Accueil
Page 1 sur 2 • 1, 2 
Altaïr
Posts : 125
Points : 737
Inscription : 22/02/2020
Faceclaim : Vocruen Visrin - Carciphona
bras droit d'aden
Ft. Damien
Et par-dessus tout, je sais désormais que je suis mon plus grand ennemi.
A quel moment le sommeil l’a-t-il fauché ? Il ne se souvient plus d’où ses pas l’amenaient. Il ne se souvient plus d’où ils le mènent. En réalité, il était sûrement au Conseil. Ou peut-être était-ce dans ce nouveau logement ? En a-t-il déjà un ? L’air est frais, où est passée sa veste ? Il a peut-être croisé un milicien en chemin qui n’a pas discuté sa présence, parce qu’il se reconnaît de loin, Altaïr, avec une allure aussi distinguée, et ses longues mèches rubis. Alors pourquoi est-ce que ses pas le ramènent vers un quartier qui n’a, en vérité, jamais été le sien mais seulement celui de Rosario ?
Depuis quand est-ce que ça lui arrive, ces petits épisodes ? Depuis qu’il ne dort plus au même endroit ? Depuis qu’il fuit tout, même son propre reflet. Il s’est perdu bien des fois. Toutes ces nuits sans sommeil où le tour de la cité lui paraît être son seul répit. Et cette nuit, pour une fois, tout lui échappe.
Somnambulisme.
Cet endroit n’est pas le sien, il est à Rosario, à un souvenir disparu. Et dans les ombres de l’obscurité, sa silhouette est pourtant si claire, comme si les rues le reconnaissaient, lui qui désormais n’est plus. Peut-être que c’était ça le secret. Peut-être que ses pas tentent désespérément de le ramener là où s’est épanoui, lorsque la terre était encore sa mère. Lorsqu’il a rencontré Amaury et l’a aimé sans que rien ne puisse couvrir sa sincérité.
Ou peut-être est-ce son désir d’en finir. Peut-être se ferait-il attraper. Peut-être qu’il disparaîtrait.
Damien
Posts : 19
Points : 206
Inscription : 23/05/2020
Faceclaim : Seonghyeonje - Sung 10
responsable du 3e quartier
Le bruit d’un stylo qui se balade, celui répété du poignet qui se soulève et retombe sans grâce sur la surface de la table, puis celui des feuilles que l’on tourne, déplace, reprends, relis. Un reniflement et le stylo retombe sur le plan de travail, brisant définitivement le calme de la pièce pour une fraction de seconde. Son travail est terminé et il n’a aucune envie de se coucher. Voilà ce qui traverse l’esprit de Damien alors qu’il rassemble tout et dispose la pile dont les feuilles ont été ordonnées de quelques coups maitrisés sur la table face à lui.
Alors que faire ? Il reprend son stylo, le laisse retomber, s’en saisit à nouveau, recommence. Il déteste le silence. Et avec un soupir défaitiste, il finit par se redresser, repousser sa chaise et s'installer à sa fenêtre comme il le faisait si souvent. L'épaule et le bras contre le mur, tout son poids dessus, son regard traîna dans les rues déserte du district et sans surprise, ses pensées commencèrent à vagabonder, le narguant.
Et c'était une chose très dangereuse que de les laisser faire, vous saviez? Parce qu'encore quand elles se contentaient de vous rappeler cette scène du matin qui suffisait à ramener un sourire mauvais sur vos lèvres, ça allait. ça, c'était quand elles étaient gentilles et de bonne humeur. Souvent c'était plutôt des saloperies qui allaient beaucoup trop loin.
Comme lui en fait.
Ouais non mais lui il allait pas aussi loin. Son instinct de survie lui hurlait quand s'arrêter.
Comme pour répondre à un appel muet et désespéré, son regard accrocha un éclair rouge qui venait d’apparaître au coin du bloc. Son sang ne fit qu'un tour et le battement de son coeur sembla résonner plus fort que jamais.
Du sang...? Ha. Non. Juste des cheveux.
Le sourire qu'il se souvenait même pas d'avoir étiré disparu au profit d'une grimace, avant que la réalisation ne lui traverse l'esprit.
Il ne connaissait pas trente six mille personnes avec des cheveux rouges.
Le moment d'après il quittait son poste d'observation pour se diriger vers sa porte d'entrée et quitter ses appartements. Il accueillit la fraîcheur de la nuit quelques minutes plus tard après une descente silencieuse. Il lui fallut un peu de temps pour retrouver sa cible qui avait progressé entre temps et qu'il observa, restant dans l'ombre alors qu'Altaïr semblait se moquer de son chemin.
Ce n'est qu'une fois à sa hauteur qu'il lui attrapa le bras, l'immobilisant sur le coup.
- Oï... Je peux savoir ce que tu fous... il fit attention à garder sa voix basse, la nuit aidant les sons à se propager plus loin.
Il ne termina pas la fin de sa phrase cependant. Quelque chose clochait.
Le manque de réaction, de résistance, de tout... le regard vide comme sur auto-pilote.
Le somnambulisme ne lui sauta pas immédiatement au visage. Il préféra s'ennuyer de ne pas trouver le copain de jeu qu'il espérait, tout en se demandant déjà quels ennuis lui tomberaient dessus par contre-coup.
- Altaïr. Inner à Altaïr, reviens parmi les tiens avant de nous attirer des ennuis. Enfin moi j'ai l'habitude. Ta gueule d'ange un peu moins. accompagna-t-il d'un léger tapotement sur l'épaule alors que son autre main s'enfonçait dans la poche de son pantalon.
Son visage se fendit d'un air narquois, alors qu'il observait le dormeur.
- Je dois admettre que je suis tout de même curieux de savoir où tu vas à cette heure... Peut-être devrais-je te laisser ouvrir le chemin. fit-il en se décalant de quelque pas.
Après tout. Pourquoi pas.
Alors que faire ? Il reprend son stylo, le laisse retomber, s’en saisit à nouveau, recommence. Il déteste le silence. Et avec un soupir défaitiste, il finit par se redresser, repousser sa chaise et s'installer à sa fenêtre comme il le faisait si souvent. L'épaule et le bras contre le mur, tout son poids dessus, son regard traîna dans les rues déserte du district et sans surprise, ses pensées commencèrent à vagabonder, le narguant.
Et c'était une chose très dangereuse que de les laisser faire, vous saviez? Parce qu'encore quand elles se contentaient de vous rappeler cette scène du matin qui suffisait à ramener un sourire mauvais sur vos lèvres, ça allait. ça, c'était quand elles étaient gentilles et de bonne humeur. Souvent c'était plutôt des saloperies qui allaient beaucoup trop loin.
Comme lui en fait.
Ouais non mais lui il allait pas aussi loin. Son instinct de survie lui hurlait quand s'arrêter.
Comme pour répondre à un appel muet et désespéré, son regard accrocha un éclair rouge qui venait d’apparaître au coin du bloc. Son sang ne fit qu'un tour et le battement de son coeur sembla résonner plus fort que jamais.
Du sang...? Ha. Non. Juste des cheveux.
Le sourire qu'il se souvenait même pas d'avoir étiré disparu au profit d'une grimace, avant que la réalisation ne lui traverse l'esprit.
Il ne connaissait pas trente six mille personnes avec des cheveux rouges.
Le moment d'après il quittait son poste d'observation pour se diriger vers sa porte d'entrée et quitter ses appartements. Il accueillit la fraîcheur de la nuit quelques minutes plus tard après une descente silencieuse. Il lui fallut un peu de temps pour retrouver sa cible qui avait progressé entre temps et qu'il observa, restant dans l'ombre alors qu'Altaïr semblait se moquer de son chemin.
Ce n'est qu'une fois à sa hauteur qu'il lui attrapa le bras, l'immobilisant sur le coup.
- Oï... Je peux savoir ce que tu fous... il fit attention à garder sa voix basse, la nuit aidant les sons à se propager plus loin.
Il ne termina pas la fin de sa phrase cependant. Quelque chose clochait.
Le manque de réaction, de résistance, de tout... le regard vide comme sur auto-pilote.
Le somnambulisme ne lui sauta pas immédiatement au visage. Il préféra s'ennuyer de ne pas trouver le copain de jeu qu'il espérait, tout en se demandant déjà quels ennuis lui tomberaient dessus par contre-coup.
- Altaïr. Inner à Altaïr, reviens parmi les tiens avant de nous attirer des ennuis. Enfin moi j'ai l'habitude. Ta gueule d'ange un peu moins. accompagna-t-il d'un léger tapotement sur l'épaule alors que son autre main s'enfonçait dans la poche de son pantalon.
Son visage se fendit d'un air narquois, alors qu'il observait le dormeur.
- Je dois admettre que je suis tout de même curieux de savoir où tu vas à cette heure... Peut-être devrais-je te laisser ouvrir le chemin. fit-il en se décalant de quelque pas.
Après tout. Pourquoi pas.
Altaïr
Posts : 125
Points : 737
Inscription : 22/02/2020
Faceclaim : Vocruen Visrin - Carciphona
bras droit d'aden
Ft. Damien
Lorsque ses pas le ramènent au bloc où Rosario avait vécu toute sa vie active, ses mains se posent sur la porte verrouillée sans parvenir à l’ouvrir. Une pression, deux, le digipad continue tranquillement de clignoter d’un rouge passif et Altaïr cesse, comme s’il les avait sentis, mais ce n’est pas le cas. Deux miliciens avancent dans la rue, les rejoignant devant le bâtiment, et sans peine, ils reconnaissent Damien et Altaïr. Le premier hausse un sourcil et plisse les yeux.
« Bonsoir. Y a-t-il un problème ? »
Mais son comparse approche d’Altaïr et lorsqu’il lui adresse la parole, son manque de réaction le surprend sans le surprendre.
« Ah, il refait une crise. Qu’est-ce qu’on fait ? »
Ils avaient été mis au courant, comment, pourquoi, par qui, personne ne le sait. Ou du moins, personne ne le dirait. Le premier milicien croise le regard du responsable du District 03 et incline la tête sur le côté. Ils ne feraient probablement pas de rapport, peut-être parce qu’Aden était au courant. Après tout, ils ne faisaient rien de mal, pas vrai ?
« Est-ce que vous désirez que l’on vous raccompagne chez vous ? »
Il n’y avait pas de danger. Pas à première vue. Mais depuis le meurtre dans le cinquième quartier, la milice semblait davantage sur le qui-vive. Les deux miliciens tournent le dos à Altaïr et lorsque personne n’est plus à le surveiller, il relâche doucement la porte et contourne le bâtiment, partant sans un bruit, sans demander son reste.
Damien
Posts : 19
Points : 206
Inscription : 23/05/2020
Faceclaim : Seonghyeonje - Sung 10
responsable du 3e quartier
Ses doigts se refermant de manière ponctuelle sur ses gants alors qu'il suivait à quelque pas derrière le rouquin, Damien fixait sans un mot la nuque de l'homme qui avançait à son rythme. Leurs pas semblaient résonner plus que de raison dans la nuit et le dirigeant était bien incapable de dire si cette "solitude" qu'ils partageaient malgré eux à l'instant T était une bonne chose ou non.
Imperturbable, Altaïr avançait. Renfermé, Damien traçait mentalement le chemin qu'ils étaient en train de parcourir et même de tenter de remonter pour savoir quel avait été son trajet depuis le début. L'homme semblait savoir où il allait et comment se rendre là où il voulait. Sans hésitation, sans détour, sans arrêt, le type de chemin qu'il pouvait lui aussi faire les yeux fermés s'il s'agissait de quelque chose qu'il faisait quotidiennement.
Comme si, genre, il était un habitant du quartier qui revenait à la maison après une longue journée de taff.
Le truc était qu'Altaïr vivait et bossait... Bah pas du tout là en fait.
Incroyable dis donc. Tant de mystère autour d'un seul homme. Il allait probablement pas en dormir cette nuit.
Il avait observé l'autre homme se rapprocher d'un bâtiment, tenté de l'ouvrir sans l'arrêter parce qu'il s'était demandé s'il aurait l'occasion de le voir s'énerver tout seul. Et puis finalement des miliciens étaient entré en jeu. Un l'abordant lui, l'autre arrêtant Altaïr dans ses efforts d'ouverture.
et le dirigeant laissa son regard se refermer. Pas qu'il craignait quoi que ce soit, mais il boudait son petit plaisir de voir ce jeu s'arrêter sans qu'il n'ait rien demandé.
- Un problème? Je ne sais pas...
Sa voix calme et son air fermé durent interpeller les deux miliciens qui tournèrent son attention sur lui. Il vit bien du coin de l'oeil qu'Altaïr en profita pour s'eclipser en tout tranquillité.
Ha le petit...
- Je ne sais pas comment prendre le fait qu'il soit parvenu jusqu'ici sans croiser personne... Ou que je n'ai pas été averti de ses petites escapades plus tôt.
Le regard glacial et le manque d'émotion suffisaient amplement à traduire à quel point le dirigeant était content de ces deux nouvelles. Et s'ils n'étaient pas trop stupide, ils comprendraient que la milice de son quartier aurait droit à une surveillance accrue pour un temps. Même si ça signifiait plus de boulot pour sa pomme. Boarf l'habitude.
Et devant les deux hommes qui se jetaient un regard, il soupira avant de pointer le vide derrière eux.
- En attendant, un problème, on va tous en avoir un... Partez donc faire le tour de ce côté du bâtiment, si vous le trouvez ramenez le. Et prévenez moi. siffla-t-il en indiquant une direction aux hommes, refusant toute contestation.
Une direction totalement opposée à celle qu'avait pris Altaïr, mais c'était un détail ça. Lui ne perdit pas son temps à suivre les pas de l'autre conseiller, rapide, priant simplement de parvenir à le rattraper.
Il faudrait qu'il fasse l'éloge des cheveux rouges au concerné lorsqu'il le verrait, reveillé, la prochaine fois. Parce que c'est définitivement ce qui attira son attention pour la seconde fois de la soirée.
Jamais deux sans trois, même s'il esperait ne pas voir la troisième, tandis qu'il rattrapait le dormeur et se calquait sur son rythme, encore.
- Où m’emmènes-tu joli coeur... murmura-t-il, plus pour lui même que pour le concerné.
il tourna la tête pour être certain de ne pas être suivi. Bien. Il avait les choses en mains.
Imperturbable, Altaïr avançait. Renfermé, Damien traçait mentalement le chemin qu'ils étaient en train de parcourir et même de tenter de remonter pour savoir quel avait été son trajet depuis le début. L'homme semblait savoir où il allait et comment se rendre là où il voulait. Sans hésitation, sans détour, sans arrêt, le type de chemin qu'il pouvait lui aussi faire les yeux fermés s'il s'agissait de quelque chose qu'il faisait quotidiennement.
Comme si, genre, il était un habitant du quartier qui revenait à la maison après une longue journée de taff.
Le truc était qu'Altaïr vivait et bossait... Bah pas du tout là en fait.
Incroyable dis donc. Tant de mystère autour d'un seul homme. Il allait probablement pas en dormir cette nuit.
Il avait observé l'autre homme se rapprocher d'un bâtiment, tenté de l'ouvrir sans l'arrêter parce qu'il s'était demandé s'il aurait l'occasion de le voir s'énerver tout seul. Et puis finalement des miliciens étaient entré en jeu. Un l'abordant lui, l'autre arrêtant Altaïr dans ses efforts d'ouverture.
et le dirigeant laissa son regard se refermer. Pas qu'il craignait quoi que ce soit, mais il boudait son petit plaisir de voir ce jeu s'arrêter sans qu'il n'ait rien demandé.
- Un problème? Je ne sais pas...
Sa voix calme et son air fermé durent interpeller les deux miliciens qui tournèrent son attention sur lui. Il vit bien du coin de l'oeil qu'Altaïr en profita pour s'eclipser en tout tranquillité.
Ha le petit...
- Je ne sais pas comment prendre le fait qu'il soit parvenu jusqu'ici sans croiser personne... Ou que je n'ai pas été averti de ses petites escapades plus tôt.
Le regard glacial et le manque d'émotion suffisaient amplement à traduire à quel point le dirigeant était content de ces deux nouvelles. Et s'ils n'étaient pas trop stupide, ils comprendraient que la milice de son quartier aurait droit à une surveillance accrue pour un temps. Même si ça signifiait plus de boulot pour sa pomme. Boarf l'habitude.
Et devant les deux hommes qui se jetaient un regard, il soupira avant de pointer le vide derrière eux.
- En attendant, un problème, on va tous en avoir un... Partez donc faire le tour de ce côté du bâtiment, si vous le trouvez ramenez le. Et prévenez moi. siffla-t-il en indiquant une direction aux hommes, refusant toute contestation.
Une direction totalement opposée à celle qu'avait pris Altaïr, mais c'était un détail ça. Lui ne perdit pas son temps à suivre les pas de l'autre conseiller, rapide, priant simplement de parvenir à le rattraper.
Il faudrait qu'il fasse l'éloge des cheveux rouges au concerné lorsqu'il le verrait, reveillé, la prochaine fois. Parce que c'est définitivement ce qui attira son attention pour la seconde fois de la soirée.
Jamais deux sans trois, même s'il esperait ne pas voir la troisième, tandis qu'il rattrapait le dormeur et se calquait sur son rythme, encore.
- Où m’emmènes-tu joli coeur... murmura-t-il, plus pour lui même que pour le concerné.
il tourna la tête pour être certain de ne pas être suivi. Bien. Il avait les choses en mains.
Altaïr
Posts : 125
Points : 737
Inscription : 22/02/2020
Faceclaim : Vocruen Visrin - Carciphona
bras droit d'aden
Ft. Damien
Lui poursuit sa route patiemment, comme si ne pas être parvenu à rejoindre son ancien appartement avait fait la différence. Comme si ne pas accéder au refuge de Rosario avait été quelque chose qu’il ne pouvait pas accepter.
C’était aussi dérangeant que c’était intangible, cette façon qu’il a de fuir, comme si quelque chose essayait de le rattraper. Ou quelqu’un. Pourtant la nouvelle approche de Damien ne le dérange pas cette fois-ci, il surveille son avancée, il ne l’interrompt pas. Et sans réellement donner de signe particulier du désarroi qui commence à le ronger, les enjambées l’emmènent sans peine au détour des bâtiments, loin des habitations, loin des vergers et des serres, loin du monde vivant. Lorsqu’il atteint la bordure de la ville, il suit la grille longeant le contour, l’air distrait, même lorsque ses doigts le long du bord effleurent à peine le métal protégeant le tour de la cité, comme un enfant, perdu dans un rêve.
Alors pourquoi s’approche-t-il autant de la plateforme de bannissement ? Le métal sous ses pieds geint et si la possibilité de continuer son chemin était réelle, il s’arrêt pourtant là, sur le chemin d’une échappatoire certaine.
Debout là, au bord du monde, il tourne le visage vers le néant infini. Le bruit de l’eau sous eux est presque étouffant, un ressac incertain, obscur, terrifiant. Ils connaissent ça, eux. Ils savent ce que c’est. Comme si c’était trop vrai. Trop réaliste.
Un pas, deux, et comme cette nuit-là, comme cet instant d’éternel avec Jasper, Altaïr s’approche du vide. Peut-être que c’était ça la vérité.
Peut-être que c’était ça l’éternité.
Damien
Posts : 19
Points : 206
Inscription : 23/05/2020
Faceclaim : Seonghyeonje - Sung 10
responsable du 3e quartier
Il était curieux oui. Peu enclin à perturber la tranquillité de l'autre homme, il l'avait suivit sans chercher à l'entraver d'une quelconque manière. Quand il avait espéré qu'Altaïr le conduise dans des endroits du troisième ou il avait l'habitude d'aller (au point d'y aller en dormant, sérieux) il ne s'était pas vraiment attendu à se retrouver... là.
Il était mi-figue mi-raisin. Adieu probablement ses envie de découvrir un secret bien gardé d'un autre membre du conseil. Envolé son espérance de découvrir un nouveau coin de son propre quartier. Détruit la simple pensée qu'il ferait une rencontre inattendue. A la place, les deux hommes s'arrêtèrent finalement sur la plateforme des bannissements.
Définitivement le dernier endroit auquel il s'était attendu.
Et puis finalement, Altaïr fit un pas supplémentaire. Damien écarquilla les yeux.
Il allait sauter ce con? Le corps de la seule personne éveillé se tandis comme un arc alors qu'il avançait à son tour.
- D'accord Joli coeur, la balade est terminée.
Un deuxième pas. Le dirigeant se jeta en avant avant de réaliser ce qui se passait, attrapant le bras droit d'Aden par le col pour le tirer en arrière d'un mouvement sec et puissant. il rattrapera Altaïr au vol, s'assurant ainsi que l'homme reste à sa place et n'est pas l'idée folle de repartir de plus belle.
Manquerait plus que ça.
- Si t'as envie de te jeter, t'es mignon, mais tu sauteras ailleurs que du troisième.
S'amuser à le laisser se balader était une chose, mais il était certain que c'était sa tête qui sauterait si Altaïr venait ne serais-ce qu'à être blessé. Et aucune pirouette ni excuse ne pourrait sauver ses fesses si ça arrivait sous *sa* responsabilité.
- Allez, assez de conneries pour ce soir, au lit.
Pour autant il ne montra aucune considération pour l'état d'Altaïr, ni aucune attention particulière. L'homme fut soulevé comme un fétus de paille et embarqué comme un sac de pommes de terre sur l'épaule de Damien qui fit demi-tour sans autre forme de cérémonie pour revenir vers les blocs en grommelant.
- Ce que tu me fais pas faire.
Il était mi-figue mi-raisin. Adieu probablement ses envie de découvrir un secret bien gardé d'un autre membre du conseil. Envolé son espérance de découvrir un nouveau coin de son propre quartier. Détruit la simple pensée qu'il ferait une rencontre inattendue. A la place, les deux hommes s'arrêtèrent finalement sur la plateforme des bannissements.
Définitivement le dernier endroit auquel il s'était attendu.
Et puis finalement, Altaïr fit un pas supplémentaire. Damien écarquilla les yeux.
Il allait sauter ce con? Le corps de la seule personne éveillé se tandis comme un arc alors qu'il avançait à son tour.
- D'accord Joli coeur, la balade est terminée.
Un deuxième pas. Le dirigeant se jeta en avant avant de réaliser ce qui se passait, attrapant le bras droit d'Aden par le col pour le tirer en arrière d'un mouvement sec et puissant. il rattrapera Altaïr au vol, s'assurant ainsi que l'homme reste à sa place et n'est pas l'idée folle de repartir de plus belle.
Manquerait plus que ça.
- Si t'as envie de te jeter, t'es mignon, mais tu sauteras ailleurs que du troisième.
S'amuser à le laisser se balader était une chose, mais il était certain que c'était sa tête qui sauterait si Altaïr venait ne serais-ce qu'à être blessé. Et aucune pirouette ni excuse ne pourrait sauver ses fesses si ça arrivait sous *sa* responsabilité.
- Allez, assez de conneries pour ce soir, au lit.
Pour autant il ne montra aucune considération pour l'état d'Altaïr, ni aucune attention particulière. L'homme fut soulevé comme un fétus de paille et embarqué comme un sac de pommes de terre sur l'épaule de Damien qui fit demi-tour sans autre forme de cérémonie pour revenir vers les blocs en grommelant.
- Ce que tu me fais pas faire.
Altaïr
Posts : 125
Points : 737
Inscription : 22/02/2020
Faceclaim : Vocruen Visrin - Carciphona
bras droit d'aden
Ft. Damien
Je panique.
Un glapissement de surprise m’échappe et mes doigts se crispent avec force sur le tissu qui couvre l’autre homme, ma respiration s’emballant un peu trop vite. J’essaye de me replacer, de comprendre, le sol est si proche, et l’odeur de la personne contre laquelle je me tiens ne me revient pas, pas immédiatement.
La cohérence m’échappe, et lorsque je parviens à prendre appui contre le dos de l’autre, le voile carmin de mes cheveux ne voile pas entièrement la passerelle de bannissement juste face à moi. Dont on s’éloigne inexorablement. L’idée d’encaisser un coup de genou à la personne me vient mais je perds contenance, les instants volés que j’avais passés avec Jasper se superposant à la scène présente. Qu’est-ce que j’avais fichu ? J’avais tenté de-
Le mouvement que j’entreprends pour me redresser me ferait presque perdre l’équilibre, mais je pince les lèvres et me tords, les mains tremblantes, le regard troublé par des larmes que je n’ai jamais senties monter, mais bien présentes.
J’aurai aimé être autoritaire, mais rien ne vient, rien de plus que d’être un instant perché là contre cette montagne de force. Et lorsque son regard capte cette chevelure trop claire, ces épaules trop larges, l’odeur refait enfin lien. Et dans un souffle à peine, je murmure, la voix incertaine.
Mais quant à savoir qui d’Altaïr ou de Rosario l’a reconnu en premier…
Damien
Posts : 19
Points : 206
Inscription : 23/05/2020
Faceclaim : Seonghyeonje - Sung 10
responsable du 3e quartier
Alors qu'il éloignait (qu'il les éloignait même) de ce lieux dans lequel il n'avait rien à faire à cette heure là, il sentit son bagage commencer à remuer. Altaïr commençait à se réveiller doucement. Et bah c'était pas trop tôt, s'il pouvait se permettre.
- Que...? Mais veux-tu bien arrêter de bouger? fit-il alors que l'autre homme commençait à remuer comme une crevette.
A croire qu'il voulait absolument se défaire de sa prise sans se rendre compte de ce que ça signifiait dans son état et sa position. Et comme pour acceder à sa demande, la prise du troisième dirigeant se relacha, avant de se refermer aussi sec.
Oui. C'était tentant de laisser Altaïr tomber à terre, en sachant que c'était en grande partie de sa faute. Mais manquerait plus qu'il abîme son joli minois tiens.
Et puis l'homme avait prononcé son prénom. L'avait reconnu à temps. Petit veinard.
- Ça s'est calmé là-haut? demanda-t-il alors qu'il arrêtait son avancée. Il attendit quelques secondes et, constatant qu'Altaïr ne bougeait pas il soupira, lachant les jambes pour tirer sur le tissu en bas du dos et faire de nouveau glisser le second du conseil à terre.
Il garda quand même une main sur le bras. Savait-on jamais.
Non il n'avait aucune confiance.
- Bah alors Joli coeur? tu nous fais quoi là? C'est moi le mauvais garçon ici. fit-il alors qu'il dégageait les mèches rouges de devant le visage d'Altaïr, pas tant pour lui rendre service que pour observer les yeux de son interlocuteur. Doré pour doré.
Avant qu'il ne les relâche dans un soupir pour passer sa main dans les siennes, de mèches.
- T'essaies de nuire à ma réputation, c'est ça?
- Que...? Mais veux-tu bien arrêter de bouger? fit-il alors que l'autre homme commençait à remuer comme une crevette.
A croire qu'il voulait absolument se défaire de sa prise sans se rendre compte de ce que ça signifiait dans son état et sa position. Et comme pour acceder à sa demande, la prise du troisième dirigeant se relacha, avant de se refermer aussi sec.
Oui. C'était tentant de laisser Altaïr tomber à terre, en sachant que c'était en grande partie de sa faute. Mais manquerait plus qu'il abîme son joli minois tiens.
Et puis l'homme avait prononcé son prénom. L'avait reconnu à temps. Petit veinard.
- Ça s'est calmé là-haut? demanda-t-il alors qu'il arrêtait son avancée. Il attendit quelques secondes et, constatant qu'Altaïr ne bougeait pas il soupira, lachant les jambes pour tirer sur le tissu en bas du dos et faire de nouveau glisser le second du conseil à terre.
Il garda quand même une main sur le bras. Savait-on jamais.
Non il n'avait aucune confiance.
- Bah alors Joli coeur? tu nous fais quoi là? C'est moi le mauvais garçon ici. fit-il alors qu'il dégageait les mèches rouges de devant le visage d'Altaïr, pas tant pour lui rendre service que pour observer les yeux de son interlocuteur. Doré pour doré.
Avant qu'il ne les relâche dans un soupir pour passer sa main dans les siennes, de mèches.
- T'essaies de nuire à ma réputation, c'est ça?
Altaïr
Posts : 125
Points : 737
Inscription : 22/02/2020
Faceclaim : Vocruen Visrin - Carciphona
bras droit d'aden
Ft. Damien
Lorsque mes pieds touchent enfin le sol, mes doigts s’agrippent quasi automatiquement à l’avant des vêtements du conseiller. Je ne croise pas son regard, les yeux perdus, observant mes doigts contre lui avec une forme presque inédite de peur en moi. Je ne comprends pas l’insinuation, perds enfin mon regard dans le sien lorsque ses doigts touchent ma joue, repoussent mes cheveux, dévoile sans peine la détresse sur mon visage. Mais je ravale tout. Je ne peux pas ternir l’image d’Aden. Aden ne voudrait pas que l’on me voie ainsi.
Mais c’est ce surnom qui m’interrompt qui me fige et, lèvres entrouvertes, les yeux encore brillants de larmes qui ne couleront pas, mon visage s’embrase et je relâche instinctivement ma prise sur Damien, reculant d’un pas, manquant de trébucher, la gêne et l’embarras s’invitant en un ballet somptueux d’un carmin sensationnel sur mes joues. Joli cœur ? Joli…
Le réflexe automatique que j’ai est purement dû à l’incapacité flagrante de gérer l’émotion, je ramène mes deux mains devant mon visage, comme pour le dissimuler, les épaules légèrement remontées, comme pour mieux me cacher.
C’était triste, non ? Triste de voir toute cette peur dans un simple regard ? Je devrais sûrement avoir honte, mais lorsque je ferme les yeux, comme un voile supplémentaire à cette protection factice, ma voix tremble. Est-ce d’un sanglot refoulé ou d’un simple doute, nul ne le saurait.
Damien
Posts : 19
Points : 206
Inscription : 23/05/2020
Faceclaim : Seonghyeonje - Sung 10
responsable du 3e quartier
Damien avait connu bien des facettes du rouquin. Il avait vaguement observé l'ascension de Rosario, et son brutal changement d'attitude, et de nom qui s'était opéré à un certain moment. Il n'avait pas cherché à creuser, d'autant que le nouveau persona collait aux basques du boss et il avait assez d'instinct pour comprendre qu'il valait mieux ne pas s'y frotter.
Et puis en soi, il s'en foutait pas mal. Fallait bien l'avouer aussi.
Mais le spectre tremblant qu'il avait devant lui? Alors oui il avait été réveillé d'une manière un peu... particulière. Il aurait cru que l'homme se serait repris plus vite que ça. Enfin rien que pour l'air adorablement rouge tomate, Damien dirait sans hésiter que c'était une bonne soirée.
- Ooh c'est qu'il fait son timide maintenant. C'est mignon.
Qu'il allait charrier Altaïr à la première occasion avec ça tiens. Comprenez, s'il le choppait loin d'Aden encore. Tout comme le rire bas qui accueillit le geste de se cacher le visage, le genre où il ne cachait pas la pointe de moquerie. Il attrapa les poignets du rouquin pour le contraindre à écarter ses mains, lui offrant un sourire en coin, se baissant pour être à sa hauteur.
- Allons joli coeur, ce n'est pas parce que tu vas cacher ta petite frimousse que je vais arrêter de t'appeler comme ça, moqua-t-il d'une voix fausse doucereuse.
Il ne releva pas l'évocation d'Aden. ne daigna pas y répondre. Il doutait de toute façon qu'Aden ne soit pas déja au courant des escapades nocturnes de son bras droit. Et puis vu l'état d'Altaïr, rien de ce qu'il pourrait dire...
- Ce que je veux? C'est presque trop facile, avant de continuer à voix basse, le regard peut être un peu trop froid et serieux, mais c'est bien noté. Je m'en souviendrai Altaïr. Ce que je veux.
Et de se redresser aussi sec, claquant ses mains en un bruit trop fort, l'air enjoué.
- Bon allez, ça suffit les bêtises oui, je crois qu'il est grand temps qu'on rentre.
Ses gants remis en place, ses mains s'enfoncèrent dans les poches de son pantalon, alors qu'il se détournait pour effectuer quelque pas, avant de tourner la tête en direction de l'autre homme.
- Tu te ramènes? à moins que tu ne veuilles continuer le voyage sur mon épaule.
Et puis en soi, il s'en foutait pas mal. Fallait bien l'avouer aussi.
Mais le spectre tremblant qu'il avait devant lui? Alors oui il avait été réveillé d'une manière un peu... particulière. Il aurait cru que l'homme se serait repris plus vite que ça. Enfin rien que pour l'air adorablement rouge tomate, Damien dirait sans hésiter que c'était une bonne soirée.
- Ooh c'est qu'il fait son timide maintenant. C'est mignon.
Qu'il allait charrier Altaïr à la première occasion avec ça tiens. Comprenez, s'il le choppait loin d'Aden encore. Tout comme le rire bas qui accueillit le geste de se cacher le visage, le genre où il ne cachait pas la pointe de moquerie. Il attrapa les poignets du rouquin pour le contraindre à écarter ses mains, lui offrant un sourire en coin, se baissant pour être à sa hauteur.
- Allons joli coeur, ce n'est pas parce que tu vas cacher ta petite frimousse que je vais arrêter de t'appeler comme ça, moqua-t-il d'une voix fausse doucereuse.
Il ne releva pas l'évocation d'Aden. ne daigna pas y répondre. Il doutait de toute façon qu'Aden ne soit pas déja au courant des escapades nocturnes de son bras droit. Et puis vu l'état d'Altaïr, rien de ce qu'il pourrait dire...
- Ce que je veux? C'est presque trop facile, avant de continuer à voix basse, le regard peut être un peu trop froid et serieux, mais c'est bien noté. Je m'en souviendrai Altaïr. Ce que je veux.
Et de se redresser aussi sec, claquant ses mains en un bruit trop fort, l'air enjoué.
- Bon allez, ça suffit les bêtises oui, je crois qu'il est grand temps qu'on rentre.
Ses gants remis en place, ses mains s'enfoncèrent dans les poches de son pantalon, alors qu'il se détournait pour effectuer quelque pas, avant de tourner la tête en direction de l'autre homme.
- Tu te ramènes? à moins que tu ne veuilles continuer le voyage sur mon épaule.
Page 1 sur 2 • 1, 2
|
|
|