CHROMA
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CHROMA  :: ... starting ... :: district_04
Déchu
Déchu
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bras droit du clan abysse
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L’histoire semblait se répéter. La réalité de la scène lui échappe, comme un de ces souvenirs s’étant effacé avec le temps. Arun pourrait s’en intriguer, mais ses pensées sont trop agitées. Trop distordues par le prisme de ses pensées déviantes. Altéré, aliéné par ce mode de vie qui semblait désormais lui échapper un peu plus chaque jour. Ou était-ce simplement que les choses d’avant commençaient à se perdre à sa mémoire. Comme si être pénitent n’avaient jamais été un moyen, pas plus qu’une fin. Comme si rejoindre Abysse avait révélé un sens à cette vie qu’il n’avait pas compris jusque-là. C’était sûrement ça. C’était simplement le sens d’une vie nouvelle qu’il s’autorisait à découvrir.

C’était la sensation dérangeante et rassurante d’être une ombre attendue contre les murs, loin des regards indiscrets de la milice, aussi mécanique ou humaine en soit l’iris. La sensation était aussi nouvelle qu’accoutumée, et si se retrouver au sein de ce quartier était autant un mystère que les souterrains qu’il avait arpentés, il s’était simplement perdu au rêve de pouvoir contempler les étoiles avant d’aller retrouver son amant pour profiter d’une simple nuit bénie par son étreinte.

Mais les choses ne s’étaient pas passées ainsi. Ce n’était pas le onzième qui l’avait accueilli, mais les larges usines agroalimentaires, les larges parkings de véhicules de livraisons. Et au loin, l’écho dissonant de bêtes qui entre chien et loup, hurlent à la présence incertaine de quelque chose de plus dans ce monde. Ou peut-être est-ce simplement pour intimider leur nouvelle proie.

Arun ne sait pas pourquoi il s’est approché. Ce qui l’a poussé à remonter cette rue, à s’éloigner de l’enveloppe voluptueuse des souterrains qu’il tentait d’apprendre comme les mines. Comme un rappel à l’ordre, la mémoire lointaine. Mais c’était aussi étranger que de tomber sur le grondement dénué d’harmonie d’un chien galeux s’attaquant à la pauvre silhouette d’un jeune garçon qui ne paraissait pas savoir trouver comme fuir du cul de sac dans lequel il s’était retrouvé enfermé. Il aurait dû s’en détourner. Ne pas y prêter attention, mais le sifflement qui s’échappe d’entre les lèvres du vagabond est strident, pourrait rassembler toute une meute, mais par un procédé presque dérangeant, parvient seulement à calmer l’animal qui semble se calmer instantanément, s’asseyant sagement au sol en posant son regard presque globuleux sur Arun.

Mais Arun, lui, n’a d’yeux que pour les iris claires, la frimousse juvénile, l’air candide. Un visage trop familier. Il incline la tête sur le côté, l’observe et plisse les yeux, l’air de le jauger, d’évaluer si, pour la seconde fois, il avait encore sauvé la mise à ce qui semblait être un chaton en détresse.

« Je vais finir par croire que tu ne disposes d’aucun instinct de survie. »

L’animal est large, gros, pourrait certainement rattraper une course maladroite, même à foulée humaine. Et le grondement avait été menaçant, les crocs aiguisés. Personne ne souhaitait savoir ce que cette salive et ces babines pouvaient dissimuler comme atrocités. Même pour un pénitent.

« Letty, c’est bien ça ? Je vais finir par croire que tu attends que je sois dans les parages pour trouver une situation compromettante qui t’exposerait à un danger… »

Une coïncidence ? Ah. Arun ne croyait plus aux coïncidences depuis bien longtemps…
04-M-2404
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ouvrier
C’est la même routine, tous les jours, encore et encore. Le même réveil qui sonne tous les matins, à la même heure – presque toujours à la même heure – le même petit déjeuner, puis le même trajet et la même journée qui se déroule. C’est comme une espèce de machine bien huilée que rien ne semble en mesure d’enrayer. Rien ni personne. Pour le moment du moins. C’est cette même routine qui pousse 2404 à quitter le travail à heure fixe, tous les jours, pour rentrer chez lui quasiment directement à chaque fois, sans faire le moindre détour. Lorsque ce n’est pas le cas, il a toujours une bonne excuse, une bonne raison, le besoin de se dégourdir les jambes après avoir passé sa journée à piétiner devant son poste, l’envie de prendre un peu l’air. Parfois, aussi, c’était à cause d’animaux errants qu’il ne pouvait s’empêcher de suivre. Ou un rayon de lumière. C’est toujours intéressant à suivre, un rayon de lumière, on ne sait jamais réellement où ça peut nous emmener. C’est exactement ça que Letty suivait ce jour-là. La sonnerie de fin de journée avait retenti depuis quelques minutes lorsqu’il quitta l’usine. Quelques longues minutes, à moins qu’il ne s’agisse de plus de temps. Il faut dire qu’une nouvelle fois, il était arrivé en retard ce matin là et qu’il lui avait fallu s’expliquer là-dessus en fin de journée. Alors, il était plus tard que d’habitude, le ciel n’avait plus la même teinte, le soleil n’était plus aussi présent et ses rayons semblaient l’inviter à une balade. Pourquoi aurait-il refusé ? Personne ne l’attendait, hormis Ca, et ce dernier ne lui en voudrait probablement pas de rentrer plus tard qu’à l’accoutumée. Puis même si c’était le cas, Letty n’avait pas encore réussi à comprendre le langage d’une plante… Un jour peut-être. En se concentrant comme il faut. Pour le moment, en tout cas, il suivait les poussières volant dans les raies de lumière, se demandant un peu où celles-ci pouvaient l’emmener et sans réellement prendre garde au chemin qu’il prenait. Il n’était pas loin de chez lui, il lui suffirait de reprendre la bonne direction s’il n’allait pas là où il devait.

Une route, une ruelle, une autre, quelque chose qui vole, une marque sur le sol, sur un mur, quelqu’un, l’absence de monde, tout semblait attirer son attention et l’attirer dans une direction particulière, jusqu’à ce qu’il se retrouve dans une portion du district 4 qu’il connaissait un peu moins, alors que le soir continuait de tomber. Lorsqu’il en prit conscience, le pénitent tenta de se reconnecter à la réalité, de déterminer où il était et où il devait aller pour pouvoir rentrer chez lui. Quelqu’un d’un peu plus pragmatique aurait sorti son téléphone pour rentrer le trajet jusqu’à chez lui… mais quelqu’un de ce genre n’aurait pas non plus suivi tout et n’importe quoi en sortant du travail. A la place, Letty tenta de revenir sur ses pas, tournant et virant jusqu’à ce que son attention soit attirée par un nouveau mouvement. Il sentit, avant de le voir, qu’il ne devait pas rester là. Le grognement fit se hérisser les cheveux sur la nuque du pénitent et il tenta de reculer un peu, probablement qu’une allée plus éclairée lui permettrait de s’enfuir de là. Probablement qu’il y en aurait eu une, s’il avait su où il se trouvait réellement. Le grondement semblait enfler et se répercuter sur les murs au fur et à mesure que Letty s’enfonçait dans les rues, jusqu’à ce que, finalement, il se mette à courir, le grattement ou le cliquetis de griffes résonnant derrière lui. Ce n’est qu’au moment où il se rendit compte qu’il était bloqué qu’il s’immobilisa, faisant volte-face pour tenter d’apercevoir l’animal. Une seule pensée traversa son esprit à ce moment-là : il allait se faire bouffer. Il put sentir le sang quitter progressivement son visage, jusqu’à ce qu’un nouveau bruit tranche le silence, remplaçant le grognement de l’animal, le faisant disparaitre. Puis, il y a une nouvelle silhouette et le pénitent détourne, juste un instant, son regard du chien pour observer celui qui, semble-t-il, vient de le secourir, dont la voix parvient jusqu’à lui. Ses yeux s’écarquillent légèrement alors qu’une impression de déjà vu s’immisce en lui. Impression qui est renforcée lorsqu’il entend son prénom. Machinalement, il secoua la tête, tout en continuant de fixer l’animal, au cas où celui-ci se remettrait en marche.

– Je ne savais pas que vous étiez là… et lui non plus… Et…

Et quoi ? Pour le coup, qu’est-ce qu’il pouvait dire pour justifier sa présence ici, à cette heure, alors qu’il aurait clairement dû être chez lui ?

– J’ai cru que c’était la fin…

Peut-être que ça l’était, après tout, même s’il était à présent « sage », l’animal était toujours là et probablement toujours en train de se dire qu’il ferait un bon steak.
Déchu
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De l’ignorance, voilà tout ce qu’il a à offrir à Déchu. Et quelque part, cette réponse ne le surprend pas, non, plutôt, elle ne le surprend plus. C’est… si basique. Si élémentaire. Les pénitents, vus à la lumière du monde d’Abysse, sont des enfants perdus. Et cette réalité est bien trop sensible et belle à ses yeux pour qu’il ne la retienne pas. Peut-être était-ce pour cette raison qu’il était intervenu, lui, sorti des entrailles de la Terre. Ce monde ne l’écœure plus de la même façon qu’il le faisait autrefois. Avoir trouvé cette justice, ce retour à la normale qu’il avait cherché toute sa vie… Comme si la normalité n’avait jamais existé. Comme si il l’avait découverte le jour où Abysse l’avait arraché à cet univers.

Arun observe Letty, de ce regard glacial, de cette hauteur qui le qualifie, lui et toutes les menaces qu’il représente aujourd’hui. Le jeune blond est chétif, fragile, vulnérable, quand bien même la cité le protège de ses griffes acérées. N’était-ce pas une bien belle ironie qui se jouait devant leurs yeux ? Lui, de chair et de sang, protégeant ce qui ne peut être brisé, ce qui ne peut être détruit dans ce monde irréel, inexistant. Une chimère, une de plus.

« Tu ne sais rien, et tu n’as pas à t’en justifier. »

L’ignorance lui sied à merveille, lui et ses yeux de biche, lui et son regard incertain, la peur qui le ronge, celle d’un monde trop grand pour lui, comme se jeter à pieds joints dans la bouché béante du monde. Oui. Comme s’offrir aux abysses.

« Tu ne crains rien. »

Sa silhouette se meut, se morphe de ce colosse inaccessible et s’abaisse, s’accroupit pour flatter l’animal qui dès le premier contact bat de la queue, heureux, contenté, satisfait. Il est libre, lui aussi. Et les doigts calleux sont une caresse rassurante contre cet animal aussi ingénu que le reste des âmes qui vivent au-dessus.

« Que fais-tu ici ? N’as-tu pas peur de la milice ? Dévier de ton chemin est une chose qui pourrait te coûter la vie. »

Pourquoi s’enquérir de son existence ? Pourquoi s’y intéresser. Le chien devant lui fait un bruit entre l’aboiement et le soupir, poussant Arun à incliner la tête sur le côté et reporter son regard sur les larges océans d’obsidienne que son ses prunelles. Peut-il comprendre ? Il n’en sait rien. Il n’a pas besoin de savoir.

« Veux-tu le caresser ? »

Il pourrait être un compagnon fidèle, de crocs acérés, d’un cœur robuste, d’une menace aussi tendre qu’évidente. Parle-t-il de l’animal ou de lui-même ? Arun sent le coin de ses lèvres s’étirer d’un sourire mystérieux, ah. Peut-être… peut-être. Il relève les yeux sur Letty, croise son regard et le toise, même d’une position inférieure, Arun reste une menace, et il ne s’en cache pas.

« Veux-tu apprendre les interdits, Letty ? »
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Aussi loin qu’il se souvienne, Letty n’a pas en mémoire d’avoir ressenti ce genre de sensation, d’émotion. Probablement parce qu’il n’a jamais été dans une situation telle que celle-ci. Probablement parce qu’il n’aurait jamais dû être dans une situation telle que celle-ci. S’il avait suivi les habitudes qui rythment sa vie, il serait rentré chez lui depuis de nombreuses minutes et il ne serait pas dans cette ruelle. Il inspira à fond à plusieurs reprises, tentant de faire reprendre un rythme un peu plus normal à son cœur dont les battements lui semblaient un peu erratique, sans pour autant quitter des yeux le jeune homme en face de lui. Il se sentait comme minuscule, minuscule dans la ruelle, minuscule face au chien, mais aussi minuscule face à lui.

Puis, quand il prend la parole, c’est un peu comme si l’espèce de bulle dans laquelle se trouve le pénitent explose. D’un seul coup. Il se sent toujours aussi tendu, mais il n’a plus l’impression d’entendre son cœur résonner contre ses oreilles, plus l’impression que l’autre risque de l’entendre aussi.

– Je sais des choses quand même.

Un besoin de se justifier sans qu’il n’y ait, en réalité, de raisons valables à ça. Il n’avait pas réellement à le faire, mais c’est plus fort que lui, probablement à cause de cette sensation qu’il a alors qu’il est face à lui. Ce sentiment d’être comme un enfant pris en faute sous son regard. Pourtant… Ses sourcils se froncent légèrement et, pour la première fois depuis qu’il est apparu, Letty le quitte du regard pour fixer à nouveau l’animal, en même temps que le vagabond se baisse pour le caresser. Le voir remuer la queue donne un aspect encore plus surnaturel à la scène.

– Tout à l’heure il allait me croquer et là… Comment vous faites ?

Il hésite un instant, avant de rompre la distance que les sépare pour venir, à son tour, tendre la main en direction du chien. Même s’il souhaitait paraître sûr de lui, le léger tremblement de cette main était suffisant pour prouver que ça n’était pas le cas, pas autant qu’il l’aurait souhaité tout du moins.

– Je ne faisais rien de mal, je suivais… quelque chose… et je me suis un peu perdu. Et après il y a eu le chien. Je ne serai pas banni pour ça. Si ?

Sa main effleurait enfin le chien, alors qu’en même temps il relevait les yeux vers lui, plantant son regard un peu incertain sur lui. Prononcée à voix haute, son excuse lui paraissait totalement stupide, pourtant il n’en avait pas d’autre à offrir. Parce que c’était la vérité. Son regard sembla vaciller un instant sous celui du vagabond, avant qu’il ne se reprenne et se redresse pour de bon, reculant sa main de l’animal.

– Les interdits ? Qu’est-ce que c’est ?

La curiosité se mêlait maintenant à l’incertitude dans le regard du pénitent.
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