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Au final, il s'était rapproché pour enlacer Aden - se cacher contre lui le rassurait, et il avait l'impression de pouvoir enfin se détendre. Aden le rassurait terriblement, et en même temps il ne se sentait jamais plus vulnérable que lorsqu'il était dans ses bras. Il avait caché son visage contre son torse, tremblant.
Il avait un peu honte. De pleurer ainsi. Ce n'était pas très digne, ni de lui ni d'Aden. Mais il avait le coeur si lourd depuis des jours, serré par l'angoisse et la peur. Il fallait qu'il se laisse aller, au moins un peu, sinon qui sait ce qui allait arriver ? Il serrait Aden contre lui, fort, refusant de le lâcher.
* Shh. Shh, t'inquiète pas. Je suis là. Tout va bien.
Il embrasse tendrement son front, comme on le fait à un enfant pour le rassurer, et cherche à le serrer autant qu'il le peut, mais l'une de ses main est encombrée par le parapluie et il n'est pas champion pour jongler entre les objets.
Il lui prend doucement le parapluie des mains, précautionneux. Quelle pluie. Quel enfer. Il déteste cette pluie. Il soupire un peu, souriant tranquillement à Aden. Ses yeux sont toujours rougis par les larmes, toujours humides. Il espère qu'Aden ne le trouvera pas trop fragile, trop pathétique pour lui. Peut-être pas, vu comme il l'a enlacé. Amaury nourrit cet espoir.
Au final, il va chercher la main d'Aden doucement, hésitant. Est-ce qu'il a le droit de faire ça ? Il a l'impression que quelque chose a changé entre eux. En positif, évidemment.
* Écoute moi, il murmure. Je meurs d'envie de tenir ta main fièrement en arrivant au conseil, malheureusement c'est impossible.
Il sourit, finalement, avant d'ébouriffer un peu les cheveux d'Amaury.
* Allez viens.
Au final, il avait ri quand Aden lui ébouriffait les cheveux, le coeur bien léger soudain. Se hissant sur la pointe des pieds, il avait planté un baiser sur sa joue, avant de reculer d'un pas. C'était presque étrange, presque inconnu de voir une certaine félicité illuminer ses traits d'ordinaire si maussades, si fatigués. Les mains dans le dos, il avait l'air satisfait.
* Nous verrons. Mais je serai ravi de passer la soirée avec toi.
Il ne veut pas oublier qu'Altaïr va probablement lui faire les yeux doux, puis des yeux tristounet dans la foulée, aussi il fronce les sourcils et jette un oeil vers le bâtiment.
* Je te contacte si je suis disponible, si ce n'est pas le cas, j'essayerai de passer te voir dans la nuit.
Hé bien hé bien.
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