans la team des travailleurs du terreau, j'ai hâte de faire plus amplement ta connaissance
J'aime beaucoup que les persos créés en cette période aient des taff en plein air
(bon dans la mesure du possible sur INNER_A13 mais on bronze quand meme)
(quoique ça se complique lol )
Le détail sur sa première vocation pour l'informatique a retenu mon attention car 1138 est à l'inverse une brêle avec un ordi (à l'image de sa créatrice sans doute )
Idem quand je lis "se sent parfois très stupide", ça sonne chez moi direct avec une possibilité infiiiiiiniiiiiiie de quiprocos et malentendus qui me mettent en joie d'avance
BREF je me joins aux autres pour te souhaiter la bienvenue dans la team des travailleurs du terreau, j'ai hâte de faire plus amplement ta connaissance
"Fascinée par les étoiles." / "une forte tendance aux pieds gelés le soir." / "N’est pas du genre à se confier facilement."
Je crois qu'on a trouvé la version pipou de mon perso !!!!
Bienvenue petite chose
Bon courage pour le reste de la fifiche !
Je crois qu'on a trouvé la version pipou de mon perso !!!!
Bienvenue petite chose
Bon courage pour le reste de la fifiche !
Ohlala merci à tous, vous êtes tellement des amours !
1652 - Merci à toi ! Ayant eu déjà l'occasion de lire ta fiche (j'ai déjà commencé à stalker ... - et j'ai déjà eu un méga coup de cœur **), ça me touche beaucoup !
1004 - Merciiii ** J'ai hâte de commencer moi aussi
Vengeance - Ohlalalalaaaa c'est trop cuuuuute ** Merci beaucoup Je change ça DE SUITE !
Léandre - Je vais aussi me répéter, merci
1138 - Vive les bouseux ! /pan En vrai, j'ai même hésité à lui donner un métier qu'on lui collerait tellement pas en la voyant, genre technicienne de maintenance du matériel de la milice. En mode, elle sait tout sur les armes. Mais je savais pas si c'était possible, alors je m'en suis tenue au classique "les mains dans la gadoue". C'est bien aussi. v.v
8027 - Merci beaucoup ! Promis, c'est pas fait exprès ! Mais la version pipou sera ravie de rencontrer la version paspipoudutout
1652 - Merci à toi ! Ayant eu déjà l'occasion de lire ta fiche (j'ai déjà commencé à stalker ... - et j'ai déjà eu un méga coup de cœur **), ça me touche beaucoup !
1004 - Merciiii ** J'ai hâte de commencer moi aussi
Vengeance - Ohlalalalaaaa c'est trop cuuuuute ** Merci beaucoup Je change ça DE SUITE !
Léandre - Je vais aussi me répéter, merci
1138 - Vive les bouseux ! /pan En vrai, j'ai même hésité à lui donner un métier qu'on lui collerait tellement pas en la voyant, genre technicienne de maintenance du matériel de la milice. En mode, elle sait tout sur les armes. Mais je savais pas si c'était possible, alors je m'en suis tenue au classique "les mains dans la gadoue". C'est bien aussi. v.v
8027 - Merci beaucoup ! Promis, c'est pas fait exprès ! Mais la version pipou sera ravie de rencontrer la version paspipoudutout
Validation
(bravo !)
- Le Recensement général, pour nous aider à te mettre bien comme il faut dans tous les sujets.
- Les Liens, afin qu'on puisse venir t'en réclamer !
- Les Chronologies, pour savoir ce que tu as fait et ce qu'il te reste à faire.
Tu peux également aller flooder et faire ce qu'il te plait, désormais tu es libre de faire ce qu'il te plait !
Dans la limite du possible.
Sous peine de bannissement.
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