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Will I hear someone sing solace ﻬ Ft. 1004

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Déchu
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ﻬ Will I hear someone sing solace  Ft. 1004Fuir sa présence est un art. Ce qu’elle ne voit pas, elle le devine au gré d’une intuition qu’elle a aiguisé par trop d’années de traque minutieuse. Un prédateur qui s’abreuve des erreurs du monde, des faux pas de ses pairs. Garante de l’équilibre et de l’ordre. Un esprit trop émoussé par le temps pour céder à de simples balivernes. Pour échapper à son contrôle, s’absoudre à l’énigme qu’elle veut résoudre dans les faits et gestes qui sont les siens, l’ingéniosité n’est plus suffisante. Ses prévisions rationnelles doivent être ostensiblement dépassées. Ou alors il suffit seulement d’échapper au District 08.

Ce matin-là, le ciel est encore sombre, le monde dort encore. Lui n’est qu’une ombre de plus, enfilant ses vêtements après avoir quitté l’étreinte chaude d’un soir de détresse qu’ils avaient partagé. Contre la pulpe de ses doigts, 1652 ressent encore le fantôme du toucher des mèches rousses de 8027 lorsqu’il les a repoussées de ses yeux légèrement rougis. Elle avait sûrement fini par s’endormir d’épuisement. Elle qui refusait toujours de montrer le moindre signe de faiblesse – il était bien le seul à deviner les craquelures dans cette vitrine trop parfaite qu’était 8027. Il n’en dirait rien. Elle ne méritait pas d’être affligée d’un tel châtiment de sa part. Ce soir il lui parlera de ses choix.

La journée lui semble aussi insipide qu’à l’accoutumé. Même le passage de Moineau n’a pas réussi à alléger la chape de plomb qui avait obscurcit ses horizons. Malgré les efforts et la concentration, tout lui rappelait la prise quasi assassine que les mains de 8027 avaient eu autour de son bras la veille. Il pouvait jouer l’indifférence, mais il n’était pas aveugle. Et sa peine… 1652 regarde l’heure. Fin de service. Comme tous les jours, il tape sur le dos d’un collègue ou deux et rebrousse chemin hors des carrières. Tout est pareil à l’accoutumé…

Sauf qu’aujourd’hui ses pas le guident jusqu’au District 11. Il badge sa carte pour prendre le bus, refuse de rater la sortie des enseignants. Il n’aurait pas de multiples occasions de tenter cette sortie. Il espérait seulement qu’elle n’aurait pas à essuyer son bannissement.

Comme la veille, ses pas le mènent jusqu’à la grille cerclant l’école où 3793 fait ses premières armes. Mais aujourd’hui, il ne cherche pas la rousseur de l’enfant dans la cour. C’est une autre personne qui l’intéresse. Cet homme qui la veille avait aidé la petite fille à se relever après sa chute. Un homme qui devait au moins pouvoir lui assurer qu’elle était en bonne santé.

Ce soir-là, le soleil se couche lentement à l’horizon, et derrière les montagnes de béton s’élevant autour de lui, 1652 a plus que conscience qu’il ne devrait pas être ici. Que sur les moniteurs de la milice du District 11, son comportement pourrait être jugé de suspect. Mais il n’écoute pas l’alarme sonnant au fond de sa conscience. Se met simplement en marche en apercevant la silhouette svelte et gracile de l’homme qui avait attiré son attention la veille. Sur sa peau à peine baisée par le soleil, son regard est presque rieur et candide. Quoi de plus censé qu’un innocent pour protéger la vulnérabilité des chérubins cachés entre les murs de cette école ?

Probablement l’inquiéterait-il de sa présence, ou de ses vêtements tâchés de saleté et de noir. Mais un regard dans l’appareil photo de son téléphone lui avait assuré que la plus grosse partie de la suie sur son visage était désormais sur le revers de sa main. Son apparence n’était pas parfaite, mais il se contenterait du minimum. Il espérait seulement ne pas manquer sa chance.

L’homme traverse enfin les portes du bâtiment, rejoignant la rue, et 1652 se met en marche, n’allant pas jusqu’à lui barrer le chemin, mais s’imposant malgré tout à sa vue. Sa voix est sèche, mais son regard retient cette douceur presque inexpressive. Cache cette attente mal contenue de pouvoir venir en assistance à 8027 pour la première fois depuis des mois.

« Excusez-moi… Je… » Un silence et il s’humecte les lèvres, lui offrant un sourire maladroit tant il est rouillé et peu utilisé. « Je n’ai pas pu m’empêcher de remarquer votre grâce et je n’ai pas réussi à détacher mon regard de vous. »

La claque mentale qu’il se fiche dans la figure retentit dans les confins de son esprit. Pourquoi n’avait-il pas réfléchi plus tôt à une approche logique et simple ? Pourquoi avait-il fallu qu’il lui dise la plus criante des vérités qui lui avait traversé l’esprit. 1652 détourne le regarde, embarrassé quand bien même peu de choses l’indiquent sur son faciès. Peut-être qu’il pourrait lui faire croire qu’il l’avait mal genré. Au pire, il n’était plus à une claque près, fictive ou non.
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* solace

C'était une journée comme toutes les autres, pour toi. Jusqu'ici, tout était comme tous les autres jours. Bien sûr, ton esprit était un peu occupé depuis le passage de Léandre. C'était un peu un genre d'effet domino qui s'était déclenché sans que tu ne réclames rien. Il t'avait un peu ouvert les yeux, rien que par son apparition, sur des choses auxquelles tu ne voulais surtout pas penser, parce que c'était dangereux, d'une part, et parce que ça pouvait s'avérer moralement douloureux. Alors, tu faisais illusion. Tu avais recommencé à te lever le matin, tout sourire, à avaler ton bol de céréales - non vraiment, le café ça ne passait pas - et à prendre le chemin de l'école. Comme d'habitude, tu t'arrêtais en chemin au pensionnat pour récupérer tes élèves, angoissé à l'idée qu'il puisse leur arriver quelque chose sur la route entre le pensionnat et l'école. Une chose que les autres professeurs ne faisaient pas. Mais bon, plus le temps passait, et plus il te semblait que tu étais un genre d'élément perturbateur dans ton établissement. Oh, tu aurais donné cher pour pouvoir lancer une mode, mais les autres te lançaient plutôt des piques mauvaises comme quoi c'était inutile. Il ne pouvait rien leur arriver. Ils auraient été fort peu dégourdis s'ils n'étaient même pas foutus d'aller jusqu'à l'école. Ce n'était pas ton point de vue, et bien sûr lorsqu'on te soufflait que tes protégés seraient posté à des emplois dégradants ou vite bannis, l'idée t'angoissait, elle te terrifiait.

Cette nuit, tu avais fait un rêve étrange. De ceux qui, lorsque tu t'éveillais, participaient au fait que tu bénisse le conseil de ne pas avoir trouvé de moyen de surveiller le monde onirique. Pour l'instant, du moins. Dans ton rêve, tu avais pris toute ta petite classe sous le bras, et tu étais sorti du système. Vous aviez vécu de terribles aventures, mais tout le monde allait bien. Et au final, pendant l'espace bref d'un rêve, tu avais ressenti de l'amour, tu avais ressenti ce que ça faisait d'appartenir à une famille, au sens le plus brut, le plus sincère qui soit. Oh, tu détestais ta vie, à bien y réfléchir, mais tant qu'ils étaient là, tu avais une raison de te lever le matin, de faire au mieux.

Après avoir mangé au réfectoire à leurs côtés - tantôt dans la classe, tantôt dans la cantine du bâtiment, selon les jours et les humeurs - tu avais eu une petite discussion avec un collègue, qui t'avais juré qu'il raccompagnerait ta classe, à ta place, ce soir. Tu t'étais promis de te donner une chance ce soir, de craquer et de finalement essayer de rencontrer quelqu'un, via cette maudite application. Tu avais peut-être menti sur certaines choses, mais au fond, tout le monde mentait sur quelque chose, non ?

Aussi, lorsqu'on t'interpella dans la rue, tu relevas les yeux de ton téléphone, le rangeant calmement dans la poche de ta veste grise, détaillant avec une curiosité ingénue l'inconnu qui te parlait. Inévitablement, tes joues passèrent du beige blafard au rose tendre, et tes gestes se firent plus tendus lorsque tu serras un peu les poings et baissa les yeux. L'homme était immense, pour commencer, et nul doute que par ta petite taille et tes cheveux, il avait dû se méprendre sur ton genre. C'était habituel, en soi, mais c'était la toute première fois qu'on t'abordait de la sorte. Personne n'avait jamais osé. Aussi, de peur qu'il soit inquiété par cette méprise, tu guettas que personne ne se trouve à proximité, avant de passer une main sous tes cheveux pour les soulever, dévoilant un menton un peu plus carré, et des traits plus durs qu'une jeune femme aurait habituellement arboré. Je pense que vous vous trompez de personne. Dommage, tu t'étais dis, ce n'était pas désagréable. Quand bien même tu te flagellais mentalement de penser de telles inepties, comme si tes pensées même te condamneraient en moins de temps qu'il fallait pour dire "je suis hétéro je vous l'assure".

Tes bras retombèrent le long de ton corps, alors que tu relevais tes yeux ambrés pour le détailler. La sensation du soleil couchant contre ton dos, caressant tes boucles était si douce, tu aurais aimé en profiter encore un peu. Malheureusement, tu avais finalement murmuré. Oh bon sang, 1004, quel idiot tu étais.
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ﻬ Will I hear someone sing solace  Ft. 1004L’unique difficulté allant avec son option de « excusez-moi, je vous ai pris pour une femme », c’est qu’il ne fallait pas que la personne en face le mentionne la première. Et bien entendu, 1652 n’eut pas cette aubaine. L’autre complexité était d’un tout autre genre. Car si la complexion tendrement rosée de l’homme lui faisant face flattait l’attrait de son interlocuteur, il ne fallut que quelques instants au pénitent pour lire ce livre ouvert qui lui faisait face. La surprise de voir ainsi affichées toutes ces émotions après tant d’années à ne s’intéresser qu’aux maigres effluves d’émotions que 8027 pouvait laisser passer au-delà de sa forteresse de solitude interne… était presque rafraîchissant.

Presque comme une créature sauvage, les gestes affichés sont tendus, presque embarrassés. Ce serait au-delà de ses capacités de mettre des mots sur le sentiment qui lui étreint le cœur à ses paroles. Sur cette douceur qui réchauffe un instant son cœur en croisant ces orbes d’or dissimulées derrière ces vagues aussi captivantes qu’une soie de fils carmin. Quel était-il encore, le nom de ces fleurs disparues. Ces fleurs aussi vulnérables et éphémères que les espoirs de l’homme qui lui fait face ?

1652 détourne les yeux sous la scrutation mais ne manque pas ce commentaire soufflé au cœur du vide. Etait-il déçu ? Un froncement léger de ses sourcils et il pince enfin les lèvres, résolu à ne pas baisser les bras. Il le corrigera par la suite. Ils ne pouvaient pas ainsi faire le pied de grue. Trop suspects. Une main sur sa propre nuque, l’air ennuyé par force d’habitude, mais le ton de sa voix est plus calme, plus sincère.

« Accepteriez-vous de me laisser vous raccompagner ? »

Combien aurait-il aimé lui dire qu’il n’y avait pas de méprise. Que la veille n’était pas la première fois que son regard s’était hâtivement arrêté sur lui. On ne peut pas avouer ce genre de choses. Pas ainsi. Si ?

« Ma promesse n’aura aucune valeur. Mais je ne vous veux aucun mal. »

Encore un effort et il avoue, détournant définitivement son regard cette fois-ci, s’assurant que l’angle ne laisserait pas le mouvement de ses lèvres visible à une quelconque caméra.

« Je ne me suis pas mépris sur vous. »
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* solace

Oh. Il avoue, finalement, qu'il n'y a pas méprise, et te voilà qui reste coi. Tu ne sais pas quoi en penser, évidemment. C'est la première fois qu'on t'aborde de la sorte, et c'est même la première fois qu'on t'aborde sur le chemin du retour. Nerveux, tu jettes un regard à gauche, à droite, mais il n'y a personne. Enfin, tu sais qu'il n'y a pas besoin d'avoir de paires d'yeux braqués sur vous pour savoir que vous êtes tout de même épiés. Vu l'apparence de l'homme face à toi, il n'a sans doute rien à faire ici. Serait-il possible qu'il soit venu d'un district lointain pour simplement t'adresser la parole ? Tu as du mal à y croire. Mais tout de même, ça reste une possibilité, de celles qu'il ne faut pas repousser trop vite. Tu hésite un instant avant de hocher la tête doucement. ((Bien sûr, suivez moi.)) Oh, tu sais pas quoi lui dire, il a sans doute quelque chose à te demander pour s'être égaré si loin.

Une fois éloignés des chemins classiques, dans les plus petites ruelles, tu te rapproches un peu. Tu ne sais pas si on vous écoute, mais tant pis, tu ne peux pas vivre plus longtemps avec le doute au ventre. Y a-t-il quelque chose que je puisse faire pour vous ? Vous venez de loin, je me trompe ? Un court instant de silence, tu le détaille de haut en bas, avant de froncer les sourcils. Le 8e, j'imagine. Comme pour appuyer tes mots, tu tends le doigt pour frotter une tache charbonneuse sur son haut et regarde sa peau salie, pensif. Vous risquez beaucoup à venir jusqu'ici. Certaines balades pouvaient être excusées, bien sûr, mais aller jusqu'au 11e soulevait toujours des questions que d'aucun voulait rester silencieuses.

Qu'est-ce qui pouvait bien amener un 8e à venir jusqu'au 11e. Est-ce qu'il avait un enfant ? Ça n'aurait pas été le premier que tu aurais vu passer, cherchant à simplement apercevoir son trésor. Si tel était le cas, tu comprenais. Tu ne le disais jamais assez - même si tu ne l'avais jamais dis à voix haute, tu tenais à ta tête - mais tu n'aurais jamais pu voir s'éloigner ton enfant, la chair de ta chair. Tu n'aurais jamais pu te séparer d'un de ces petits êtres qui peuplaient ta vie. Aussi, te voilà qui commence à réfléchir à quel enfant de ta petite classe pourrait être le sien, et malgré ton attention à fixer ses traits, tu ne finis qu'à ressembler à un étranger stalker, rien de plus.

À l'abri des regards, tu attrape son poignet pour l'attirer à toi et l'entraîner dans un tout petit recoin entre deux grands bâtiment, à l'abri d'un grand arbre qui marque l'ouverture d'un parc dans lequel il arrive de te rendre avec les enfants sur le chemin du retour pour le pensionnat. Là, dans la quasi obscurité d'un petit mètre carré, tu serres son poignet. Je vous crois. Mais j'ai peur.Pas de lui, cela s'entendait. Dans l'instant, tu avais plutôt peur pour lui, les descentes dans le onzième étaient régulières. En tout cas, malgré ce que tu avais promis à Léandre, c'était la première fois que tu mettais un pied dans le chemin un peu trop attirant de l'illégalité. Machinalement, tes doigts avaient saisi son deuxième poignet, s'accrochant à son contact comme tu l'aurais fait au bord du vide. N'avez vous donc aucune considération pour votre vie ?
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ﻬ Will I hear someone sing solace  Ft. 1004Pour tous les doutes qu’il a pu avoir en approchant le jeune homme qui partageait à cet instant son chemin, 1652 n’était plus si certain de vouloir ainsi user ou abuser de sa candeur. A aucun moment ne cherche-t-il son regard, de peur d’éveiller un embarras nouveau chez lui. Il y a ce silence, entrecoupé après un court moment du son de sa voix. Claire et douce, à l’instar de tout ce qu’il représentait.

S’il n’avait pas été le genre silencieux par nature, peut-être aurait-il sifflé entre ses dents à l’entente de sa question. A qui pouvait-il mentir ? Combien d’autres avant lui avaient eu la même idée ? Et sans grande surprise, son apparence, tout chez lui vend ses origines. Voilà ce que le jeune rouquin devait voir en lui : un père mineur qui cherchait à enfreindre les règles. Que ferait-il si l’enseignant décidait de rapporter sa conduite à la milice ? Il savait que 8027 n’avait pas besoin de lui pour subvenir à ses besoins. Mais l’idée d’abandonner sa partenaire lui pincerait presque le cœur.

Leurs regards se croisent, mais il ne trouve pas l’intérêt d’acquiescer à ses remarques. Les faits étaient d’ores et déjà trop criants. Pourquoi perdre son temps de la sorte à tenter de nier. Le mal était déjà fait. Et seule la quiétude les suit au travers des ruelles du District 11, témoin de cet interdit.

Tous ces endroit luis semblent bien similaires à à son 08. Mais pourquoi ici, les choses ont-elles un goût différent ? Peut-être parce que l’homme qui le guide avec tant de don de soi lui laisse cette sensation d’être un pantin entre ses mains. Lui pourtant si imposant face à la beauté gracile de cet éphèbe, tombe dans les puits d’or cachés dans ses prunelles comme on saute d’un ravin pour sauver sa propre vie : à pieds joints et sans aucune sécurité. 1652 baisse les yeux, observant le contraste de leurs peaux liées. Comment deux mains si élégantes et fines pouvaient elles accepter de toucher la noirceur le couvrant. Il extrait l’une de ses mains à la prise légère de l’autre homme pour guider la dextre si pâle sur sa jumelle, enfermant la peau d’albâtre au creux de la chaleur de sa paume.

« Je voulais simplement vous remercier de prendre soin d’elle. »

Comme si le charme devait se rompre, il ôte enfin ses deux mains du toucher du jeune professeur, constatant malgré l’ombre du feuillage les tâches maculant la peau diaphane de suie et de noir. Comme couper les ailes d’un oisillon qui n’avait pas encore eu le temps de s’envoler. Il se refusait à teinter davantage cet homme. 8027 ferait sans ces informations. Un maigre sourire étire à peine ses lèvres alors qu’il murmure enfin, à peine audible.

« Excusez-moi de vous avoir importuné. »

De quoi de plus avait-il besoin. Ce jeune homme semblait apeuré. Qui ne le serait pas à sa vue ? Des excuses seraient-elle suffisantes ? En relevant les yeux sur ce visage exquis, trouverait-il une trace de cette rédemption aussi sage qu’éphémère ? Mais son regard ne croise pas l’or. Lorsque l’azur glacé cherche à nouveau l’horizon au fond des pupilles d’ambre, ce sont les formes éloignées s’apprêtant à entrer dans la rue qui attirent son attention. Pourquoi avait-il impliqué autre que lui-même dans sa course contre cette vie ? Pourquoi avait-il sali l’immaculée existence d’un autre pour son seul profit ? Son égoïsme finirait par terminer ceux qu’il estimait. Et cet homme n’en serait pas une victime. Il ne les laisserait pas faire.

Il s’excusera plus tard de ses doigts râpeux sur la soie de sa paume. Il s’excusera plus tard de la hardiesse avec laquelle il l’a entraîné à sa suite au creux des fourrés marquant les limites du parc derrière eux. Il s’excusera plus tard de l’étreinte presque cavalière qu’il tient d’un bras à sa taille. Dissimulé dans le feuillage des basses cimes de buissons en tous genres, le dos du jeune éphèbe épouse – d’une cambrure imposée par sa prise – la surface rugueuse d’un arbre paraissant centenaire.

Surplombant cet homme dont il ne sait rien si ce n’est la douceur, il interrompt toute répliquer en posant hâtivement la pulpe de ses doigts sur ses lèvres rougies.

Ne dis pas un mot. Laisse les pas s’approchant s’échapper. Fais-moi confiance encore un instant, je t’en prie.

Sait-il lire dans les regards ? 1652 l’espérait de tout son être.
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* solace

Vos mains jouent l'une avec l'autre, contact après absence, absence après contact. Ton cœur s'est serré, lorsque l'inconnu s'est approché. Tu n'as pas peur, ton cœur est fier, trop grand pour contenir de la peur maintenant. Tu aimerais l'entourer de tes bras et le protéger, peu importe les plumes que tu y perdrais. Tu aimes à croire que tu es immortel, ou que les sacrifices ne sont pas vains. Maintenant, tu pourrais te sacrifier, pour un parfait inconnu. Parce que ça fait sens. Parce que tu l'as entendu de sa bouche : il est venu pour elle. Ton cerveau tourne et se retourne, vite, vite vite. Tu analyse le visage de toutes celles sur lesquelles tu veilles, mais la panique des pas qui s'approchent sonne comme une mélodie sourde dans le fond de ton crâne, t'empêche de réfléchir, de formuler la moindre pensée.

Lorsqu'il presse ses doigts contre ta bouche, tu relèves les yeux pour les planter dans les siens et ne plus les quitter, comme une ancre à laquelle se raccrocher, une bouée pour ne pas sombrer dans les abysses. Aucun mot ne sort de ta bouche, tu ne formules aucun son. Tu as confiance, en quelques sortes. Tu sais que si vous tombez, ce sera tous les deux, et ça n'a aucun intérêt, ni pour l'un, ni pour l'autre. Si tu élèves sa fille, il voudra te garder en vie. Tu supposes, du moins. C'est facile de remplacer ceux qu'on jette, tu espère juste en faire assez pour ne pas être si facilement remplaçable. Tu te trompe sûrement. Machinalement, tes doigts remontent pour les poser sur ses joues, les tiennes te brûlent. Ce que tu lis dans ses yeux, tu sembles le comprendre, puisque malgré le danger, ton pouls se calme. En vérité, tu te sens étrangement léger, étrangement en paix. Sans doute que si vous devez tomber ici, maintenant, ce sera en ayant fait tout ce que tu auras pu pour que cela n'arrive pas. Tu n'auras pas de regrets. De toutes façons, pour avoir des regrets, il faut avoir au moins un peu vécu, pas vrai ?

Tu remarques alors un fait qui te refait partir ton cœur au quart de tour : ils ne partent pas. Ils viennent de s'arrêter, et discute de choses et d'autres. Tu devines des miliciens, au ton de la voix. Tes yeux se gorgent de larmes épaisses, tes yeux brillent comme l'océan avant une tempête, comme les derniers rayons du soleil avant une éclipse. Leurs échangent sont lointains, malgré la proximité tu as du mal à comprendre. Mais lorsque tu entends, distinctement entre les bruissements de feuillage portés par le vent, la bouche de l'un des deux dire : "[...] a un qui s'est introduit dans le quartier. on a intérêt à mettre la main des- [...]" c'en est trop pour toi. Tes larmes glissent de tes yeux, s'écroulent sur ses doigts, s'écroulent sur les pans de tes vêtements, sur tes cheveux, sur les feuilles, sur le sol. Tu es désolé, et ça se voit. Tes yeux supplient qu'on te pardonne.

Tes jambes tremblent dangereusement. Tu sais que si l'arbre n'était pas là pour te soutenir, si l'homme n'était pas là, tu serais déjà par terre. Alors l'une de tes mains sur sa joue s'accroche plutôt à son épaule, un peu désespérément. Tu espère qu'il ne fasse rien d'idiot, pas maintenant.
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ﻬ Will I hear someone sing solace  Ft. 10041652 pouvait parfaitement établir à quel moment son plan avait mené à ce semblant de fiasco. Aucun besoin de chercher loin ou compliqué. Le simple fait qu’il ait décidé de revenir au District 11 le lendemain de leur visite à 3793 était déjà amplement problématique en soi. Lui qui n’a jamais vécu de reproche et de regrets n’aurait jamais cru un jour se retrouver dans cette situation. Il n’a pas peur. N’a plus peur depuis des années. N’a peut-être même jamais eu peur. De l’enfance à aujourd’hui, il a toujours mené sa vie comme il l’entendait, flirtant avec les limites. Marchant en funambule accidenté sur la ligne le gardant encore jalousement du côté des pénitents. Rien ne l’inquiète. Son entourage si froid, si placide, si gardé. Ne dit-on pas que l’on ne s’entoure que des gens qui nous ressemblent ? Voilà pourquoi les regrets ne l’avaient jamais hanté. Parce que 8027 est une femme forte et n’aura jamais réellement besoin de lui. Parce que 0746 n’a jamais eu besoin de lui que pour préserver les esprits. Parce que 3793 n’aura probablement jamais à le connaître.

Alors pourquoi voir les larmes déborder de ces yeux aux couleurs du soleil l’étreint de la sorte ? Cette même émotion qu’il ressent parfois au creux des bras de Morphée, perdu dans ce sommeil empli d’inquiétudes et d’anxiétés. Comme ces nuits où les cauchemars lui arrachent 8027 par sa faute.

Il n’a jamais été coupable que de ses propres fautes. 1652 sait que chaque illégalité, chaque travers, chaque contour à la loi pouvait se retourner contre son pourtant si maigre entourage. Mais leurs idéaux, leurs croyances, leurs histoires pouvaient en justifier.

Mais pas lui.

Les lèvres sous ses doigts tremblent, comme pour retenir un sanglot. Dans le reflet limpide des yeux de 1652, aucune émotion ne paraît plus. Il n’a pas la place pour sentir et ressentir. Pourtant ses doigts repoussent les sillons brûlants qui parcourent ses joues rougies, ne brisant jamais ce contact fragile qui les unis. Sur ces joues pâles, il étire les lignes de suie et regrette à chaque instant que les pleurs de l’éphèbe soient de son seul blâme. Que ces lignes souillant ses joues soient de sa responsabilité. Et dans l’infini de ses yeux, 1652 lit une émotion qu’il n’a jamais vue aussi vivante. Un quelque chose de presque irréel.

Le mouvement qui ramène l’enseignant contre le mineur est aussi tendre qu’il le peut, lui, forgé dans la pierre et le charbon. Attirant la svelte silhouette contre son sein, remontant sa main de sa taille à sa nuque pour dissimuler ce visage affligé par la peine contre sa gorge. Il n’avait pas réalisé la différence dans leurs statures jusque-là. A lui, il ne lui reste qu’à baisser le visage, humant contre son gré l’odeur sucrée des longues mèches vermeilles. Un murmure, un son intime contre la ligne délicate de son oreille.

« Ne t’inquiète pas. Je ne laisserai rien t’arriver. »

Peu importe les paroles que le vent leur amenait. Pour le moment ils étaient en sécurité. Et s’il devait feindre de s’en prendre à l’autre homme pour l’exempter de tous risques… Sa prise se resserre inconsciemment sur le jeune homme.
Pour 8027, il se devait au moins d'assurer que l’enfant serait en sécurité. S’il arrive quelque chose…

« Continue de la garder en sécurité. 3793. »

Il se recule lentement et croise à nouveau son regard, inspirant calmement alors qu’il prend son visage en coupe, effaçant du pouce les dernières traces de ses larmes. Il était reconnaissant. Peut-être -

Dans d’autres circonstances - peut-être...
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professeur
* solace

Serré dans les bras du mineur, tu n'oses piper mot, tu n'oses ni respirer trop fort, ni sangloter. Tu n'as pas le droit, tu ne te l'autorises simplement pas. Tu ne peux pas vous mettre en danger, tu n'as pas le droit de faire la moindre bêtise, de sortir des clous. Tu as promis, à Léandre, la dernière fois, et de façon tacite à cet inconnu, sans dire le moindre mot tu as promis. Lorsqu'il te serre ainsi, il murmure quelques mots à ton oreille. 3793, oui, c'est la conclusion que tu avais eu. Un quelque chose dans leurs regards respectifs, sans doute. Oh, la fillette n'est pas empreinte de la même tristesse et heureusement. Peut-être qu'intérieurement tu te jures que cela n'arrive jamais. Qu'elle n'ai jamais à être malheureuse, à courir le moindre danger. Mais presque aussitôt ton esprit te hurle de trouver une façon de réunir cette famille brisée. Seulement, en plus de mettre tout le monde en danger, tu prendrai le risque de voir la tristesse dans les yeux de la fillette lorsque ses parents s'éloigneront, à nouveau. Qu'il est bon, parfois, de ne rien savoir.

Finalement, avant que tu ne puisses répondre quoi que ce soit, il recule un peu et se met à t'observer. Jamais tu n'as vu une si grande tendresse dans les yeux de quelqu'un, lorsqu'il essuie tes larmes. Aussi, si ton corps tremble encore un peu, tu souris, timidement, mais tu souris tout de même, et calque ta joue contre sa main brûlante, comme si elle allait te marquer, te brûler, mais que dans l'instant c'était tout ce dont tu avais besoin. Les secondes s'égrainent, les hommes ne s'éloignent pas, ils se sont mis à discuter des arrêtés, du conseil. Ton attention traîne, attentive, tu ne voudrais rater aucune information utile, aucune information qui pourrait t'aider, plus tard, ou aider Léandre si jamais il revient te voir. Et pourtant, tes yeux sont focalisés sur ceux du mineur, peut-être qu'en y plongeant comme ça, tu as l'impression que tu n'en ressortiras jamais, et c'est agréable. Ce soir c'est tout ce que tu veux, te perdre encore un peu.

Merci.

C'est ce que tes lèvres miment, sans prononcer le moindre son. Tu ne veux pas vous trahir, mais tu sais qu'il comprendra. Merci pour tout. Le dos appuyé contre l'écorce dure et sombre de l'arbre, tu te hisses sur la pointe des pieds pour approcher, coller ta joue contre la sienne, tu fermes les yeux. Je veillerai sur elle, je t'en fais la promesse. Tu déposes un baiser bref contre la peau sombre de sa joue, expires tout bas. Tu peux être fort, pour eux.
Déchu
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bras droit du clan abysse
ﻬ Will I hear someone sing solace  Ft. 1004C’était autant de la surprise que de l’incompréhension. Il ne comprenait pas. Quelque chose lui échappait profondément. Qu’avait-il fait pour mériter la douceur de ce rayon de soleil ? Ses sourcils se froncent tandis qu’il lit ce simple mot sur les lèvres voluptueuses. Ce goût d’incertitude, de ne plus saisir où va le monde. Ce toucher aussi tendre qu’imprévisible et éphémère. Ses doigts se figent et il n’y a plus rien qui fasse sens. Il le mettait délibérément en danger. Lui demandait de réaliser un acte qu’il n’avait aucune obligation de respecter. Quelle destinée avait rendu cet instant aussi doux que volage ?

1652 n’a jamais connu cette tendresse. Il n’a plus de mentor depuis des années. N’a plus eu de contact si humain avec un étranger depuis… Les pensées lui échappent. Ses idées s’envolent alors que l’enseignant s’approche inexorablement plus, laissant leurs peaux se caresser, laissant le son de sa voix lui arracher un frisson. Il ferme les yeux, les lèvres serrées. S’il lui arrivait quelque chose, 3793 serait en sécurité. S’il n’avait pas pu offrir la meilleure vie à 8027, il pourrait au moins espérer laisser sa fille entre de bonnes mains.

Une légère brise secoue les cimes, fait danser sa chevelure rousse, et contre la joue du mineur, ce contact est une chose qu’il ne se souvient pas avoir un jour reçu. Comme un charme vain, comme une preuve qu’il ne connaissait pas tout. Déglutir semble demander un effort surhumain tandis que son regard se perd dans le ballet andrinople. Et le souvenir lui revient enfin alors qu’un sourire ourle à peine le coin de ses lèvres. Oui. C’était bien à ça que cet homme lui faisait penser.

Du bout des doigts il suit la chevelure aux tons si singuliers et l’image pourrait à jamais rester fixée dans sa mémoire.

L’homme finit par se reculer juste assez pour constater que les larmes ne débordent plus des lagons dorés. Qu’est-ce qu’il fabriquait ? Depuis quand se laissait-il attendrir par qui que ce soit ? Une inspiration et son attention se porte de nouveau en direction des miliciens. Les hommes ne semblent pas prêts à quitter les lieux. Peut-être pouvaient-ils tenter une échappée par l’autre entrée du parc. Mais celle-ci serait certainement sous l’œil avisé des caméras du district. Et en aucun cas il ne pouvait imaginer laisser l’autre homme bloqué seul ici. Ses mains retombent autour des épaules de l’éphèbe. Ils n’avaient pas réellement le choix.

« Vous devriez filer d’ici tant que vous le pouvez. Vous n’avez rien fait de mal. »

Sa voix est basse, et cette fois-ci, il ne fait pas l’erreur de croiser son regard. Il ne peut pas perdre sa prise sur la réalité des choses. Plus personne n’a ce luxe. Et il n’avait aucunement l’intention de mettre le professeur en danger. Mais avant ça.

« Si les choses tournent au vinaigre… »

Allait-il réellement lui faire cette confidence ? Une claque mentale et il laisse la chape de plomb de cette responsabilité retomber sur ses épaules. Il n’a pas le droit à ce genre d’évasion. Trop de gens comptent sur lui. Lui ne doit pas souffrir de ses fautes.

« 1652. District 08. Parlez-leur d’Arun. Ils vous amèneront à moi. »

Il voulait simplement croire en ce qu’il avait lu dans ses pupilles d’ambre. Certains lui diraient qu’il n’avait aucune preuve de la bienveillance de roux. Mais juste une fois, il voulait croire que ce monde pouvait encore garder des individus dénués de vice dans un écrin aussi sensible et séduisant que celui de la créature en sa présence.
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La première chose qui t'avais surpris lorsque le jeune homme s'était remis à parler, ce n'était ni le son de sa voix, ni la courbure inquiète de sa bouche. Non, c'était qu'il se remette à te vouvoyer subitement. Ça t'avait fait quelque chose, d'incontrôlable, un genre de bleu au cœur, de violent coup. Est-ce qu'il essayait de sauver les apparences, en remettant de la distance entre vous ? Tu l'avais vécu comme s'il avait subitement décidé de te tenir à bout de bras, aussi loin que possible. D'ailleurs, il semblait se refuser à te regarder à nouveau, aussi tu préféras détourner les yeux pour ne pas avoir à affronter cela, et laisser ton regard se balader entre les feuillages, essayant de capter l'emplacement exact des deux individus qui discutaient.

Ah.

Arun.

C'est joli, cette façon qu'il a de le prononcer. Un prénom, chose que tu n'entends jamais. Un trésor, finalement. L'information te va droit au cœur, tu te jure de la tenir à l'intérieur et de la protéger coûte que coûte. Tu ne sais pas ce que ça lui demande de te donner toutes ces informations, de te faire tant confiance, mais tu te fais la promesse d'entre être digne et de veiller à ce que personne ne s'en serve d'une quelconque façon. Tu sais qu'il va s'enfuir, au moindre souffle de vent, il disparaîtra de ton champ de vision. Tu es presque certain qu'il arrivera à le faire sans attirer le moindre regard, presque certain qu'il s'en ira comme un fantôme. Comme un souvenir. Comme un rêve. Toi, tu n'es pas sûr d'avoir assez de souvenirs de lui pour ne pas te réveiller demain avec le doute au coeur qu'il n'existe pas, que 1652 n'était qu'un fantasme forgé par la solitude.

1004. Tu ne trouves pas le courage de lui souffler un nom qui reste un trésor, qui reste un secret. Tu lui souris à nouveau, tes doigts brûlants caressent la peau glacée de sa joue, pour attirer son attention, encore une fois, rien qu'une dernière. Tu te promets de le laisser filer après ça. Ne m'oublie pas, Arun. Ce n'est qu'un secret murmuré à mi-voix, avant que ton sourire ne s'efface pour ne laisser qu'une mine sérieuse. Ni une ni deux tu arrache quelques feuilles aux buissons environnants pour les accrocher hâtivement dans tes cheveux, et une main passée aléatoirement dedans arrive à les décoiffer. Je vais faire diversion, je ne risque rien. Longe le mur du parc jusqu'à la fin du bâtiment là bas, puis tu retomberas sur le 10e, fais attention à toi.

Tu te fais violence pour le quitter des yeux, pour résister à l'envie qui te prend de reposer ta peau contre la sienne, rien que pour te sentir vivant un peu plus longtemps. Tu n'as pas le temps, vous n'en avez pas le loisir. Un jour, peut-être. Lorsque tu contourne l'arbre pour aller rejoindre les deux miliciens, une mine de deterré au visage, tu supplie qu'ils t'aident à retrouver l'enfant qui a échappé à ta surveillance. Évidemment c'est une alerte trop importante pour qu'ils t'ignorent et les voilà partis avec toi, direction le pensionnat. Là-bas, bien sûr, ils comprendront que l'enfant est retourné tout seul à son bâtiment, et l'enfant en question - 2021 - te couvrira. aucun doute sur la question, malgré ta sérénité, chaque pas qui t'éloigne du coin du parc se fait le cœur lourd.
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