CHROMA
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Like a sentence of death ⁂ Ft. Cattleya

CHROMA  :: ... starting ... :: 00_center :: siège du conseil
Altaïr
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bras droit d'aden
⁂ Like a sentence of death
Ft. Cattleya
Une après-midi au Conseil comme toutes les autres, c’est ça ? Bien sûr. C’était ce que je m’efforçais de me dire depuis ce matin. Depuis que le vent s’était levé et que les bannissements étaient tombés à la pelle je… J’avais silencieusement espéré qu’Amaury soit également sorti. Je… C’était sûrement injuste de ma part. Ca l’était même certainement. Pour ce pincement que j’ai ressenti lorsque je l’ai vu, alors que d’autres ne l’étaient plus. Je ravale mon ressentiment, ce fiel abject que je devrais rejeter. Mais c’est la peur. La peur est juste…

Je devais sûrement être distrait. Distrait lorsque j’ai percuté ces deux sous-responsables qui se promenaient, l’air de rien, avec leurs tasses de café. Oh, évidemment. Evidemment qu’on le sait, dans les couloirs, qu’Altaïr a beau être le gentil toutou d’Aden, il ne l’ouvre pas. Non. Ca s’était révélé insidieusement, lorsqu’une bavure était soigneusement effacée par Altaïr. Ou qu’une problématique était réglée silencieusement dans l’ombre par lui. Les gens avaient réalisé, forcément. Avaient réalisé que pour protéger Aden, Altaïr essayait, de son mieux, de limiter la casse. De faire tampon. De ne pas élever la voix ou de ne pas faire de scène…

Je le sais, au fond. Je le sais que c’est de ma faute. Que personne n’est sélectionné de la sorte, pour entrer au Conseil. Que tout ça, c’est uniquement du piston, ou quelque chose, je ne sais quoi. Tout ça c’est une injustice pour tout ceux qui ont tant travaillé pour atteindre ce niveau. Pour tout ceux qui ont tant sacrifié pour en arriver là. Et il y a moi.

Moi qui ne mérite pas ma place.

La brûlure du café que l’homme face à moi verse sur mes vêtements est réelle, oui, mais elle s’estompe aussi vite qu’elle est venue, laissant un vestige infâme sur mes vêtements. Une chemise blanche qui n’en avait plus rien. Et la voix moqueuse de l’homme face à moi.

« Oh, quel idiot. Excuse-moi Rosario, je t’avais pas vu… Puis quelle idée de nous rentrer dedans… Tu pourrais t’excuser, non ? »

Je relève les yeux sur lui, puis les rebaisse sur le dossier fraîchement imprimé lui aussi maculé de liquide. Je détourne les yeux et prononce, la voix pincée.

« Désolé. »

Bien sûr que ce serait trop facile. Que le monde serait parfait si ce genre de situation pouvait se résoudre de la sorte. Mais ce n’est pas le cas, ce n’est jamais le cas. Parce qu’on me laisse passer, oui, mais les mots me retournent quand même le cœur. J’aurai aimé être suffisamment fort pour ne pas que ces propos me heurtent. Qu’être appelé pute ou moins que rien ne puisse pas m’atteindre. Mais entendre répéter encore et encore que-

Je devrai avoir honte, pas vrai ? De prendre la fuite de la sorte. D’entrer par la première porte dérobée s’offrant à ma vue. Je manque le pictogramme, imbécile, et pénètre dans les cabinets vides des femmes, ne réalisant pas. Tremblant, le visage pâle, je repousse ma veste et la pose à l’abri, avec ce dossier désormais inutilisable, et m’affaire à déboutonner cette chemise souillée. Peut-être qu’en rinçant. Peut-être que-

Une goutte unique s’écrase sur mes mains fébriles.
Cattleya
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secrétaire de Jeremiah
Une après-midi au conseil comme toutes les autres, c’était bien cela, oui.

Et avec elle, son lot de dossiers à plaider. Tu avais toujours trouvé ça ironique, ce nom, la plaidoirie. De ton expérience, on n’y défendait pas l’innocence mais cherchait la faute : les épargnés du jour n’avaient que la chance de côtoyer un dossier plus coupable.

Il n’était pas question de clémence, mais de sursis.

Mais tu faisais toujours du bon travail, de l'excellent travail. Alors ces dossiers là, qu’utiliseraient les responsables des districts pour se représenter, tu les lisais, les triais, les annotais, les archivais, les préparais. Car c’était cela, de défendre un dossier : cela revenait à défendre ses propres torts. Et c’était cela, d’en condamner un autre : ça en disait plus sur les magistrats que les remis-en-cause.

Mais il en manquait un.

Tu t’en passas d’abord, parce qu’il y avait fort à faire, puis le temps se fit long et tu aimais que les choses soient en ordre.

Altaïr ?

Il n’était pas près de l’imprimante. Des ricanements fusèrent dans ton dos, et tu retrouvas deux sous-responsables à qui tu avais servi le café il y a peu.

Il est parti s’éponger, Cattleya. Et je crois qu’il nous faut un autre café.

L’autre café attendrait. Tu devais t’assurer qu’Altaïr se portait bien et témoigner de l’état de son dossier.

Tu faisais toujours du bon travail, de l’excellent travail.

Mais ça t’embarrassait un peu d’entrer comme ça dans les toilettes pour homme, même pour ton excellent travail. Qui sait ce que tu pouvais trouver là dedans ? Et si tu tombais sur Jeremiah ? C’est là que tu l’entendis, plantée en ingénue devant les portes jumelles. Mais ça ne venait pas de celle que tu soupçonnais.

Altaïr ?

Tu lanças un dernier regard au pictogramme qui représentait un homme, pour peu que les femmes ne portent pas de pantalons, et te glissa dans les toilettes qui t’étaient destinés.

Il était bien là.
Toi aussi.
Et dans le miroir qui s’étalait sur toutes la longueur de la pièce se côtoyait Rosario et Kalmia.

Oh, Altaïr, murmuras-tu, désolée.

Tu t’approchas doucement, comme s’il était ce chat que tu cherchais à amadouer chaque matin. Si tu avais remarqué ce qu’il restait de ce dossier important, tache de café sur l’évier, tu n’en fis rien paraître. Laney t'avait appris à ne pas poser de questions idiotes alors tu ne lui ferais pas l'injure de demander si tout allait bien. Tu évitas aussi les « as-tu besoin d'aide » au profit d'un :

Comment puis-je aider ?
Altaïr
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La porte s’ouvre. La porte s’ouvre et mon cœur s’écrase alors que je garde les yeux rivés sur chaque bouton, troublés, voilés par ce rideau carmin qui cache désespérément mon visage. Qu’est-ce que j’ai fichu. C’était peine perdue. Je ravale péniblement mes larmes, essaye de calmer mon souffle, de passer inaperçu. Mais ce n’était clairement pas possible, pas vrai ? Rien qu’un coup d’œil à l’endroit ne pourrait dissimuler. Je n’étais, par définition, pas à ma place. Et les brimades qui pourraient s’ensuivre me crèvent déjà le cœur.

C’est pourtant une voix bien trop douce qui me fait me tendre, et lorsque je ferme les yeux, les doigts pris de ce tremblement infâme d’une insécurité abjecte, je relève à peine les yeux pour croiser son reflet. Et peut-être quelques secondes, l’air perdu sur mon visage ne m’appartient pas. Mon nom dans sa bouche ne semble pas logique. Nos regards qui se croisent ne semblent pas être étrangers. Puis d’un battement de cils, l’impression s’est évaporée. Bien sûr. Bien sûr que je la connais. Je pince les lèvres et relâche le bouton contre mon abdomen, ramenant la paume de ma main contre mes yeux pour dissiper toute trace de vulnérabilité. Mais c’était déjà trop tard, n’est-ce pas ?

« Je… Pardonne-moi, je ne devrai pas être ici… »

Mais je ne fais pourtant rien pour m’en aller. Aller où ? Sortir d’ici, la queue entre les jambes, souillé, honteux ? Non. Je déglutis et baisse le regard. J’ai tout foutu en l’air.

« Excuse-moi pour le dossier je- Je le remettrai en état. »

Parce que Cattleya était aussi consciencieuse que lui ne l’est, si ce n’est plus. Est-ce que… Ah.

« Tu… Veux bien m’aider… ? »

Montrer pareille faiblesse devant un autre membre du Conseil, je devais avoir perdu la raison. Mais lorsque j’ose croiser son regard, iris claires contre prunelles pastelles, le sourire que j’essaye de forcer sur mes lèvres est un insigne de ma détresse.

« S’il te plaît. »
Cattleya
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secrétaire de Jeremiah
Tu répondis à son sourire par un autre, comme si tu voulais le corriger, le couvrir, changer sa détresse en assurance. Il était entre de bonnes mains désormais, des mains habiles — et il était temps que tu te mettes au travail. Après un dernier regard derrière toi, comme si cela dissuaderait la porte de s’ouvrir jusqu’à nouvel ordre, tu t’approchas de lui et constatas l’étendue des dégâts. Il fallait se rendre à l’évidence : même en mettant en commun les savons des deux toilettes, ça ne suffirait pas à effacer les tâches du blanc autrefois immaculé.

>_ Cattleya : Jeremiah est à côté d’Altaïr. Il tape du pieds en grand impatient.

Juste une autre désillusion. Tu clignes des yeux, et il ne reste que vous quatre. Le poing contre la joue, tu réfléchis : peut-être que ton patron irrattrapable était la solution, après tout. Mais une chose à la fois, et dans l’ordre s’il vous plaît — d’abord il fallait qu’il enlève cette chemise.

Que tu lui enlèves cette chemise.

— Ne te prends pas la tête pour le dossier.

Tu commences par le premier bouton, celui du col, et tu es déjà beaucoup trop près de son cou pour ton propre confort.

— On peut en imprimer un autre, mais un Altaïr ? On n’en a qu’un seul exemplaire. Je préfère encore que tu prennes soin de toi.

Jusqu’à peu, ce n’est pas les Cattleya qui manquaient, pourtant. Maintenant, il ne reste plus que toi et le reflet dans le miroir. Lui aussi s’attelle à déshabiller un collègue et tu préfères ne pas trop lui prêter d’attention.

Tu t’attaques à un autre bouton, tes lèvres réduites à deux traits roses. Bien malgré toi, le rouge te montait aux joues mais tu préférais ne pas faire l’étalage de ton embarras. Altaïr était victime de brimade : la situation était on ne peut plus sérieuse.

>_ Cattleya : Des pas derrière la porte. Quelqu’un va rentrer et vous trouver là.

Tu n’avais qu’à espérer qu’il te connaisse assez bien pour savoir que tu n’étais pas du genre à faire l’amour dans les toilettes, alors : d’abord parce qu’à choisir, tu préférais les chambres, ensuite parce que tu n’en avais pas le temps. Même en sachant pertinemment que vous ne faisiez rien de mal, tu ne peux t’empêcher de retenir ton souffle, les yeux aussi immobiles que tes doigts.

>_ Cattleya : Les pas s’éloignent. Sûrement quelqu’un qui travaille, contrairement à vous.

Tu expires doucement et continues ta descente laborieuse jusqu’au ventre d’Altaïr. Cette fois véritablement écarlate, tu relèves la tête pour voir comment lui-même a vécu ce petit contretemps. Vos yeux se croisent et tu éclates d'un rire nerveux.

— Invites moi à dîner la prochaine fois, qu'on fasse les choses dans l'ordre.
Altaïr
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La honte devrait être ta seule alliée, mais là, dans ce reflet incertain, dans cet endroit qui ne renfermait que d’âme voulant ma, je vois quelque chose qui laisse un sens de soulagement rattraper mes sens. Oh, l’humiliation est réelle, oui. Mais quelque part… Quelque part je me dis que les choses pourraient sûrement être pires.

Ce serait presque comique, si je pouvais réaliser l’ampleur de la situation. Si je n’avais pas à serrer et desserrer mes poings à répétition pour cesser ce tremblement anxieux qui essaye de me mettre à terre. Non, l’information de la gêne évidente que je devrais ressentir à la laisser me dévêtir ne m’effleure pas. Non, les images d’Aden s’impatientant à défaire la chemise de Rosario ne se superposent pas aux gestes timides de la jeune blonde. Les instants de vulnérabilité sont pourtant si propices à ces erreurs. A voir dans une situation des fantômes du passé. Peut-être Rosario aurait-il vu Kalmia dans toute sa splendeur, aussi éphémère eut été sa vie. Ou peut-être que c’était simplement une image d’éternité.

C’est du moins ce que ses paroles me font ressentir. C’est ce que j’éprouve, là, tout contre mon cœur alors que ses mains en sont si proches. Quand le rouge n’est plus celui de l’embarras, mais quelque chose de plus doux, de plus timide. Est-ce qu’elle le pensait réellement ? Est-ce qu’elle aussi, comme Aden, me trouvait une valeur ? Les lèvres pincées, je réalise tardivement que l’intérêt qu’elle me porte fait battre mon cœur un peu plus fort qu’il ne faudrait. Et je ne sais pas, à cet instant précis, ce que cette réaction peut vouloir dire.

« Merci de ne pas être comme eux Cattleya… »

Comme ces sans âmes, comme son propre responsable à elle. Comme tout ces membres du Conseil qui respirent d’une corruption infinie. Et l’idée que la jeune assistante soit aussi pure et innocente est tout ce dont je peux avoir besoin. Peut-être aurai-je alors dû réaliser sa gêne. M’intéresser aux bruits de pas dépassant la porte les scellant du reste du monde, mais c’est plus fort que moi. Comme si cette rêverie inattendue avait coupé le sens de peur qui m’avait envahi. Mes mains ne tremblent plus réellement et lorsqu’elle finit son œuvre, je… me sens plus apaisé. Plus calme.

C’est sûrement pour ça que repousser le vêtement tâché de mes épaules et lui afficher éhontément les pans dénudés de ma peau ne me font pas d’effet, pas avant que ses mots ne me marquent. Je me suis détourné vers le lavabo, pensant ou espérant vainement que le vêtement pourrait être sauvé. Mais lorsque je relève les yeux et l’entend rire, tu souris. Parce que tu n’as pas les cartes en main pour lire la situation. Parce qu’elle est adorable, là, les joues rosies, me venant en aide comme si elle n’était pas la princesse de ce conte. La tête légèrement inclinée sur le côté je souffle, une teinte de carmin sur le visage, rassuré, reconnaissant, attentif et quelque part, charmé.

« D’accord. Je t’emmènerai où tu voudras. Je- j’aimerai… »

Non, l’idée que les choses ne se font pas dans cet ordre ne fait pas de sens pour moi. Car ce genre de relation m’échappe. Mais lorsque je pose enfin mes mains sur le bord de la surface longeant le miroir, près des lavabos, je baisse les yeux et avoue, la voix un peu serrée.

« J’aimerai apprendre à te connaître. »

C’est ça, pas vrai ? La timidité me ronge, mais je veux juste… Je veux juste faire comme tous les autres. Me sortir de ce cercle vicieux dans lequel Amaury m’a enfermé. M’éloigner de l’effroi viscéral que tout ceux qui tentent de m’affubler le nom de Rosario au détriment de ma seule existence m’infligent.

Je relève les yeux, cherche son regard dans le reflet de nos deux silhouettes et ose, plein d’espoir.

« Est-ce que tu serais d’accord… ? »
Cattleya
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Il —
Il était nu.

C’était ce qui tendait à arriver lorsqu’on enlevait sa chemise, bien sûr ; mais même si tu avais défait toi-même ses boutons, effleuré sa peau brûlante de tes phalanges tandis qu’ils tombaient un à un, tes pensées s’étaient arrêtées sur la tâche, son accomplissement, et puis plus rien. Peut-être que tu ne t’attendais pas à ce que tu termines si vite, combien habiles étaient tes mains, peut-être que tu espérais qu’il garde sa chemise sur le dos le temps que tu lui expliques ta solution, le fait était qu’il —

Il était nu.

Il est encore près lorsqu’il soupire, et tu sens son souffle chaud s’échouer sur ton visage comme une vague. Même lorsqu’il le quitte, retourne à la mer de ses poumons, il n’en demeure pas moins la trace sur ton sable écarlate. Tu déglutis.

Tu ne sais pas où regarder, alors tu t’appliques à regarder tout ce qui n’est pas son torse, ses yeux, lui, ou son reflet.

Le mur avait-il toujours été aussi... Mural ?

Et voilà que ta petite blague n’a pas l’effet escomptée de le faire rire — à la place, il la prend très au sérieux, la considère, la dénature en y glissant une vérité qui n’a pas lieu d’être. Ça non plus, tu ne t’y attendais pas, et tu abandonnes bien vite ton étude du carrelage pour plutôt étudier son visage, t’assurer qu’il n’y cache pas l’ombre d’une plaisanterie.

Puis tes épaules tombent. Tu es encore rouge — mais tu délaisses ta timidité pour enfiler toi aussi ton grand manteau sérieux.

J’aimerais apprendre à te connaître.

C’est vrai que vous ne vous connaissiez pas. À y réfléchir, tu t’avancerais même à dire que Kalmia et Rosario se connaissaient mieux que vous, encore maintenant, et que ça voulait plus en dire sur vous que sur eux.

>_ Cattleya : Décidément, ces morts : ils vous hantent même ici.

Ils vous hantent ici et ailleurs. Mais pas cette fois. Pas cette fois.

Alors tu acquiesces, puis te dit qu’il vaut mieux parler finalement. Alors tu parles.

Bien sûr. C’est catégorique. J’aimerais apprendre à te connaître aussi, Altaïr. Et parce que maintenant que tu le regardais, tu ne pouvais pas penser à grand chose d’autre, tu ajoutes : Avec des vêtements.

(Si tu pouvais remettre ton vêtement, Altaïr)
(Tu ne vas pas le faire, n’est-ce pas, Altaïr ?)

>_ Cattleya : Remets lui ses vêtements.

Non ? Et puis quoi encore ? Tu les avais enlevé, c’était déjà pas mal. Et puis tu avais d’autres chats à fouetter (Métaphoriquement. Jamais tu ne ferais une chose pareille) comme te rappeler son timbre fragile alors qu’il demandait si tu serais d’accord pour le rencontrer.

Même à toi, Altaïr te parlait comme si tu étais une épée —
Une épée de Damoclès qui allait s’abattre sur lui d’un instant à l’autre —
Il retenait son souffle, prêt à l’impact —
Et cela t’attristait au delà du raisonnable.

>_ Cattleya : Remets lui des vêtements.

Ça, tu pouvais faire. Mais avant, autre chose.

Et j’aimerais que nous soyons amis. Il te parut très seul. Correction : Et nous sommes amis. Je t’ai déshabillé, alors nous sommes amis.

Tu acquiesças, solennelle. C’était beau l’amitié.

Poses moi toutes les questions que tu veux, Altaïr. Je serais d’accord pour tout ? Tu ne m’embêtes pas. Tu t’empêtrais dans ses propres mots et n’étais pas sûre de parler trop ou pas assez — mais cela te semblait important d’au moins lui donner ce droit, cette assurance.

Tu ne voulais pas être une épée.

>_ Cattleya : Il est toujours nu.

Et toi aussi tu t’y mettais. Mais tu faisais toujours du bon travail, de l’excellent travail, et tu devais admettre que celui-ci n’avançait pas beaucoup, à en juger par la café qui dégoulinait toujours sur le comptoir. Tu devais prendre les choses en main :

Maintenant Altaïr, qu'est-ce que tu préfères : une chemise blanche trop grande, ou une autre, tout aussi grande, mais avec des fleurs de mauvais goût dessus ?

Merci patron.
Altaïr
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L’élégance, c’est ce moment où quand tout devrait pousser Cattleya à rire de la situation – non, à se moquer – elle n’en fait rien. Je ne saisis la rougeur sur son visage que tardivement et croise son regard dans la glace, ne saisissant pas, pour tort d’être le seul de mon environnement à ne jamais démontrer ce genre d’émotion de gêne. Un reflet qui m’échappe, quelque chose que je ne comprends pas malgré moi et qui me fait sourire, comme attendri, malgré l’évidente complexité de la situation. Et toute l’intimidation que j’ai ressentie jusque-là s’évanouit en faveur d’une tendresse infinie lorsque sa réponse se fait entendre, positive. Tellement positive. Un rire léger m’échappe, pensant à une plaisanterie, lorsqu’elle mentionne que des vêtements seraient de rigueur.

« J’ai bon espoir de ne pas finir couvert de café à cette occasion, oui. »

Tellement innocent, ça en serait presque charmant. Mais je ne réalise pas que le code de cette situation m’échappe simplement. Que sa gêne est due à une pudeur évidente que je ne ressens pas vraiment. Ou du moins pas en cet instant. Comme si j’avais parfaitement oublié que je me trouvais dans les toilettes des femmes. Comme si je n’étais pas sur mon lieu de travail. Comme si être vu de la sorte ne pourrait pas profondément ternir la réputation d’Aden.

Non, pour la première fois depuis plusieurs jours, Cattleya vient de me rendre le sourire. Vient de vider ma tête de toutes ces peurs irrationnelles qui me dévoraient. Est-ce que c’est ça de se faire un ami ? Est-ce que c’est ça leur vérité à tous les deux ? Deux individus disposés au service du pouvoir, s’étant croisés tant de fois qu’un sourire avait perdu son sens. Oui, probablement. Mais je veux juste…

Je me tourne vers elle à sa remarque et repousse distraitement mes cheveux derrière mon oreille, murmurant en baissant les yeux, les joues rosies.

« Les gens se poseraient sûrement des questions s’ils nous voyaient ainsi. »

Oui, Altaïr. Evidemment. Mais je ne fais pas le lien immédiat, pensées embrumées par le contentement. Comment être si malin et si naïf à la fois ? A croire que le contact de tous les membres du Conseil ne m’avait pas appris la leçon. Mais Cattleya me met à l’aise. Elle dit que nous sommes amis. Que j’ai le droit d’être curieux, que je ne l’embête pas. Et j’ose murmurer, la voix basse, comme un enfant qui n’est pas certain d’en avoir le droit.

« Je veillerai sur toi. Je ne t'abandonnerai jamais. Tu es en sécurité, et tu peux me trouver n'importe quand, n'importe où. »

Des mots qui dans ma bouche perdent de leur assurance. Des mots que j’ai appris par cœur. Ces mots même qu’Aden m’avait soufflé dans une nuit d’effroi. Ces paroles m’avaient rassuré. Ces paroles m’avaient rappelé qu’Aden pensait sincèrement tenir à moi. Et je veux qu’elle le sache. Je veux que Cattleya ressente ce même sentiment qu’Aden me fait éprouver. Un mimétisme délicat, oui, lorsque l’on sait combien Aden compte pour moi.

Je relève les yeux sur elle et croise son regard, gêné, comme un animal perdu liant sa première marque de confiance avec un monde inconnu. Et lui offre un sourire qui peut-être, sera désarmant à ses yeux, mais il est juste tremblant, maladroit et malhabile.

« Je… pense qu’une chemise blanche trop grande serait moins pire que de tenter de me faire passer pour Jeremiah… Et je ne suis pas certain qu’Aden trouve les fleurs de bon goût sur moi… »

Le besoin d’être irréprochable devant son maître. De ne pas le décevoir. De correspondre à son image immaculée et impeccable.

« Hm… Je… Je vais t’attendre dans l’un des cabinets pour- au cas où quelqu’un entrerait et- »

Je me détourne, l’air un peu pensif avant de murmurer, tout bas, les joues rougies, mais cette fois-ci par quelque chose de rassurant. Une forme de contentement. Un peu de bonheur, peut-être. Et quand je recroise son regard, le sourire sur mes lèvres est reflété par la chaleur dans l’or de mes yeux.

« Merci Caty. Je serai perdu sans toi. »
Cattleya
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secrétaire de Jeremiah
Tu préférais ignorer aussi longtemps que possible l’éventualité que quelqu’un passe la porte. Au moins, la situation n’était plus tellement compromettante : tu ne le déshabillais pas. Et c’était rassurant qu’il en parle, de ce moment Extrêmement Gênant, parce que jusqu’ici, tu avais l’impression d’être la seule à rendre ça bizarre avec ton petit cœur de fille fragile.

Mais vous aviez maintenant une vraie conversation, avec des mots qui s’enchaînaient sur plus de quatre syllabes. C’était presque comme s’il y avait un ordre à ces choses-là. Et puis quelque chose se passe et ton sourire s’éteint. Tu regardes Rosario comme si tu le voyais pour la première fois alors qu’il te promet de veiller sur toi.

>_ cattleya : ton reflet se tourne vers toi.

Ces mots n’étaient pas siens. Ils détonnent, dans votre petite discussion tranquille au coin du lavabo. Et pourtant ils te réchauffent le cœur autant qu’ils le glacent. C’était comme si tu parlais à un vieil ami qui te disait n’importe quoi. Tu es heureuse de le voir bien sûr, de l’entendre parler, mais dans ses tournures de phrases et ses sujets, tu devines la forme des autres qu’il a fréquenté.

Au fond, tu te souciais de lui. Il te faisait l’effet d’un livre d’or où l’on se permettait de noter tout et n’importe quoi. À ton tour, tu inquiétais des traces que tu laisserais dedans si tu ne faisais pas attention. Tu préférais encore connaître le vrai Altaïr plutôt que d’écouter les échos qui avait traversé sa vie.

Moi aussi, Altaïr. Ton sourire, comme la pièce, se teinte de bleu. Je vais veiller sur toi.

Et t’aider à trouver tes propres mots.

Tu acquiesces, les yeux clos. Lorsque tu retrouves ton collègue, c’est avec une assurance nouvelle. Tu ne voulais pas l’inquiéter, et comme il se croyait fautif de tout, mieux valait éviter de trop s’avachir devant lui.

Oh, ne t’inquiète pas. Ces fleurs ne seraient de bon goût sur personne.

Venant de toi, c’est ce qui se rapproche le plus d’une critique ouverte de Jeremiah. Un véritable miracle.

Je te prendrais une des miennes en passant…

Et tu te hissas sur la pointe des pieds pour amoindrir votre différence de taille autant que pour la marquer.

…Même si je ne suis pas certaine que tu puisses y passer les bras.

Ça ne vous coûtait rien d’essayer. Là où une chemise trop grande lui donnerait l'air d'un enfant, une autre trop petite s'étirerait contre son torse. Et tu l’avais vu de très propres yeux : c’était un torse plutôt intimidant. Les deux sous responsables de quartier feront moins les marioles devant une telle anatomie.

Juste alors que tu t’apprêtes à le quitter, il te retient avec des remerciements. Ta main se bloque sur la poignée tandis que tu cherches les mots et même si tu fais toutes les combinaisons de syllabes, aucune ne te semble juste. Tu te retournes pour lui sourire : ce geste ne te parait pas exact non plus.

Ne dis pas de bêtises. Tu es plus capable que tu ne l’imagines, Altaïr.

Et tu files, empêtrée dans des souvenirs.

>_ Cattleya : De l’importance de ne pas être une voleuse.

Parlons en effet de ces chemises. Comme tu te plaisais à le dire, être secrétaire c’était un peu être presciente, et une presciente très pessimiste avec tout ça. C’était sans arrêt se poser la question « qu’est-ce qui pourrait aller de travers » et trouver la solution d’un problème imaginaire, jusqu’à ce qu’il ne le soit plus. C’était un cas comme aujourd’hui : tu pensais que les « accidents » de café était une légende urbaine et voilà que ça t’arrivait.

Quel dommage que ce soit à la mauvaise personne...

Dans tous les cas, tu prévoyais quelques chemises de rechange dans le dernier tiroir de ton bureau, juste au cas où. Tu en pris une à la taille de Jeremiah et une autre à la tienne avant de rejoindre les toilettes des femmes, n’esquissant qu’un sourire gêné à ceux qui s’interrogeaient sur ton retour si rapide.

Tiens, enfile celle qui te semble la plus juste ?
Altaïr
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Il y a quelque chose de presque naturel à discuter avec Cattleya. Quelque chose qui m’enlève ce sentiment d’insécurité permanente. Qui rappelle à ma personne que je ne suis pas juste un pion. Elle me traite comme un être humain, et non pas comme un chien loyal. Pas comme une machine. Et cette simple idée est presque rassurante… Ou l’est pleinement, quand je pense qu’elle… elle aussi accepte que l’on soit amis. Que l’on puisse se faire confiance. Et je ne pourrai en demander davantage. Car il n’y a que ça, non ? La confiance des uns envers les autres. Le reste n’est que pénibilité, douleur, brimades et… L’image d’Amaury m’effleure quelques instants à peine, parvenant à m’arracher un frisson. Je ne veux pas y penser. Je ne veux pas me souvenir de lui. Il est la pire chose qui pourrait m’arriver. Il est –

Mais elle, elle est quelque chose d’autre. Il ne suffit que d’un regard, d’une simple parole et je sens ce nœud se dénouer au fond de ma gorge. Là où le sentiment d’échec commençait à prendre le dessus, elle m’offre un instant de répit que je ne pensais pas mériter. Je souris doucement, la laisse filer re rejoint patiemment l’un des cabinets, attendant son retour. Oh, bien sûr, qu’une personne est entrée entre temps et repartie, tirant le rouge de mes joues. Mais j’avais été prudent, après tout.

Lorsque ma camarade revient enfin, j’ouvre la porte à l’entente de sa voix – oui, je ne suis pas encore idiot, je n’allais pas non plus ne pas vérifier… – Je rouvre la porte et lui offre un petit sourire timide, prenant la première chemise blanche sur la pile avant de la déplier et… Ah.. Elle… Est cintrée. Je pince les lèvres, essayant d’effacer un air amusé de mon visage et la ramène contre mon torse. Oui, les épaules sont définitivement trop étroites et… Un rire.

« Au moins ça me donne une idée de ce à quoi je pourrais ressembler si je devais être réassigné… »

Le commentaire est doux, presque amusé. Je croise son regard et j’espère ne pas l’offenser. Je tends distraitement la main pour attraper la seconde chemise toujours entre les mains de la jolie blonde lorsque des voix se font entendre bien plus fort. Mon regard dans le sien, je l’agrippe instinctivement par le bras et tire la jolie blonde dans le cabinet par pur réflexe avant de refermer la porte derrière elle. Et nous voilà là, comme deux imbéciles, l’un presque contre l’autre alors que deux demoiselles entrent dans la pièce, discutant d’un rapport ou d’une aventure…

Mon attention entièrement tournée vers leurs paroles, je manque de réaliser que l’une de mes mains s’est naturellement posée contre la cambrure du dos de Cattleya pour la retenir contre moi, comme si elle pouvait fuir. L’idée que j’aurai simplement pu la laisser hors du cabinet m’échappe. De la même façon que je me remercie silencieusement d’avoir posé le dossier sali et ma veste sur le renfoncement servant à déposer quelques effets personnels contre le mur.

Mais pourtant elle est là, tout contre moi, son dos à elle contre la porte, et lorsque je baisse les yeux vers elle, son visage est proche. Si proche. Et dans l’éclat inquiet de mes yeux s’illumine quelque chose d’étrange. Quelque chose qui ravive sa mémoire. Ne dis rien.

Ne dis rien.

« Kalmia… »

Le nom sur mes lèvres n’est presque pas de ma propre voix, même dans un léger murmure. Et quand je bats des cils, le monde semble tourner.

Semble peiner à m’empêcher de laisser Rosario reprendre sa place.
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secrétaire de Jeremiah
Comme tu t’y attendais, vous n’aviez pas du tout la même carrure. Sur lui, ta chemise parfaitement à ta taille était... Disons que tu te demandais comment il parvenait à encore respirer. Mais au moins, son torse était certainement mis en valeur, tellement que tu t’appliquais très fort à regarder son visage sans jamais cligner des yeux.

Bien sûr, au point où vous en étiez, il était inutile de pousser la modestie au point qu’il se change dans une cabine. Et pourtant, le voir se déshabiller puis remettre ses vêtements te faisait autant d’effet que la première fois, avec la petite consolation que ce n’était pas toi qui fermait ses boutons.

Et pourtant — malgré ta pudeur piétiné et cette sensation qui ne te lâchait plus, celle d’être en retard, terriblement en retard, tu t’amusais. Tu ne quittais plus de ton sourire qui s’agrandit à sa blague : et pas seulement parce qu’elle te divertissait. Sa simple existence était un miracle : Tu pensais que c’était la première fois que tu entendais d’Altaïr s’essayer à l’humour.

Et quel plaisir de le voir si humain !

Mais tu n’as pas le temps de lui répondre. Des voix, du mouvement. Tu n’as pas le temps de saisir son regard qu’il t’attrape, et vous vous retrouvez au point de départ : cette même cabine où il t’attendait plus tôt.

À l’exception que tout à l’heure, tu n’étais certainement pas collée contre lui. Et alors que tu essais de t’éloigner un peu, par réflexe, parce qu’il fait chaud ici, tu rencontres sa main et sa main te rencontre. Elle est nouvelle, elle-aussi.

Ce qui ne date pas d'hier, par contre, c’est son torse. Avec toute cette commotion, il n’avait pas eu le temps de le couvrir et tes mains étaient posées bien à plat dessus. Tout comme tes yeux, d’ailleurs, pile à la bonne hauteur. Tu n’osais plus bouger.

Tu n’entends pas la conversation des femmes au dehors, seulement le battement de ton cœur qui se prêtait à la situation. Tu ne parviens même pas à imaginer une blague pour détendre ton atmosphère. Pour ce qui était d’Altaïr, tu n’étais pas certaine qu’il se rende compte dans quel embarras tu étais plongé.

Mais vos regards se croisent. Vos nez manquent de peu de suivre leurs exemples tant vous êtes proches l’un de l’autre et pourtant — la couleur de vos yeux se mélangent pour créer la teinte de la nostalgie.

C’est une chance qu’il te tient le dos, finalement, parce que lorsqu’il appelle son nom, tu trésailles tellement que tu manques de passer par delà la porte.

Ta tête te fait mal. Le rouge quitte tes joues pour salir tes mains : elles sont couvertes de sang. Tu t’éloignes d’Altaïr autant que tu peux et tu trembles — tu vois encore leurs empreintes écarlates sur sa poitrine.

Les voix, au dehors, se perdent, se meurent.

C’est marrant, ça : tu quittes la cabine comme l’on sort la tête de l’eau, avec une grande inspiration.

>_ Cattleya : Dommage qu'elle n'est pas eu cette chance.

Là dedans, tu ne respirais plus. Ce nom a volé l’air de tes poumons. Et tu titubes jusqu’au miroir, jusqu’à ce reflet à vomir, tu mets du sang partout — même tes pas laissent des traces.

>_ Cattleya : nous sommes nées pour être heureuse. Qui a prononcé ces paroles, et en quelle occasion ?

Tu fermes les yeux pour fuir un monde érubescent.

>_ Cattleya : n̶̟̅̀o̴̞͈̊̐ŭ̷̲͝s̴̤̀ sommes nées pour être heureuse. Q̷̀͜ų̴̂ï̶̙ a prononcé ces paroles, et en quelle ơ̷͖c̴̞̈c̶̈́͜à̴̙s̵̘̎i̶͚͐o̷̟̊n̵̰͝ ?

Tu inspires longuement. Tes mains tremblent.

>̵͖̇_̸̗͊ ̵͚̇C̴̞̈́ȃ̷͕t̷͔͌ẗ̸͓́l̷̝͝ȅ̷̺y̷̤͛ȧ̷͕ ̴̞̿:̵̦͘ ̵͕͝n̸̙͛o̴̥͝u̸̩̕ș̷̍ sommes ̷̣̏n̸̺͌é̶̘͘ë̵͖́ś̸̭pour ̶̠̊ê̶̤̏t̸̼̔r̴̚ͅe̸̠͌ ̷̱̈h̵͔̽ē̶̺u̴̮͊r̶̡̍e̸̟̋u̵͔͝s̴̒͜e̵̞͛.̴̣͝ ̴̢̏Q̴̜̌u̶̝͝i̴̙̾ ̵͉̕a̷͋͜ ̷̰́prononcé ̵͇̈́c̴̛̬e̷̛̝s̸̮̓ ̵͖̿p̶̝̏ȧ̷͜r̷̡͒ö̸̬́l̵̩̐e̸̥̒ŝ̸̟,̵̙̓ ̴̰̒ẹ̸̑t̶͕̆ ̶̬͗e̶͉̽ǹ̶ͅ ̷̞̓quelle ̶̛̬o̷̙͒c̴̘̄c̵̔͜a̷̬͆s̴̬͋i̸̩̔o̴̙͋n̶̤̾ ̵̼̂?̶̧́

Tu bloques ta respiration. Tes jambes vacillent.

≯̬̒_̸̮̾͠ ̵̧̒̐C̴̖̕a̷̪̻̒t̸̜̎ț̶̐͂l̵̯͖̈́̽e̵̖͌̿y̸̲̺̿̎ḁ̷̦͌͐ ̷͓̮̆͌:̸̞̣̌̎ ̵̰̋n̴̳̿̕ǒ̷̮͑ú̴͉s̷̙̀ ̴͕̓̒ś̵̲̈o̶̹̊m̷͔̙̍m̶͖͘e̶̩̗̿͑s̶̟̟̾ ̵̼̀̋ň̵̞̚é̵̡̧́ḙ̷̉͂ş̶͌ ̸̙̒p̸̅͜͝ȯ̶̳̰̈́u̵͍̝̿͋ṟ̸͐͌ ̷̙̃̈ê̸̠̈́t̷̙̎ř̶̪̝̽e̵̙̐̌ ̸͓̆͠h̵̩̒ė̷̤̿u̶̯̯̓͝r̸̼̄é̸̡̗ǔ̶̞̦͊s̶̛͉̒e̷͇̕.̸͈̆ ̵̧̇̌Q̷͆͜͜u̸̺͔͠i̴̽͜ ̷̛͕̀ả̶̲͠ ̸̹̾̏p̸̞̎̓͜r̴̡̀ö̴͓̗́n̸͈̈́͋ȍ̵̘̻n̸͓̥̂͘c̷͔̉͆é̷͖̿ ̴̖͇͆c̶̼̅̏ȇ̷͓͇͘ṡ̶̖̮ ̵̨͓̒p̶̭̝̄a̷͋ͅr̷͕̪͌͌ȯ̸͔ḻ̶̱͂e̴̝̍̿s̴̤̉̕,̶̨͉̊͒ ̴̢͝e̶̛͎͖̽t̴͎̜̒ ̴̙̩̏͂e̸̤̓n̸̺̜͊ ̵̪̌͛q̵̧̧͒͝ṳ̸̓e̸͓̪̍͑l̸̪̾̿l̸͓̒e̴͓̎͘ ̷͉͔̈o̵͙͊̈́c̵̣̜̀̏ç̵͎̾́a̶̰̯͐͌s̷̢̭̽̕i̷̤̫̐̾o̸̗͑n̷̝͍̓ ̴̩͂͗?̴̡̲̈́

Tu expires. Le monde retrouve de ses couleurs. Le lavabo blanc. Le sol beige. Ta jupe noire. Ton ruban rose.

Les cheveux rouges d’Altaïr. Tu n’es pas dans ton assiette quand tu te tournes vers lui, le teint malade, les cheveux collants contre ton visage. Quand es-tu tombé au sol ? Tu t'accroches au comptoir comme à une bouée. Tes mains aux ongles rongés : rien ne les tache. Le sang n’était plus.

Je suis désolée.

Ton murmure est honteux : il tâtonne.

Tu ne devrais pas dire ce nom, Altaïr. Il est coupable.

Régurgites ton petit discours.
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