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Ft. Damien
Mais ses paroles finissent d’achever le cheminement de mes pensées lorsque je réalise qu’il y a quelque chose de chaud au fond de son regard. Son sourire est amusé, oui, mais je… ne me sens pas en danger. C’est sûrement une erreur de compréhension de ma part. Parce que tout ce que j’ai pu recevoir jusqu’ici était ce sens de honte passif que les autres m’avaient insufflé. Comme une éponge, oui. C’était parfaitement ça. Comme si voir le comportement des autres m’apprenait le mien. Comme si les attentes du monde se reflétaient sur moi. Comme si…
Pourquoi est-ce que mon nom entre ses lèvres est aussi rassurant ? Je cesse de tirer sur mes poignets pour me libérer, aussi mincement que j’ai pu le faire jusque-là, conscient qu’il avait parfaitement l’ascendant sur moi. Oui. Oui je sais que Damien a connu Rosario. Je sais que l’histoire avait fait que nous nous connaissions avant ça. Mais…
Je perds mes mots et mon regard contre lui. Le claquement si près de mon visage me fait battre des cils comme si le rêve était terminé. Je n’ai pas soufflé le moindre mot, pas prononcé la moindre protestation, et lorsque j’observe le mouvement si mécanique de ses mains replaçant ses gants, je réalise avec un temps de retard que l’hypnose fait encore effet. Que… Le rouge ne brûle plus mes joues de la même façon, non. Mais l’or de ses yeux… L’or de ses yeux…
Je l’observe s’éloigner et ne fait aucun mouvement autre que le suivre du regard. Et lorsque sa voix s’élève encore dans l’obscurité, j’avance d’un pas, entrouvrant les lèvres avant de baisser les yeux, me ravisant quant à laisser entendre une réponse affirmative, ou tout autre protestation.
Je ravale mes mots et sourit, l’air perdu, jouant du bout des doigts avec une mèche de mes cheveux avant d’incliner la tête sur le côté.
C’est là seulement que je relève les yeux vers lui et le suit d’un pas plus calme, le rejoignant avant de souffler, l’air quand même un peu intimidé.
Altaïr se reprenait. Il n'avait pas besoin de l'observer pour le remarquer. Simplement sentir le léger mouvement des poignets et le regard duquel la peur s'eclipsait pour faire place à autre chose. Une chose indéfinissable pour le dirigeant du district, mais autre chose. Son taff était terminé.
Il survivrait une journée de plus. Youpi.
Et c'est pour cette raison qu'il avait décrété que rester plus longtemps ici était inutile et avait initié le voyage retour. Pour se faire arrêter assez rapidement, quand on y pensait. Il tourna la tête vers Altaïr, toujours planté au même endroit.
- Ce que je pense? Je pense que ta jolie frimousse à encore besoin de quelques heures de sommeil pour garder son teint de pêche ou on va se douter de quelque chose demain.
Il haussa un sourcil devant le sourire que lui offrit le rouquin. Il ne voyait pas vraiment ce qui justifiait une telle chose. C'est pour cela qu'il resta de marbre aux remerciements, haussa les épaules tandis qu'il attendait presque patiemment d'être rejoint. Il observa quelques seconde le bras droit de haut en bas.
- Oh, Tu m'en diras tant, j'ai du confondre l'espace d'un moment, fit-il avec un sourire mauvais, le ton clairement désagréable à l'oreille.
Il fit quelque pas, toujours en bonne compagnie, avant que le silence pesant et insupportable ne le pousse à rouvrir la bouche une nouvelle fois.
- Où dois-je te raccompagner Joli Coeur? Tu penses retrouver ton chemin si je te laisse à la sortie du troisième?
Un reniflement un peu moqueur accompagna la question, alors qu'il enchaînait.
- Où pour être sûr je dois faire tout le trajet à tes côtés?
et puis savait-on jamais... S'il s'endormait sur la route et qu'il le retrouvait encore à se balader gaiement dans les rues.
Il survivrait une journée de plus. Youpi.
Et c'est pour cette raison qu'il avait décrété que rester plus longtemps ici était inutile et avait initié le voyage retour. Pour se faire arrêter assez rapidement, quand on y pensait. Il tourna la tête vers Altaïr, toujours planté au même endroit.
- Ce que je pense? Je pense que ta jolie frimousse à encore besoin de quelques heures de sommeil pour garder son teint de pêche ou on va se douter de quelque chose demain.
Il haussa un sourcil devant le sourire que lui offrit le rouquin. Il ne voyait pas vraiment ce qui justifiait une telle chose. C'est pour cela qu'il resta de marbre aux remerciements, haussa les épaules tandis qu'il attendait presque patiemment d'être rejoint. Il observa quelques seconde le bras droit de haut en bas.
- Oh, Tu m'en diras tant, j'ai du confondre l'espace d'un moment, fit-il avec un sourire mauvais, le ton clairement désagréable à l'oreille.
Il fit quelque pas, toujours en bonne compagnie, avant que le silence pesant et insupportable ne le pousse à rouvrir la bouche une nouvelle fois.
- Où dois-je te raccompagner Joli Coeur? Tu penses retrouver ton chemin si je te laisse à la sortie du troisième?
Un reniflement un peu moqueur accompagna la question, alors qu'il enchaînait.
- Où pour être sûr je dois faire tout le trajet à tes côtés?
et puis savait-on jamais... S'il s'endormait sur la route et qu'il le retrouvait encore à se balader gaiement dans les rues.
Ft. Damien
Je repousse mes cheveux derrière mon oreille et détourne le regard, une moue susceptible sur les lèvres, quand bien même il ne m’a aucunement vexé. Il a raison, je n’ai rien fait pour prouver que je pouvais me défendre ou me déplacer par moi-même. Quel idiot.
Altaïr ça n’avait jamais rimé à mes oreilles avec quoi que ce soit d’élégant. C’était une insulte, presque, une façon que certains ont de moquer mon existence. Comme si Rosario avait été mieux, ou meilleur. Ils avaient sûrement raison. Je n’étais personne pour juger, au final. Mais il ne restait que moi ici. Et je ne veux pas être remplacé. Je refuse d’être remplacé. Alors même si m’appeler joli cœur est un signe de vouloir se jouer de moi… Alors…
Un silence. Un silence et je relève mon regard vers lui, la curiosité brillant doucement dans mon regard.
Pourquoi Damien ne dormait-il pas ? Peut-être que… Ah. Je me pose sûrement trop de questions. Il n’y a sûrement que moi pour trop réfléchir, au cœur de la nuit.
Tout pour fuir la solitude ou les murs menaçants du Conseil.
La moue de l'autre homme lui arracha un rictus amusé. Inconscient des états d'âme de son compagnon d'un soir, il haussa les épaules.
- Et pourquoi pas? C'est ce que tu es de toute façon.
Demander si cela l'ennuyait était hors de question et cela ne lui traversa même pas l'esprit. Il s'en moquait. Mais Altaïr, brave petit fantôme de son état, ne sembla pas remettre ce surnom en question on plus.
Drôle de duo qui progressait ainsi dans la nuit, à dire vrai.
Et lorsque Altaïr osa évoquer le fait de le raccompagner, lui... Il éclata tout simplement de rire. Un rire pour le coup authentique, tant l'idée sonnait absurde à ses oreilles. Sérieux, la crevette qui venait de se faire transporter comme un fétu de paille, ce n'était définitivement pas lui. Sans doute avec une pointe d'arrogance, Damien était sûre de pouvoir faire face à un agresseur. Et au pire des cas...
Avec un sourire carnassier, il plongea son regard dans celui d'Altaïr.
Doré contre doré.
Et la curiosité et l'attitude du bras droit sonnait presque enfantine. Pour un peu, ça l'aurait perturbé.
- Ha. Enfin la vérité sort de ta bouche. On progresse. railla-t-il une nouvelle fois, alors qu'il venait taper le haut du dos d'Altaïr, D'accord, je te raccompagne puisque tu insistes.
La main redisparue aussi sec dans sa poche.
De toute façon, se balader de nuit dans les districts permettaient de les redécouvrir d'une autre façon, éviter d'être seul dans le silence était un genre d'opportunité. Il ne se voyait pas rentrer tout de suite.
- Tu as tes petits chemins en plus? Je t'en prie ouvre la voie.
Peut être pourrait-il remonté le trajet qu'avait effectué Altaïr ce soir... Et être sûr et certain qu'il croise la milice de son district plus tôt que cette fois là.
- Je vais découvrir tous les petits passages secrets des trois premiers district. Rien que pour ça je regrette rien.
S'il les oubliaient pas tiens.
- Et pourquoi pas? C'est ce que tu es de toute façon.
Demander si cela l'ennuyait était hors de question et cela ne lui traversa même pas l'esprit. Il s'en moquait. Mais Altaïr, brave petit fantôme de son état, ne sembla pas remettre ce surnom en question on plus.
Drôle de duo qui progressait ainsi dans la nuit, à dire vrai.
Et lorsque Altaïr osa évoquer le fait de le raccompagner, lui... Il éclata tout simplement de rire. Un rire pour le coup authentique, tant l'idée sonnait absurde à ses oreilles. Sérieux, la crevette qui venait de se faire transporter comme un fétu de paille, ce n'était définitivement pas lui. Sans doute avec une pointe d'arrogance, Damien était sûre de pouvoir faire face à un agresseur. Et au pire des cas...
Avec un sourire carnassier, il plongea son regard dans celui d'Altaïr.
Doré contre doré.
Et la curiosité et l'attitude du bras droit sonnait presque enfantine. Pour un peu, ça l'aurait perturbé.
- Ha. Enfin la vérité sort de ta bouche. On progresse. railla-t-il une nouvelle fois, alors qu'il venait taper le haut du dos d'Altaïr, D'accord, je te raccompagne puisque tu insistes.
La main redisparue aussi sec dans sa poche.
De toute façon, se balader de nuit dans les districts permettaient de les redécouvrir d'une autre façon, éviter d'être seul dans le silence était un genre d'opportunité. Il ne se voyait pas rentrer tout de suite.
- Tu as tes petits chemins en plus? Je t'en prie ouvre la voie.
Peut être pourrait-il remonté le trajet qu'avait effectué Altaïr ce soir... Et être sûr et certain qu'il croise la milice de son district plus tôt que cette fois là.
- Je vais découvrir tous les petits passages secrets des trois premiers district. Rien que pour ça je regrette rien.
S'il les oubliaient pas tiens.
Ft. Damien
Pourquoi est-ce que je ne mens pas ? Parce que j’ai l’idiotie de lui faire confiance. C’est peut-être imbécile. Peut-être aussi que c’est en partie à cause de la couleur de ses yeux. Je pince doucement les lèvres, le regarde encore un instant avant de le devancer de quelques pas, relâchant mes mains avant de me tourner vers lui, marchant à reculons, dans un tourbillon carmin. C’est d’une élégance presque déconcertante quand on se souvient que quelques instants plus tôt, la peur le ravageait. Mais il est innocent, quelque part. Comme un enfant.
Parce qu’on ne me l’a jamais appris. Et j’ai beau n’être entouré que de ça, le trait ne semble pas s’imprimer. Parce que je suis naïf. Parce que je ne réalise pas. Ce serait mignon, si ce n’était pas si dangereux, dans ce contexte, dans ce milieu.
Je relève les yeux au ciel, observe les étoiles, les quelques nuages luisant d’un voile blanc sous le clair de lune et sourit, comme un mystère, un secret soigneusement gardé.
Et lorsque son regard croise celui de Damien, l’éclat de malice qui s’y lit, cette braise infernale qui étire son sourire devenu subitement plus carnassier n’est pas celui d’Altaïr. Rosario n’est qu’un souvenir, oui. Mais d’un battement de cil, d’un seul, le rouge revient sur mes joues, amusé, radouci à nouveau.
Oh le chemin n’est pas long, non. C’est à l’orée des districts deux et trois, là où la milice fait bien souvent ses rondes. Mais lorsque l’on passe près de la limite barrant le centre, un petit parc qui ne paye pas de mine se trouve là, absent de toute âme. Et dans l’air, l’odeur des fleurs nocturnes est reposant. Et peu importe son nom, il y est à sa place, ce prince de carmin au milieu d’un parterre de roses sang.
- Un peu peur. Mhmh, fit-il avec un ton moqueur alors qu'Altaïr s'installait devant lui.
Incroyable comment l'homme pouvait passer de quelqu'un figé parce qu'on venait de le prendre la main dans le sac a un comportement qui avoisinait presque un enfant. Le regard malicieux avait définitivement quelque chose de candide. Une chose un poil dérangeant quand on avait connu Rosario.
D'autant que le nouveau avait cette fâcheuse tendance à ne pas parvenir à rester concentré sur une seule chose. C'est ainsi qu'il assista a un magnifique changement de sujet.
- Ola, ça sort un peu de nul part ça non?
Qu'est ce que c'était que cette histoire de non-menteur. Damien se contenta de hausser un sourcil, vaguement perplexe et moyennement intéressé. Il aurait pu répondre d'un tapotement sur la tête et d'un "'c'est bien", pour le coup.
- Les souterrains...?
Nouveau changement de sujet. L'évocation des souterrains qui n'avaient rien à faire ici mais qui pourtant se frayait un chemin malgré tout. Le dirigeant eut l'impression que non seulement il passait à côté de quelque chose, mais qu'il y avait quelque chose qui ne demandait qu'à resurgir, pour peut qu'il se prenait la peine de creuser.
Or voilà. Damien n'avait aucune raison de pousser. Pas pour le moment du moins.
- T'es un sacré numéro Joli Coeur, tu le sais ça?
Il observa un instant la scène (très poétique oui oui), avant qu'il ne soupire, rejoignant Altaïr en quelques enjambées. Ses mains trouvèrent leurs place de chaque côté du visage du rouquin, relevant légèrement le visage.
- Tu es bien bavard ce soir. Et si je ne te connaissais pas aussi bien je dirais que tu ne réfléchis pas assez à ce qui franchis tes lèvres.
Il pinça légèrement les joues de sa "victime".
- Mais qu'est ce que je vais faire de toi, mhh?
Et le silence retomba entre les deux, Damien restant pensif un instant avant de relâcher le bras droit avec un soupir faussement dramatique.
- Aurais-tu un sujet plus... innocent... à aborder en plein milieu de la nuit?
Et pas la vue hein. Par pitié.
Incroyable comment l'homme pouvait passer de quelqu'un figé parce qu'on venait de le prendre la main dans le sac a un comportement qui avoisinait presque un enfant. Le regard malicieux avait définitivement quelque chose de candide. Une chose un poil dérangeant quand on avait connu Rosario.
D'autant que le nouveau avait cette fâcheuse tendance à ne pas parvenir à rester concentré sur une seule chose. C'est ainsi qu'il assista a un magnifique changement de sujet.
- Ola, ça sort un peu de nul part ça non?
Qu'est ce que c'était que cette histoire de non-menteur. Damien se contenta de hausser un sourcil, vaguement perplexe et moyennement intéressé. Il aurait pu répondre d'un tapotement sur la tête et d'un "'c'est bien", pour le coup.
- Les souterrains...?
Nouveau changement de sujet. L'évocation des souterrains qui n'avaient rien à faire ici mais qui pourtant se frayait un chemin malgré tout. Le dirigeant eut l'impression que non seulement il passait à côté de quelque chose, mais qu'il y avait quelque chose qui ne demandait qu'à resurgir, pour peut qu'il se prenait la peine de creuser.
Or voilà. Damien n'avait aucune raison de pousser. Pas pour le moment du moins.
- T'es un sacré numéro Joli Coeur, tu le sais ça?
Il observa un instant la scène (très poétique oui oui), avant qu'il ne soupire, rejoignant Altaïr en quelques enjambées. Ses mains trouvèrent leurs place de chaque côté du visage du rouquin, relevant légèrement le visage.
- Tu es bien bavard ce soir. Et si je ne te connaissais pas aussi bien je dirais que tu ne réfléchis pas assez à ce qui franchis tes lèvres.
Il pinça légèrement les joues de sa "victime".
- Mais qu'est ce que je vais faire de toi, mhh?
Et le silence retomba entre les deux, Damien restant pensif un instant avant de relâcher le bras droit avec un soupir faussement dramatique.
- Aurais-tu un sujet plus... innocent... à aborder en plein milieu de la nuit?
Et pas la vue hein. Par pitié.
Ft. Damien
Mais une distraction est toujours la bienvenue. Même si elle porte des yeux d’or. Le contact des gants de Damien contre ma peau devrait sûrement me déranger, mais la chaleur du cuir est agréable, et lorsque nos regards se rencontrent, je n’ai pas peur. Pas plus que ce surnom ne semble m’importuner, quand bien même il me laisse toujours aussi curieux. Est-ce une forme d’attachement ? Ou simplement un compliment ? Aucun des deux, sûrement. Après tout, le mot de pute m’a été si souvent adressé, et je doutais qu’il ne s’agisse de quoi que ce soit d’autre qu’il plaisanterie… Pas vrai ?
Une réponse simple, innocente. Car Aden avait dit de se méfier des membres du Conseil. Mais hors du Conseil, Damien ne semblait pas si menaçant. En réalité, il y avait même quelque chose d’inexplicable dans ce rire qui me vient lorsqu’il me pince les joues. Je suis curieux. Curieux de comprendre quelles sont ses raisons, pourquoi son monde est tel qu’il est. Un sourire et je souffle tout doucement, proposant ma propre solution. Parce que c’est ce qu’il me demande, n’est-ce pas ?
Peut-être devrait-il avoir honte de ne pas saisir la rhétorique. Mais il est presque doux dans sa façon de le dire, de demander, presque, que Damien ne le laisse pas seul. D’ordinaire si maladroit et chétif face au contact des autres – lorsqu’il ne s’agit pas d’Aden – Damien est… Intense. Etrangement rassurant et solide. Comme une montagne que rien ni personne ne peut bouger. Et je n’éprouve pas le besoin de le repousser, ni même de m’en cacher. Il ne veut pas s’en prendre à moi. Et même si mes joues sont légèrement rougies là où il m’a pincé, je ne lui fais pas l’affront d’y toucher lorsque ses mains quittent ma peau, levant juste le nez au ciel pour observer les étoiles à son ultime commentaire.
Mais quelque chose semble l’arrêter, là, les yeux rivés au ciel. Il finit par détourner les yeux et dans la nuit, la silhouette d’un chat se démarque des feuillages. Un sourire étire les lèvres d’Altaïr alors que la lumière environnante se reflète dans les iris de l’animal, une lueur d’or, encore une. Et le temps de quelques secondes, j’oublie que ceci n’est pas un jeu. Qu’il faudrait avoir peur. Que tout ceci pourrait nous mener à notre perte.
Perçants, intenses… Je m’accroupis doucement et tend la main en direction de l’animal, l’incitant tout bas à s’approcher.
Il y avait un il-ne-savait-trop-quoi de dérangeant dans l'attitude du rouquin quand il y regardait de plus près. Qu'importe ce qui était arrivé à Rosario, c'était un homme sérieusement endommagé qu'il avait face à lui. Endommagé et changeant, basculant d'un chose à l'autre sans rapport ni logique. Définitivement pas assez sur ses gardes. Ou peut être trop lucide sur ses intentions. Qui sait.
- Moi? Je suis pur et innocent. Tout à fait inoffensif, fit-il avec un sourire mauvais, ses mains remettant ses gants en place.
Il aurait pu se vexer de la remarque. Mais Altaïr avait raison: il n'était pas une menace pour le moment. N'avait aucune raison de l'être. Et l'homme avait suffisamment conscience de ses capacités pour ne pas s'offusquer de cette réflexion.
C'était un incroyable échange que celui ci. L'un tentant d'avoir des réactions "habituelles" et l'autre parvenant à ré-agripper son attention à chaque fois qu'elle tentait de se faire la malle.
- Ha, magnifique, moins de boulot. Si seulement ça pouvait arriver plus souvent.
Son léger sourire se crispa à la mention des étoiles qui suivit juste après. Ha non. Il ne suivrait pas sur ce terrain là. Parce que ces foutues étoiles étaient clairement le cadet ultime de ses soucis là, tout de suite.
Heureusement (ou... Malheureusement? Pour le coup Damien n'était pas très sûr...) l'attention d'Altaïr fut brutalement attirer ailleurs.
- Bordel. V'là que je suis comparé à un sac à puces maintenant, soupira Damien alors qu'il levait les yeux au ciel.
Et si le dirigeant ne prêta nulle attention au félin, il en fut autrement pour son compagnon de route. D'autant que maintenant le rouquin s'accroupissait pour tenter de faire se rapprocher l'animal.
- Je crois qu'on me l'avait jamais faites celle là, marmonna-t-il.
Avant qu'un soupir forcé de ne franchisse ses lèvres.
- enfin... On m'avait jamais fais jouer les nounous non plus.
Il y avait une raison pour laquelle il n'avait pas atterrit à la onzième, après tout.
Se déplaçant, il vient se poster juste derrière Altaïr, faisant reculer l'animal de quelque pas.
- Pourquoi moi? fit-il, faussement plaintif, De toutes les personnes avec des yeux dorés, je ne pense pas être le plus félin.
Sans se soucier de la boule de poil, il se pencha légèrement.
- Je pense même que notre ami à quatre pattes se trouve plus d'affinité avec toi qu'avec moi.
- Moi? Je suis pur et innocent. Tout à fait inoffensif, fit-il avec un sourire mauvais, ses mains remettant ses gants en place.
Il aurait pu se vexer de la remarque. Mais Altaïr avait raison: il n'était pas une menace pour le moment. N'avait aucune raison de l'être. Et l'homme avait suffisamment conscience de ses capacités pour ne pas s'offusquer de cette réflexion.
C'était un incroyable échange que celui ci. L'un tentant d'avoir des réactions "habituelles" et l'autre parvenant à ré-agripper son attention à chaque fois qu'elle tentait de se faire la malle.
- Ha, magnifique, moins de boulot. Si seulement ça pouvait arriver plus souvent.
Son léger sourire se crispa à la mention des étoiles qui suivit juste après. Ha non. Il ne suivrait pas sur ce terrain là. Parce que ces foutues étoiles étaient clairement le cadet ultime de ses soucis là, tout de suite.
Heureusement (ou... Malheureusement? Pour le coup Damien n'était pas très sûr...) l'attention d'Altaïr fut brutalement attirer ailleurs.
- Bordel. V'là que je suis comparé à un sac à puces maintenant, soupira Damien alors qu'il levait les yeux au ciel.
Et si le dirigeant ne prêta nulle attention au félin, il en fut autrement pour son compagnon de route. D'autant que maintenant le rouquin s'accroupissait pour tenter de faire se rapprocher l'animal.
- Je crois qu'on me l'avait jamais faites celle là, marmonna-t-il.
Avant qu'un soupir forcé de ne franchisse ses lèvres.
- enfin... On m'avait jamais fais jouer les nounous non plus.
Il y avait une raison pour laquelle il n'avait pas atterrit à la onzième, après tout.
Se déplaçant, il vient se poster juste derrière Altaïr, faisant reculer l'animal de quelque pas.
- Pourquoi moi? fit-il, faussement plaintif, De toutes les personnes avec des yeux dorés, je ne pense pas être le plus félin.
Sans se soucier de la boule de poil, il se pencha légèrement.
- Je pense même que notre ami à quatre pattes se trouve plus d'affinité avec toi qu'avec moi.
Ft. Damien
Parce que Damien ne miaule pas, n’est-ce pas ? Parce que ses pas ont beaux être silencieux, ils sont menaçants. Il est un prédateur, et je garde mon dos à lui, vulnérable dans ce monde qui pourrait nous dévorer.
L’animal recule, s’hérisse, s’agite d’un mouvement curieux de ses oreilles avant de détaler de quelques bonds précis et parfaitement calculés. Je reste pourtant là, observant ce monde qui n’est qu’une tâche d’encre sur la voie lactée.
Je me redresse, Inconscient que Damien s’est ainsi perché au-dessus de moi, qu’il est là, si près, et que mon dos effleure son torse, me forçant à relever les yeux, pivoter, me planter là, vulnérable sous son regard scrutateur. Mes doigts ont pourtant l’automatisme si innocent de se redresser, d’effleurer la joue pâle et si finement taillée de l’autre homme, comme si lui aussi était une créature dont je voudrais tout apprendre.
Nos visages sont bien proches, mon sourire est réel, et dans mes yeux, il y lira comme un livre ouvert. Car la nuit est telle que l’erreur en est humaine. Parce que je crois, un instant, pouvoir comprendre.
Les étoiles ont-elles un jour été plus belles ? Les cheveux clairs de Damien s’agitent doucement contre la bise, et là, si près de l’homme, mon souffle m’échappe, contemplant un firmament qui n’a d’égal que l’étendue dangereuse de ces prunelles d’or.
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