CHROMA
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'watched the stars under moonlight - Jill

CHROMA  :: ... starting ... :: district_07
Spectre
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'watched the stars
under moonlight


Ta tête tourne ; tes pensées vacillent.
Ta tête est lourde ; tes pensées s’éparpillent.

Tu as besoin de prendre l’air ; de t’aérer l’esprit. Les jours ont beau passer, tu n’oublies pas (tu n’oublieras jamais). Terrible remembrance qui te donne encore la nausée quand tu viens à y repenser. Tu n’arrives pas à te sortir les images, les odeurs de l’esprit. Tout te revient sans cesse (bande d’un mauvais film que les puissances invisibles s’amusent à jouer en boucle devant tes petits yeux meurtris). Et pour conséquence : tu peines à trouver le sommeil ces derniers temps. Les larmes viennent noyer ton visage, ton rythme cardiaque s’accélère, ta respiration se fait difficile. Les marques sur tes jambes n’ont pas encore disparu non plus (comme si quelqu’un là-haut voulait te faire souffrir ; faire en sorte que tout te ramène à ce jour précis). C’est dur, c’est insoutenable comme sensation. Mais rien n’y fait ; il n’y a rien pour te sauver de ce cauchemar auquel tu es enchaînée.

Jusqu’à aujourd’hui, tu avais peur de sortir de nouveau ; ou du moins, de bouger du repaire. Tu ne voulais plus t’aventurer dans les galeries (sources de tes traumatismes). On t’a confié quelques missions peu importantes. Car depuis ton retour, personne n’arrive à te faire entendre raison : ton instinct parle, te hurle de rester à l’abri (ce que tu fais). Tout autour de moi est dangereux pour moi. Toi qui est plutôt du genre audacieuse (une véritable battante) cela fait bien drôle à tes camarades de te voir ainsi, abattue, désabusée, brisée.

Pourtant, ce soir, tu n’en peux plus. Il faut que tu fasses quelque chose, que tu te bouges, que tu t’actives de nouveau (si ce n’est pas maintenant, alors ce ne sera jamais). Toi qui rêve de changement, rien ne risque d’être modifié si tu restes dans un tel état d’esprit. Et il n’y a qu’une chose en ce bas monde qui te permet de te vider la tête, de tout remettre à zéro.

Alors tu as longuement inspiré, avant de poser un premier pied au dehors (le premier de ton plein gré). L’air nocturne rafraîchissant ton petit corps frêle te fait un bien fou et te donne une bouffée de courage pour continuer d’avancer. Le ciel est dégagé ; une chance (il n’aurait plus manqué qu’il ne le soit pas). D’une démarche lente, chancelante, tu arpentes les rues. Tes pupilles se perdent dans le vague (heureusement qu’il n’y a personne à cette heure-ci ; tu aurais déjà percuté cinq personnes en moins de deux minutes en temps normal). Tout est calme ; et ce calme te fait un bien fou (agit sur tes émotions négatives bien plus que tu n’aurais pu l’imaginer). Loin de la terreur des souterrains, le ciel étoilé apaise tes tourments les plus sombres.

Tu trouves refuge sur une pelouse ; sur laquelle tu décides de t’asseoir. Légèrement humide, la pulpe de tes doigts parcourt l’herbe çà et là. Et puis, finalement, tu prends appuis sur tes mains, balances ta tête en arrière, les yeux rivés vers l’océan scintillant. Peut-être aurais-tu dû prendre un petit gilet mais le frais de l’obscurité a pour effet d’annihiler tes pensées (chose dont tu as grandement besoin).

Combien de temps est passé depuis que tu es ici ? Tu ne saurais le dire. Malgré le fait que ton esprit semble s’être perdu dans le bleu des cieux, tu n’en restes pas moins inattentive (toujours sur tes gardes ; on ne sait jamais qui pourrait bien passer par là). Alors quand un bruit se fait entendre derrière toi, que tu détectes un semblant de mouvement, tu tournes aussitôt la tête (prête à détaler en cas de danger). La lune n’étant qu’un petit croissant, ses éclats ne suffisent pas à éclairer convenablement les alentours et tu ne détectes alors qu’une faible silhouette (tu ne saurais dire si elle se trouve loin ou près de toi).

« Il y a quelqu’un ? » sont les seuls mots qui sortent de ta bouche, hésitants.
Jill
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Watched the stars under the moonlight
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In the dead of night, drowning in your thoughts
Mes yeux fatigués étaient rivés sur le ciel nocturne d’Inner_A13. Cela faisait bien ds jours que mes cernes étaient dissimulées derrière mon maquillage. Sourire toute la journée aux pénitents devenait difficile. Et pour cause, le sommeil s’était absenté. Ma routine avait ses limites. Bien qu’elle occupait mon esprit du matin au soir, une fois la nuit tombée, des parasites insidieux venaient le dévorer. Et cette fois, j’étais seule pour les affronter, ces démons. Je ne pouvais pas compter sur le support d’Alex, lui parler, nos rythmes de vie étant décalés. Iel travaillait, et je ne voulais surtout pas troubler ses tâches. Non, cette épreuve quotidienne, je me devais d’y faire face moi-même. Je devais affronter son visage, sa chute se jouant en boucle telle une bande vidéo rayée. L’émotion me gagnait, mes yeux s’embuaient, mon cœur saignait. Sa voix résonnait dans ma tête tel un marteau battant le métal, vrillant mes tympans, me faisant souffrir. Il fallait que je m’échappe de cet appartement au plus vite pour m’aérer l’esprit, littéralement. Retirant mon pyjama, me changeant pour quelque chose de plus urbain et classique, passe-partout, je sortis.


Inner_A13 possédait un visage tout autre, lorsque l’astre lunaire prenait la relève de son frère solaire. Les rues étaient calmes, il n’y avait de chat que les félins parcourant les chemins. Quelques rares pénitents, sans doute en marche vers leur lieu de travail, ou leur appartement. Je levais les yeux, constatant que la voûte céleste était plutôt bien visible. Le spectacle serait sans doute bien meilleur dans le district 7. Et puis, le vent soufflant perpétuellement là-bas pourrait peut-être m’aider à me purger de mes remords, le temps d’une nuit réparatrice. Je décidais d’y aller à pied, longeant le centre pour m’y rendre plus rapidement. Après tout, je ne pouvais pas profiter autant que je le voudrais, des exécutions m’attendaient d’ici huit ou neuf heures. Tout gain de temps était bon à prendre.


Je finis par atteindre le champ d’éoliennes, inspirant à pleines narines l’air battant, qui faisait déjà virevolter ma chevelure soigneusement peignée. Un petit sourire étira mes lèvres. Je pouvais déjà sentir les bienfaits du district sur mes sombres pensées. Profitant des caresses invisibles tantôt douces, tantôt violentes, je m’avançais en son cœur. J’appréciais ce quartier. Il possédait un certain charme, que je trouvais parfois même mélancolique. C’est sans doute pour cela que je m’y sentais attirée. J’aurais aimé l’emmener ici et profiter du spectacle céleste en riant en sa compagnie. Mais cela n’arrivera plus, maintenant. Un voile de tristesse s’empara de moi, et je ne fis pas attention à là où mes pas m’emmenaient. Ce n’est que lorsqu’une voix féminine atteignit mes oreilles que je relevais la tête, me stoppant dans ma marche, cherchant la source de ce son. Une question simple, sur un ton peu serein. Mes iris émeraudes se posèrent sur une femme, plus petite que moi, discrète. Si elle ne s’était pas manifestée, j’aurais sans doute pu passer à côté d’elle sans même la remarquer. Je lui adressais un petit sourire chaleureux et rassurant, marque de fabrique de Jill l’exécutrice.


« Oh, excuse-moi. Je ne voulais pas envahir ton espace vital. »


Je m’installais sur l’herbe, pieds au sol, genoux repliés, mes bras les entourant. J’inspirais longuement. L’odeur de la terre humide me plaisait beaucoup. Mes prunelles fixèrent longuement les étoiles, avant de se reposer sur la jeune femme.


« Tu es aussi venue pour admirer le ciel ? »


Mon ton était doux, calme et apaisant. Je ne voulais surtout pas la mettre mal à l’aise. Mon naturel curieux voulait en savoir plus sur sa présence. Rares étaient ceux pouvant se permettre une telle activité, même en plein cœur de la nuit. Je me demandais bien ce qui l’avait poussée à venir s’asseoir ici ...
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Ton monde a changé. Ton quotidien n’est plus celui qu’il était. Tu n’es plus la même. Ce que tu as vécu t’as transformé. Peut-être pour un temps seulement ; peut-être redeviendras-tu comme avant. Chose à laquelle tu ne crois guère ; car c’est au fer rouge que tu as été marqué. Dans ta tête, plus rien ne tourne rond (tu as l’impression de devenir folle, qu’au bout du chemin la démence t’emportera) et ça empiète sur ta personnalité. Si tu as toujours été attentive et préventive, ce n’est plus le cas aujourd’hui. La preuve aujourd’hui : jamais tu n’aurais laissé quelqu’un te surprendre de la sorte. Bien que les étoiles aient toujours eu le pouvoir d’aspirer ton attention, tu n’en restais pas moins sur tes gardes ; à l’heure actuelle, elles dévorent complètement ton âme.

Résultat ? Plus aucune fuite possible.

C’est après avoir parlé que tu distingues un peu mieux l’ombre qui se meut. Tu regrettes un instant d’avoir laissé ta voix briser le silence des lieux ; et si elle ne t’avait pas remarqué jusque-là ? Et si c’était toi qui l’avait attiré en t’exprimant (en exprimant ta peur et ton angoisse au travers de quelques mots seulement) ? Well done Spectre, voilà que tu viens d’exposer au grand jour une faiblesse (c’est si peu ton genre ; tu ne te reconnais même plus).

Tu soupires silencieusement, ton regard dans le vague, quand elle s’excuse (tu en as déduis que c’est une femme à la tonalité de sa voix).

« Tu n’as pas à t’excuser. J’étais juste dans mes pensées et j’ai été surprise, c’est tout. »

Un apaisement soudain fait écho dans tes paroles. Tu es un peu rassurée. Enfin, ce n’est que lorsqu’elle s’assoit que tes yeux viennent se poser sur elle. Tu les plisses un instant avant de les écarquiller la seconde d’après, tournant la tête, faisant mine de regarder le ciel. No way. C’est impossible. Peut-être as-tu dû mal voir, mal discerner à cause de l’obscurité. Petit coup d’oeil en coin tout en priant et espérant t’être trompée, tu te crispes soudainement en ayant confirmation.

Panique.
Terreur.
Comme un automatisme, tu te mets à te ronger les ongles.
Une erreur, une seule, et c’est la fin pour toi.

Comme si tu n’avais pas assez de tes démons, il fallait que tu te retrouves face à Jill. Comment ne pourrais-tu pas la connaître ? Ces fois où tu as failli te faire prendre auraient bien pu te mener à elle. Mais voilà que tu tombes sur sa personne dans de telles circonstances.

Inspire.
Expire.
Calme-toi.

Si tu es venue admirer le ciel ? Tu tournes la tête vers elle, interloquée. En fait, tu es surtout troublée par la douceur qui émane de sa voix. Il te faut alors quelques secondes avant de lui répondre.

« Je.. euh… Oui. Comme toi je suppose ? »

C’est en adoptant cette attitude qu’elle peut potentiellement suspecter quelque chose. Ressaisis-toi Spectre, ressaisie-toi. Tu as connu pire que ça, n’est-ce pas ? Tu essaies de te convaincre, mais ce n’est pas chose aisée. Heureusement, les étoiles sont là pour toi, comme pour te soutenir, te guider. Les pointant du doigt, un sourire se voulant détendu se dessine sur ton visage.

« Il faut dire que c’est une nuit parfaite pour les contempler. Aucun nuage à l’horizon, pas d’éclairages publics et nous voilà, comme baignant au creux de la Voie Lactée. »

Espérons que là-haut, ta bonne étoile te surveille et te protège.
Car ce soir si tu viens à trop parler, ta fin pourrait vite arriver.
Jill
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La faible lumière nocturne que dégageait la voûte céleste me permettait à peine d’apercevoir le visage de la curieuse jeune femme, laissant encore une aura nébuleuse autour des détails de cette silhouette. Je pus néanmoins remarquer la bien jolie barrette qu’elle portait dans ses cheveux. Mon sens esthétique me faisait l’observer sous toutes les coutures – enfin, le peu que je pouvais – pour en apprécier l’élégance. Mon sourire s’élargit un peu. Ma compagne du soir eut l’air un peu rassurée, sans doute grâce au ton de ma voix un peu plus tôt. J’acquiesçais doucement de la tête. Effectivement, j’avais moi-même été surprise de voir quelqu’un ici, je ne pouvais que comprendre l’effet que mon irruption avait pu produire sur elle. D’autant plus qu’elle devait probablement être là depuis un moment.


Tout semblait plutôt bien se passer, au final, mais c’était sans compter son attitude bien spécifique, lorsque je vis ses yeux rencontrer les miens, et détailler mon apparence. A en juger par la position de son bras et de sa tête, j’imaginais qu’elle rongeait quelque chose. La peau, les ongles peut-être ? Bien souvent synonyme de stress. Nombre de fois j’avais pu observer ce genre de tics nerveux s’emparer des bannis que je m’apprêtais à exécuter. J’avais appris à reconnaître ce genre de choses. Cela me permettait de faire de mon mieux pour les apaiser, qu’ils puissent s’en aller le plus en paix possible. Tout du moins, ceux qui le méritaient, bien évidemment. Sans me lever, je décidais de me rapprocher doucement, me poussant à l’aide de mes mains, pour me rapprocher d’elle, restant à une distance raisonnable pour ne pas plus l’effrayer, mais que je puisse au moins converser avec elle en face à face. Elle me retourna ma question, pointant les petites lumières célestes oscillantes. Je suivais son doigt, profitant du panorama, mon éternel sourire affiché sur les lèvres.


« C’est joliment dit. En effet, on peut dire que nous avons de la chance ! D’habitude, le ciel n’est pas aussi dégagé, je trouve ça plutôt triste. »


Triste, comme la personne qui se cachait derrière ce sourire amical et doux. Triste, comme cette femme qui n’arrive pas à se défaire de son passé. Je reposais mes émeraudes sur elle, penchant la tête en avant pour mieux pouvoir détailler son visage, et éventuellement tenter de savoir si je l’avais déjà vue auparavant ou non. Malheureusement, ses traits ne me rappelaient rien. La pauvre était particulièrement tendue, cela se voyait. Je comprenais totalement. Après tout, j’étais une exécutrice. Dans un contexte tel que celui de cette petite soirée, il était simple d’imaginer qu’un tête-à-tête nocturne en extérieur avec moi puisse être source de nervosité. Un léger rire, à peine audible, mais se voulant apaisant, s’échappa de mes lèvres, tandis que je posais ma joue contre mes genoux.


« Tu ne devrais pas te ronger les ongles comme ça, tu as l’air d’avoir de jolies mains, ce serait dommage. »


Je marquais une petite pause, après lui avoir adressé un petit clin d’œil.


« Détends-toi. Je ne vais rien te faire, tu sais. Je suis simplement ici pour m’aérer l’esprit, rien de plus, c’est promis. »


Miel dans ma voix, je souhaitais à tout prix la calmer. En cet instant, je ne voulais plus être Jill, Lady Reaper, mais seulement une femme quelconque, profitant d’une bonne bouffée d’air frais, admirant les étoiles en compagnie d’une autre inconnue. Je m’allongeais contre l’herbe, écartant les bras, telle une ange. Une de mes mains se tendit vers les astres, se refermant dans le vide. Un instant de silence s’était installé entre elle et moi. Je n’avais aucune idée de combien de temps cela dura, perdue dans mes pensées. Finalement, mon sourire s’effaça un peu, ne laissant sur mon visage qu’un air mélancolique. Ma voix avait perdu cette chaleur, alors que je repris la parole.


« Dis-moi, est-ce que tu penses que ceux que l’on a perdu finissent par devenir une étoile ? »
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Tu sais pertinemment.
Tu sais que tu ne devrais pas être ici ; que sortir est synonyme de danger. Ta tête est mise à prix à chaque fois que tu poses un pied dehors. Peut-être n’était-ce pas une si bonne idée que d’être venue ici afin d’apaiser ton esprit ? Mais tu n’en pouvais plus ; dans les galeries, tu avais l’impression de ne plus pouvoir respirer, d’étouffer. Elles qui étaient tes plus fidèles alliées sont devenues tes plus impitoyables ennemies. Comme si à chaque fois que tu traînais dans celles-ci, elles prenaient un malin plaisir à resserrer leurs mains autour de ton cou avant de te chuchoter de t’en aller ; que tu n’étais désormais plus la bienvenue (la vérité : tu ne te fais que des idées ; elles sont les mêmes qu’avant contrairement à toi).

Mais si jusqu’à aujourd’hui tu n’as jamais eu peur de mettre les pieds dehors, te retrouver face à Jill enclenche une remise en question totale. Les pénitents n’ont pas le droit de traîner dehors la nuit, alors forcément, elle va se douter de quelque chose. C’est certain. Et dansa cogite, dans ta tête (à la recherche d’explications plausibles si jamais elle vient à t’interroger). D’ailleurs, tu ne peux réprimer le frisson qui parcourt ton corps tout entier lorsqu’elle se rapproche de toi. Tu préférais cent fois plus la distance qui vous séparait encore il y a quelques secondes de ça. Mais tu ne dis rien. Parce que ça ne ferai probablement qu’aggraver ton cas.

Un léger sourire se dessine sur ton visage quand elle te dit que c’est joliment dit. Peut-être même que tes joues rougissent légèrement. Il faut dire que tu n’es pas vraiment habituée aux compliments, aussi petits soient-ils. Tu ne cherches pas à en recevoir non plus ; au contraire, tu te fais la plus petite possible afin que l’on t’oublies. Alors forcément, ça te réchauffe un peu le coeur (bien que ce ne soit pas grand-chose).

« Merci. » Lancé dans un murmure. « C’est vrai. Il faut donc que nous profitions de ce merveilleux spectacle qui nous est offert. »

Tu as eu la chance d’observer le ciel de nuit depuis plusieurs districts. Et il est vrai qu’ici, la vue est plus belle que n’importe où ailleurs. Sûrement car bons nombres sont les facteurs qui empêchent toute contemplation digne de ce nom. Oui, ce soir est une réelle chance qui se présente à vous ; un moment de répit que vous accorde la vie.  

Quand elle te dit que tu ne devrais pas te ronger les ongles, tu arrêtes automatiquement, ramenant tes jambes vers toi, les encerclant de tes bras. Tes yeux se posent timidement sur elle tandis que tu lui adresses un petit sourire en retour. Ne rien te faire, hein ? Tu ne sais pas si tu peux avoir confiance. Pourtant, tu décides d’inspirer un grand coup, de fermer les paupières un instant. Détends-toi.

« Mauvaise habitude qui me permet de faire passer le temps. » Réponds-tu, étant à la fois mensonge et vérité dans un petit rire (plus faux que vrai pour le coup). « Pardon, c’est que… Enfin, je n’ai pas l’habitude de croiser du monde la nuit. Promis, je vais essayer. »

Pardon, c’est que je ne suis pas une pénitente, je suis une vagabonde qui complote dans l’ombre avec mon Clan. Je ne suis donc pas très à l’aise de me retrouver face à vous. Mais faisons comme si de rien n’était, ahah. Paroles que tu ne pourras, bien évidemment, jamais dire.

Tu l’observes s’allonger dans l’herbe humide, tendre une main vers le ciel comme pour attraper une poignée de petites constellations. Toi, tu décides de retrouver ta position initiale : prendre appui sur deux mains, balancer ta tête en arrière. Tu laisses tes prunelles passer d’une étoile à une autre. Le silence qui s’installe ne te dérange pas. Si certains peuvent être pesant, celui-ci ne l’est pas.

C’est la tonalité changée de sa voix qui te fait tiquer et qui te ramène à la réalité. Arquant un sourcil, ton attention se porte sur Jill. Son expression ensoleillée et charmante n’est plus ; et a laissé place à la mélancolie, l’amertume ?

« Je me plait à le croire. »

Celui qui a causé ton traumatisme se trouve-t-il là-haut ?

« Ça aide à faire le deuil je pense. Et puis, c’est plus agréable de se dire qu’ils sont là, juste au-dessus de nous, qu’ils nous observent. »

Et puis, tu finis par t’allonger également. Tu fais fi de la fraîcheur qui te mord au-travers du tissu, te contente de scruter alternativement le ciel et Jill.

« Peut-être que ça nous aide à nous sentir un peu mieux aussi, de croire ça. Mais je pense que c’est aussi un moyen de se voiler la face pour apaiser ses tourments. Toi, qu’en penses-tu ? »
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Je crus apercevoir un léger sourire venant de la part de la jeune femme lorsque je l’avais complimentée sur sa façon de poser des mots sur notre situation. Une petite phrase toute simple mais sincère. Je n’aurais sans doute pas trouvé mieux, même en cherchant longtemps. Je me demandais bien quel genre de travail pouvait l’inspirer autant, pour qu’elle apprécie autant la voûte céleste. J’acquiesçais une nouvelle fois d’un hochement de tête lorsqu’elle avoua être d’accord sur le fait de profiter de la scène. Le district 7 avait pour avantage de ne pas trop boucher la vue, grâce aux éoliennes. Même la brise et les bourrasques avaient leur charme décoiffant, si je puis dire. J’aurais bien aimé l’avoir dans ma juridiction. Cela m’aurait également permis de plus facilement pouvoir admirer le ciel lorsque le besoin s’en faisait ressentir. Dommage …


Suite à ma remarque sur son comportement stressé, la jeune femme se stoppa net, échangeant instantanément ce tic par un repli sur elle-même. Elle me renvoya tout de même mon sourire, bien que le sien était assez timide. Je faisais de mon mieux pour la rassurer, et petit à petit, j’avais l’impression de sentir sa méfiance reculer, certes très légèrement, mais c’était déjà un énorme pas en avant. Certes, sa justification m’avait l’air un peu alambiquée, mais mieux valait ne pas relever. Satisfaite toutefois par son envie prononcée de faire de son mieux pour se relaxer malgré ma présence, je lui souriais à nouveau, avant que ce voile gris ne vienne troubler la chaleur de mes expressions. Ma question était diablement naïve, je le savais bien. Comment des corps pouvaient devenir des astres ? Tout cela n’était qu’un vaste prétexte pour tenter vainement d’apaiser ma conscience. L’évidence même. Et pourtant, je continuais à vouloir y croire. Je cherchais même l’approbation de ma partenaire nocturne, vouloir l’entendre confirmer de sa propre bouche mon hypothèse, aussi idiote puisse-t-elle être. Tous ces regrets me fatiguaient. Mon bras retomba lourdement au sol, comme vidé de son énergie, alors que la demoiselle me répondit. Faible esquisse de sourire se dessinant sur mes lèvres. Elle avait parfaitement raison, au final. Je soupirais, alors que le vent se mit à souffler fortement, balayant mon visage et faisant virevolter mes mèches de cheveux jusqu’à en masquer mon visage en partie. Je ne pris même pas la peine de les remettre en place. Mes yeux étaient toujours libres de tout voile, et cela me suffisait amplement.


« Je pense que tu as raison. Ca a quelque chose de rassurant, de s’imaginer qu’ils nous regardent, là-haut. On garde les meilleurs souvenirs … Et pourtant ... »


Décidément, je devais être bien plus au bout du rouleau que ce que j’avais estimé. Je sentais l’émotion me gagner, se saisissant de ma gorge et la nouant de son étouffante étreinte, douloureuse, impitoyable. J’inspirais, puis expirais. Encore une fois. Jamais deux sans trois. La strangulation faiblissait. Un blanc s’était immiscé dans la conversation, et je me devais de le corriger.


« Et pourtant, ce n’est que de la poudre aux yeux. Comment un corps humain peut-il devenir un corps céleste ? C’est simplement pour se rassurer, panser ses propres blessures, et surtout … ne pas avoir à affronter le regard de ceux que l’on a perdu. On se conforte dans l’idée qu’ils sont en paix, là-haut, vidés de toute rancœur. »


La voilà, la cruelle réalité. Si Elle me regardait de là-haut, pouvais-je réellement dire que c’était de la bienveillance qu’elle éprouvait à mes yeux ? Je ne savais pas. Probablement pas, en tout cas. Elle devait sans doute avoir vécu mon inaction comme la pire des trahisons. Je serrais la mâchoire pour ne pas me laisser envahir par l’infinie tristesse, secouant doucement la tête, me décidant enfin à dégager ma face de ma chevelure, tournant la tête pour rencontrer le regard de ma compagne.


« Aaah, excuse-moi. Ce n’est pas franchement très joyeux, ce que je raconte. N’y prête pas attention, s’il te plaît. Je ne voudrais pas te gâcher ta soirée.  »


Je repris mon air doux et apaisant habituel. Toute trace de désespoir s’était envolée de mon faciès, ne laissant que la chaleur réconfortante d’une femme sincèrement aimante de tous les pénitents. La compagnie de la jeune femme m’était agréable, cassant la monotonie de ma routine, alors je voulais la garder près de moi jusqu’à ce que l’une d’entre nous ne doive rentrer. Pour ça, je devais absolument continuer de la convaincre de mon inoffensivité. Ce qui, en soit, était une réalité.


« Tu as des proches, là-haut ? Ne te sens pas obligée de me répondre si tu n’en as pas envie. Je suis une vraie fouine quand je m’y mets ... »


Un léger rire amusé s’échappa de mes lèvres. Ca, pour être une fouine … La curiosité pourrait très bien être quelque chose qui finirait par me causer de gros problèmes. Mais pour l’instant, elle restait innocente. Je souhaitais simplement en apprendre un peu plus sur cette demoiselle, allongée avec moi sur cette pelouse, à admirer les êtres chers que nous avions perdus.
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Tu voudrais le croire.
Tu voudrais pouvoir te rassurer qu’après avoir terminé sa vie au fond du galerie immergée, son âme avait fini par trouver le chemin vers les étoiles. Que désormais, cette personne que tu n’as su reconnaître mais qui t’a marqué à tout jamais a su trouver la paix. Tu préfères te l’imaginer briller dans l’océan bleuté de la nuit plutôt que noyé dans les eaux usées. Pourtant, tu n’y arrives pas. Parce que ton subconscient remet la scène sur le tapis à chaque fois que tes paupières se ferment. C’est lourd à supporter ; c’est dur à accepter. Que tu n’aies rien pu faire, que tu aies été aussi impuissante. Tu as une tonne de remords et de regrets qui pèsent sur tes épaules ; et chaque jour, tu as l’impression que la charge se fait un peu plus lourde.

Alors c’est pour ça que tu es venue jusqu’ici, que tu as quitté les souterrains.
Pour te débarrasser un temps durant de cette peine qui t’empêche de vivre.
Tu as espéré que les étoiles pourraient soigner le vilain chagrin qui freine ton quotidien.
Tu as espéré que le vent soufflerait sur ta détresse et la chasserait.

Mais finalement, être avec Jill ne pourra que te faire du bien. Parler, même si tu n’abordes pas ce sujet tabou ou seulement subtilement, va te permettre de penser un peu à autre chose. Si tu n’es pas du genre à converser énormément avec tes camarades de Clan, ce soir, tu en as besoin (tu ne t’en rends peut-être pas compte, mais c’est quelque chose d’indispensable pour toi actuellement). Depuis ça, tu n’as que trop peu ouvert la bouche. Les mots ont toujours été réduits à néant ; trop peu ont passé le pas de tes lèvres. Alors profite. Profite de cet instant.

Profite et envoie valser tes tourments.

Te regarde-t-il ? Un petit rire t’échappes rien qu’à cette pensée. Tu ne sais même pas qui il était (tu n’as pas su le reconnaître, dans le noir). Tu n’as aucun souvenirs avec lui (mais avec certains de tes camarades qui ne sont jamais rentrés, oui). Alors, sans penser à lui et en te revoyant avec eux, oui, ça a un côté rassurant. Pourtant, la réalité est beaucoup plus horrible qu’il n’y parait et comme Jill l’a si bien dit, ce n’est que de la poudre aux yeux. Poudre que l’on met à foison pour occulter la vérité.

« Je suis d’accord avec toi. On se voile la face. On prie pour qu’ils soient finalement heureux alors qu’en réalité, ils ne le sont sûrement pas plus. Je pense que nous le savons tous. Mais comme il n’y a personne pour nous confirmer quoi que ce soit, on préfère la version conte de fée. Ça nous enlève un poids. Car si nous savions ce qu’il se passe réellement après la mort, peut-être serait-ce trop dur pour nous. Alors, mieux vaut que les choses restent ainsi, je suppose. »

Petit soupir, tu laisses tes mains caresser l’herbe. Tes cheveux s’agitent doucement au contact du vent (si ta barrette n’était pas là, ils seraient probablement tous devant tes yeux). Il assèche tes prunelles qui commencent à s’humidifier aussi. Heureusement que dans la nuit, on ne peut apercevoir tous les détails. Tu aurais probablement eu honte de te montrer aussi faible.

« Ne t’excuse pas. C’est parce que l’on tait le sujet que les jours deviennent si triste. En parler, c’est crever l’abcès. Ça soulage, ça apaise. Peut-être un peu plus que de croire qu’ils sont plus heureux tout là-haut. » Dis-tu tout en tournant ton regard vers elle et en affichant un petit sourire se voulant rassurant.

Les conseilleurs ne sont pas les payeurs, n’est-ce pas, Spectre ? Mais venir à évoquer des souvenirs, ça permet d’avancer petit à petit.

« Beaucoup plus qu’il n’en faudrait. »

Aveux que tu souffles spontanément dans un murmure, les dents serrées. Combien sont tombés depuis que tu appartiens au Clan Vengeance ? Tu ne sais pas, mais trop à ton goût.

« Il n’y a pas de mal, ne t’en fais pas. » Continues-tu avec un peu plus de douceur dans la voix. « Et toi ? Ce n’est pas trop dur de… »

Phrase que tu laisses quelques secondes en suspens. Tu ne veux pas paraître trop intrusive, trop direct aussi.

« Enfin, je veux dire, j’imagine qu’il y a quelques étoiles là-haut que tu regardes plus que d’autres. »

Ce n’est pas trop dur d’ôter la vie de certaines personnes ? Enfin, je veux dire, il y a sûrement beaucoup de personnes là-haut auxquelles tu dois penser.
Jill
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Bourreau
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Décidément, la présence de cette jeune femme m’intriguait de plus en plus. Elle m’avait tout l’air d’être quelqu’un de vive d’esprit, quelqu’un avec qui l’on pouvait discuter de certains sujets en s’engageant davantage que la normale. Quelqu’un de particulièrement mélancolique, aussi. Toute cette soirée semblait en être sous le signe, de toute façon. Et pourtant un rire, certes petit, mais un rire quand même, s’échappa de sa gorge. Pas nerveux, pas amusé, plutôt … soulagé ? Je n’arrivais pas à mettre le doigt sur ce que m’évoquait ce doux son réchauffant la nuit. De plus en plus perplexe, en l’écoutant, je me demandais si au final, elle n’était pas ici sous ce ciel étoilé pour la même raison que moi : expier des remords, ou tout du moins essayer de les calmer temporairement.


Elle non plus n’était pas dupe. Elle était même très philosophe sur la question. Mon sourire revint à cette pensée. Une surprenante rencontre, dans bien des sens, que celle-ci … Ce fut à mon tour de laisser s’échapper un petit rire, lorsqu’elle évoqua ce qu’il pouvait réellement y avoir après la vie ou la mort. Probablement rien. Tout cessait d’exister. Et pourtant, qu’est-ce que j’aurais aimé qu’une manifestation physique ou non puisse être réelle. J’aurais pu m’excuser auprès d’Elle, la supplier de me pardonner, et tout faire pour qu’elle s’évapore en paix, qu’elle puisse rejoindre les astres libérée de tout regret, de toute amertume. Passer l’éternité à ruminer ces émotions négatives devait être un supplice … Finalement, c’est elle qui tenta de me rassurer d’un sourire qui se voulait chaleureux. Drôle d’inversion. Sa supposition m’avait tout l’air d’être sensée.


« Mh, peut-être … Je ne sais pas encore si cela marchera pour moi. Mais j’espère bien le découvrir d’ici peu. »


Je lui rendis son sourire. A part avec Alex, je n’avais pas l’occasion d’avoir ce genre de discussion à cœur ouvert sur des sujets théoriques et aussi abstraits. Et encore, avec ses difficultés, je ne pouvais pas aborder avec autant de profondeur les sujets sensibles. Avec cette femme, j’avais l’impression de pouvoir m’ouvrir un peu. Elle me connaissait, certes, et je n’avais aucune idée de qui elle pouvait bien être. C’était peut-être là tout l’intérêt que mon inconscient pouvait trouver : une soirée propice aux confidences dans l’oreille d’une étrangère. Demain, tout redeviendrait comme avant, et rien n’aura changé. Peut-être me sentirai-je plus apaisée ? J’espérais que ce soi le cas. A l’évocation de ses proches perdus, sa réponse sema les graines du doute dans mon esprit. Beaucoup ? Comment ça, beaucoup ? S’était-elle liée d’amitié avec des dissidents ? N’avait-elle juste pas eu de chance dans son entourage ? Se pourrait-il … ? Et cette question, laissée en suspens ? Mon âme de petite fouine curieuse me hurlait si fort dans les oreilles que j’en avais mal au crâne. Une multitude de questions à poser se bousculaient dans ma bouche, et je devais me faire violence pour ne pas tout libérer d’un coup et l’effrayer. Toujours en restant calme, et le plus apaisante possible, je posais mon regard sur elle, ne pouvant m’empêcher d’y laisser apparaître mon envie dévorante de la questionner.


« En toute franchise, il n’y a réellement qu’une seule personne à laquelle je pense beaucoup. Cela va sans doute sonner assez cruel de ma part de te dire ça, mais je ne regrette pas de faire mon travail. Il faut bien que quelqu’un le fasse, de toute façon. Et puis, j’applique en quelque sorte ma propre justice, depuis quelques temps. »


Cela faisait un long moment maintenant que je me questionnais sur mon travail et moi. Je savais que certains bannis l’étaient injustement. D’autres pour qui la sanction était méritée. Et depuis peu, ma curiosité me poussait à savoir pourquoi je devais les pousser dans le vide. Depuis que l’eau est apparue, mon comportement lors des exécutions avait quelque peu changé. Pression douce, pression forte, tout dépendait de ce que je savais sur le banni. Un acte plus symbolique qu’autre chose, mais j’espérais secrètement que cela fasse une différence au bout du compte. Reportant mes yeux vers le ciel, serrant la mâchoire, j’hésitais à en dire plus sur Elle. Une seule et unique personne connaissait le nom de cette femme qui hante mes pensées chaque nuit. Devrais-je le lui dire ? Après tout, il y a si peu de chances qu’elle l’ait connue … Ma compagne nocturne n’avait pas l’air d’être faite pour travailler dans le même district qu’Elle. En parler pourrait peut-être me faire du bien … Finalement, après de longues secondes silencieuses, je décidais de me lancer à l’eau, sans mauvais jeu de mots.


« Elle s’appelait Nora. C’était une amie très proche. Je l’adorais tellement. Sa présence illuminait chacune de mes journées et me donnait l’énergie suffisante pour avancer, travailler dur, et obtenir ma place en tant que bourreau. On se disait tout, on pouvait parler pendant des heures par message, je m’assurais de venir la voir dès que possible pour profiter de sa présence et la raccompagner chez elle à la fin de son travail.


Et puis un jour, deux de ses amies se sont faites bannir pour incompétence, injustement. Et au final … Elle a … Enfin … Ce n’est pas moi qui m’en suis chargée. Mais j’étais là. Je voulais faire quelque chose, mais j’étais impuissante. Je n’étais qu’à quelque mètres d’elle, et je n’ai rien pu faire d’autre que de la regarder chuter. »



Inconsciemment, j’avais serré les poings suffisamment fort pour arracher de l’herbe. La douleur de ce jour remontait, et venait humidifier mes yeux, devenant de petites rivières. Elle me manquait affreusement.


« J’imagine qu’elle a dû vivre ses derniers instants comme une trahison. Et si une quelconque forme d’elle existait, elle me haïrait sans doute. Déjà que son souvenir me hante à chaque fois que mon esprit n’est plus occupé, la nuit ... »


Les larmes silencieuses coulèrent sous mes joues sans que je ne cherche à les effacer. De toute façon, ma gorge nouée, ayant haché mes dires, trahissait mon état. A quoi bon faire semblant ? Et puis, ceci n’était qu’une expérience, au final. Pleurer pouvait être un moyen d’évacuer la négativité. Autant essayer … A nouveau, un silence s’installa, avant que je ne me décide de me relever en reniflant un peu, cherchant un mouchoir dans ma poche pour m’éponger le visage et déboucher mon nez le plus précieusement possible. Ceci fait, je tournais ma tête vers la jeune femme, un sourire un peu douloureux sur les lèvres.


« Désolée, je me suis laissée emporter. Je n’ai pas vraiment l‘habitude de me confier comme ça, c’est un petit peu nouveau. Et toi, tu as quelqu’un que tu observes plus que les autres ? Quelqu’un de spécial à tes yeux ? »
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Tu lui adresses un sourire franc (qui peut-être ne sera visible qu’à moitié dans les méandres de la nuit) après qu’elle ait parlé. Pour un deuil, il n’y a aucune solution miracle. Cela dépend des personnes, des circonstances, des sentiments, des personnalités. Tout le monde est différent et chacun vit ce moment d’une manière différente. Parfois le temps permet de faire taire suffisamment la douleur incommensurable qu’entraine la perte d’un proche ; parfois pas. Il est difficile de dire quoi faire à une personne emprunte d’une telle souffrance ; aucun conseil n’est réellement bon. Alors, peut-être que la tristesse de Jill finirait par s’estomper ; ou peut-être pas. Tu ne peux pas lui dire si elle arrivera à outrepasser tout ça, si elle arrivera à surmonter les obstacles de son deuil car toi-même tu n’es pas sûre d’y arriver.

Et puis, voilà que tu te mets dans l’impasse toute seule.
Tu fais le service sans penser au retour de balle.
Tu poses des questions sans penser qu’elle puisse te les retourner.

Tu n’es pas du genre à en dévoiler beaucoup sur toi. Moins les autres en savent sur ta personne, mieux tu te portes. Et puis, par rapport à ta situation, tu préfères cacher qui tu es réellement. Alors tu inventes des mensonges, tu transformes la vérité, tu manipules les esprits à ton avantage (ou du moins tu essaies). Si tu ne veux pas te faire attraper, c’est la seule solution. Pourtant, tu as baissé ta garde. Tu ne te rends pas compte que plus la conversation avance, plus tu sèmes des indices (qui ne manqueront pas de pousser si Jill vient à poser les bonnes questions). Enfin, il n’empêche que tu restes bien étonnée qu’elle vienne à parler autant d’elle. Surtout à une inconnue.

« Je vois. Mais rassure-toi, je trouve ça admirable, d’une certaine façon, que tu puisses faire ce travail-là. Disons que personnellement, je n’en aurai pas été capable. C’est bien qu’il y ait des gens forts et courageux comme toi pour faire ça. »

Chaque nouvelle journée est un nouveau risque pour toi. Qui sait, peut-être qu’un jour tu te retrouveras à passer par-là, toi aussi. Cette pensée te fait frémir (par chance, un brin de brise passe par-là et tu en profites pour te frotter les bras comme si tu venais d’avoir froid ; alors que tu ne cherches qu’à chasser les mauvais frissons et les mauvaises idées). Et ton regard se pose sur elle quand elle reprit la parole, se confiant réellement. Ton coeur se serre ; tu ne peux même pas imaginer ce qu’elle a vécu (ce devait être une terrible épreuve que d’affronter chaque jour en ayant en tête ce genre d’images ; un peu comme toi avec Lui). Tu pinces tes lèvres ; et sans même que tu ne puisses contrôler quelque chose, ta main se rapproche d’elle. Simple geste, comme pour lui dire « Ne t’en fais pas, je suis là. Même si l’on ne se connaît pas, je peux au moins être ton épaule pour ce soir. » Tu la laisses se moucher ; lui laisses du temps pour se reprendre.

« Tu n’as pas à t’excuser de t’être confiée. Je suis désolée pour toi. Ca n’a réellement pas dû être facile. »

Quels sont les bons mots, ceux que l’on peut dire dans ce genre de situation ? Tu ne sais pas. C’est tout ce qui t’es venu à l’esprit.

« Mais il ne faut pas que tu t’en veuilles, de ne pas avoir agi. Je ne peux rien t’affirmer, mais je ne pense pas qu’elle ait vécu ton inaction comme une trahison. Si tu avais cherché à l’aider, tu aurais probablement eu des problèmes et peut-être même aurais-tu dû subir la même sentence. Je pense qu’elle doit être heureuse que toi, tu puisses vivre. Elle voudrait peut-être même que tu vives pour elle, plutôt que de la pleurer. Ne garde pas ces mauvaises images, ne conserve que les plus beaux souvenirs. »

Tu as parlé avec une douceur qui t’était inconnue jusque-là. Tu n’as qu’émis des hypothèses à base de « peut-être » mais tu espères avoir apaisé un peu son esprit tourmenté (les conseilleurs ne sont pas les payeurs, comme on dit). Et voilà que c’est désormais ton tour. Après de telles confidences, tu ne peux pas rester de marbre et seulement inventer un mensonge. Tu peux lui dévoiler la vérité (en partie). Tu as des camarades qui ont perdu la vie. Tu es triste oui, mais tu n’étais pas réellement attachée. Toi, ce qui te perturbe plus, c’est surtout le magnéto de cette journée-là qui passe en boucle dans ta tête.

«  En ce qui me concerne… » Commences-tu par dire tout en te redressant, reprenant appui sur l’herbe. « C’est un peu particulier. Disons que j’ai assisté à quelque chose qui m’a… traumatisé. »

Oui, le terme est donné.
Traumatisée, c’est ce que tu es.

« Je ne sais même pas qui il était. Mais je l’ai vu, alors que cela devait faire plusieurs jours qu’il avait perdu la vie. C’était un spectacle des plus horribles. Cela fait des mois que je le revois, que j’ai tous les souvenirs qui tournent en boucle dans ma tête. Je n’arrive pas à me débarrasser de ces images qui pourrissent mon esprit. »

Tu ne peux pas donner les détails, déjà car cela te donnerait la nausée, mais aussi parce que Jill comprendrait bien vite que tu n’es pas une pénitente. Appuyant ta tête contre tes genoux, te recroquevillant, tu sens tes yeux devenir humides.

« Je ne sais même pas qui il était et pourtant il hante mes journées, mes nuits, mes rêves, mes cauchemars. »

Tu parles beaucoup ; cela n’arrive pas souvent. Mais ça te fait un peu de bien, de confier ta douleur.

« Est-ce que tu crois que l’on arrivera à passer à autre chose ? A pouvoir regarder les étoiles sans que nos esprits soient tourmentés par tous ces mauvais souvenirs ? »

Regard de nouveau planté dans la voûte céleste, c’est un appel à l’aide dissimulé.
Une bouffée d’espoir ; l’espoir qu’elle te confirme qu’un jour, vous finirez par passer à autre chose.
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Elle était gentille, très gentille, ce petit bout de femme. Mystérieuse, mais elle me donnait l’impression d’avoir un bon fond. Un surprenant support émotionnel, venu de nulle part, et qui repartirait comme elle était venue : en coup de vent, dans la nuit. Elle m’avait écouté avec attention, avec un regard que je percevais comme bienveillant. Quelque part, c’était d’autant plus rassurant. J’avais mon lot de détracteurs, comme tout membre du Conseil, mais plus particulièrement comme mes collègues. Nous étions un visage public particulièrement craint, nous, les bourreaux. Se livrer comme cela à quelqu’un dont je n’avais même pas demandé le matricule, au beau milieu de la nuit, seules, et me montrer aussi vulnérable n’était pas la chose la plus sensée que j’ai bien pu faire de toute mon existence. Et pourtant, il semblerait que je sois plutôt bien tombée. J’eus même le droit à des compliments qui me firent particulièrement plaisir. C’était toujours une joie de savoir que j’étais utile aux autres, et que l’ont reconnaissait mes efforts.


« C’est vrai que ce n’est pas pour tout le monde … Merci pour ces doux mots. Ca me touche beaucoup. »


Pendant ma confession, je l’avais aperçue rapprocher sa main. Geste involontaire, ou volonté de support émotionnel ? Je partais plutôt sur la seconde option. En temps normal, je m’en serais sans doute saisi, appréciant particulièrement ce genre de contact. Mais étant plutôt dévastée, et surtout, ne voulant pas faire fuir ma compagne de ce soir, je décidais de simplement m’imprégner de la délicate attention intérieurement. J’aurais sans doute eu bien besoin d’un câlin, mais ça, mieux valait que ce soit Alex qui s’en charge plutôt que moi qui m’impose à elle. Je débordais déjà bien trop pour la pauvre qui n’avait rien demandé, et qui continuait de boire mes paroles, avec une véritable attention. Malgré les doutes qui m’assaillaient sur son identité, je me disais qu’elle devait certainement faire une bonne amie. Une amie, hein … Peut-être était-ce quelque chose qu’il me manquait plus cruellement que je ne le pensais ? Sourire encore et encore, jour après jour, devant tant de monde finissait pas fatiguer à un moment ou un autre. Et s’il y avait Alex pour faire office de filet de sécurité dans les moments faibles, nos rythmes de vie différents pouvaient poser problème. Iel était actuellement la seule personne que je pouvais réellement définir comme un proche. Peut-être que la solution pour m’apaiser n’était pas de vider mon sac de temps à autres à qui veut bien l’entendre … Peut-être qu’au final, je devrais laisser davantage de gens m’approcher, les intégrer plus intimement à ma vie, réussir à leur faire confiance et à partager un peu de mon fardeau ?


Ma compagne d’escapade tenta de me réconforter. Un sourire faible et douloureux se maintenait sur mon visage ravagé par la peine, tandis que je me mouchais à nouveau. Ce qu’elle disait était juste, mais il y avait d’autres choses que je ne lui avais pas dites, et qui me faisaient penser comme je le faisais. Cela dit, son discours calma un peu mes nerfs, très certainement pour une petite heure, mais c’était toujours mieux que rien. Conserver les beaux souvenirs, hein … Il y en avait des centaines et des centaines. L’effet pervers qu’ils avaient sur mon esprit ajoutaient du poids à ma culpabilité. Ces moments éphémères, quand ils rencontraient mes démons nocturnes, me hurlaient des questions comme « pourquoi n’as-tu rien fait ? », ou encore « elle était tout pour toi, préfères-tu vivre confortablement sans elle ? ». Secouant un peu la tête de gauche à droite afin de chasser ces sombres pensées, j’observais l’inconnue, visiblement prête à partager son propre vécu. Attentive, je l’écoutais me parler de son traumatisme. Elle avait donc vu un cadavre de vagabond … Je pouvais comprendre le choc. Je n’en avais jamais vu moi-même, et si je pouvais m’en épargner la vision, je le ferais bien volontiers. Et si elle avait indiqué qu’il était mort depuis plusieurs jours, c’est qu’il devait peut-être venir des souterrains. Je crois que je commençais à y voir plus clair … Enfin, à condition que mes hypothèses s’avèrent exactes. Je doutais fortement qu’un cadavre de vagabond puisse rester plus de quelques heures dans les ruelles d’Inner_A13, en tout cas. Silencieuse, je sentais sa peine et sa souffrance. La pauvre devait vraiment avoir la vie dure. Plus que la mienne, et que celle de n’importe quel pénitent. Sans un bruit, je me levais alors que sa tête était enfouie sur ses genoux. Je retirais mon long manteau, ayant noté son frisson un peu plus tôt pendant ma confession. Je le lui posais délicatement autour des épaules, avant de m’installer à ses côtés, un bras autour de son flanc, l’amenant doucement vers moi pour lui faire un câlin. Un geste osé, envers quelqu’un d’initialement craintif, mais qui se voulait totalement inoffensif. Au contraire, je souhaitais simplement la consoler. Je n’avais pas vraiment de mots pour elle, alors j’avais choisi de passer par des gestes. Je suivais son regard, vers le ciel, me posant la question qu’elle venait d’évoquer. Une telle chose me semblait relever de l’utopie, mais n’était-ce pas la tristesse et la résignation qui parlaient à ma place ? J’avais envie d’y croire, j’avais envie de pouvoir admirer le ciel sans revoir le visage de Nora, pouvoir me dire qu’elle était apaisée, où qu’elle soit, et qu’elle n’éprouvait aucune rancœur à mon égard. Machinalement, je me mis à caresser la tête de la jeune femme, évitant soigneusement sa barrette, tout en la gardant contre moi, jusqu’à ce qu’elle décide d’elle-même de se défaire de l’étreinte. Je repris d’une voix un peu hésitante, mais douce.


« Je ne sais pas … Il faudra bien, un jour, que l’on arrive à se défaire de tout ça. On ne peut pas continuer indéfiniment à nous faire dévorer de la sorte par nos esprits. Je ne sais pas quand, ni comment, mais on finira par trouver, toutes les deux. Je pourrais me concentrer sur les bons moments passés avec Nora, et tu pourrais faire la paix avec cet inconnu. On s’en sortira, et on pourra enfin apprécier réellement la beauté des étoiles. Et ce serait avec plaisir d’à nouveau pouvoir faire cela avec toi. »


Paroles honnêtes. Sa compagnie me plaisait. Elle semblait être quelqu’un avec qui l’on pouvait parler de tout et de rien, avec qui l’on pouvait discuter en profondeur, s’enrichir. Quelqu’un de précieux. Cela dit, il était temps pour la fouine de sortir. Je DEVAIS savoir. Alors, tout en continuant de lui distribuer de l’affection sincère, je penchais la tête pour la regarder dans les yeux, mon air se voulant le plus rassurant possible.


« Dis-moi … J’aimerais connaître ton nom et ton matricule. J’apprécie beaucoup ta compagnie, et j’aimerais bien pouvoir passer d’autres moments comme cette nuit avec toi.. »


Petite pause, plus pour la laisser faire le processus d’assimilation qu’autre chose. Je repris, toujours aussi calme.


« Je te l’a déjà dit, et je vais me répéter, mais je ne te veux aucun mal. Qui que tu sois. »


Beaucoup d’indices avaient semé les graines du doute en moi. Je n’étais plus sûre qu’elle soit une pénitente. Et si mes suspicions s’avéraient exactes, eh bien … Disons que mon rôle était simplement de pousser des bannis, pas de m’occuper des vagabonds. Et à ce que je sache, aucun arrêté ne forçait les gens à dénoncer les autres … Tout ce que je souhaitais, c’était avoir la possibilité de la revoir. Et qui sait, de peut-être m’en faire une amie ? J’allais devoir en parler à Alex, pour qu’iel me conseille. Mais ma volonté était présente, et mon obstination n’allait sans doute pas me laisser beaucoup de choix.
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