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11-M-1200
Posts : 132
Points : 495
Inscription : 24/03/2020
Faceclaim : Houtarou Oreki - Hyouka
élève
They haven’t seen the best of me
Ft. Léandre
La nervosité le rattrape. Il ne devrait pas, il sait. Jasper lui a dit que paniquer ne le mènerait nulle part. Que désormais que le plus dur était passé, il pouvait enfin respirer. Sauf que Jasper a des mots très sages, vraiment. Mais là, Mirai essaye vraiment de respirer, et il se sent surtout comme un pingouin qui respire par l’arrière-train et a décidé de s’asseoir sur la banquise – rien ne va si ce n’est que son humour est absolument plus lamentable que l’état de sa tenue. Il a été forcé à porter l’uniforme intégral aujourd’hui, oui oui. Et aucun degré d’effort supplémentaire n’aurait pu arranger la situation actuelle de sa cravate. Le nœud est serré d’une façon profondément inélégante, et peu importe combien il tirera dessus – il est matheux, pas styliste, on se calme – rien ne semblait vouloir arranger la situation.
Derrière lui, le directeur de l’école semble particulièrement pimpant, une main sur l’épaule de Mirai et un regard réprobateur face au comportement particulièrement nerveux de l’élève. Bon sang, mais comment est-ce qu’il était censé ne pas commencer à sentir ses nerfs craquer quand il commençait déjà à suer sous les couleurs sombres de son uniforme et l’observation bien trop minutieuse de tous les gens dans la pièce. Bon, ok, y’avait quasi personne, juste le directeur qui n’était là que pour les politesses avant de laisser Mirai s’entretenir avec le Conseiller – CONSEILLER – en privé – bien sûr qu’il y a des caméras de sécurité dans la pièce –. Même Sally, la conseillère d’orientation, malgré son sourire rassurant, ne parvenait pas à calmer le pauvre gamin qui sentait ses paumes devenir aussi moites que les flaques de pluie dehors. Oh bordel, respire, r e s p i r e.
La porte s’ouvre et Mirai se tend, raide comme un i. Ils ont même coiffé ses cheveux pour lui donner un air un peu plus discipliné, de quoi dévoiler un peu plus son visage et lui donner un air moins sauvage. Le directeur de l’école salue amicalement le Conseiller, ça serre la pince, ça fait des accolades, ça remercie, ça verse des pots de vin (non… si ?) et avec ça, l’attention est redirigée vers lui et le môme déglutit malgré sa gorge et sa bouche terriblement sèches. Abort, abort, il va baliser dans cinq, quatre –
« Je vous présente le jeune 1200, il a été notre meilleur étudiant cette session, avec un score de 100% - »
Trois, deux –
« - Il a fait preuve de multiples qualités et nous sommes heureux de pouvoir vous présenter notre lauréat qui est animé d’une vive détermination à rejoindre le District 12 dès la fin de son cursus. 1200, salue donc le Conseiller du District 12. »
Bordel, où est passé le un. Non non non. Zéro pointé. Il est aussi crispé qu’un gond mal huilé lorsqu’il avance d’un pas presque robotique, le visage brûlant d’un malaise évident. Il se frotte vigoureusement les mains sur son pantalon, oh non, la honte, chut. Chut n’écoute pas. Mirai relève les yeux vers le Conseiller et oof. Est-ce que tous les membres du Conseil ont besoin de passer un test de beauté avant de prendre position ? Merde. Ouvre la bouche. Tout le monde te regarde.
« B-b-b-onjour je- merci d’être venu me rencontrer je suis t-très honoré de- Le District 12 est- je- »
Oh non. Mayday. Dis quelque chose d’intelligent, une phrase complète, VAS-Y.
« Vous êtes plus grand que je croyais. »
Oh putain. Derrière le dos du Conseiller, Mirai voit le directeur de l’école facepalm avec une violence si claire qu’il s’étonne de ne pas avoir entendu sa paume claquer contre son front dégarni. Les dents de Mirai font un clic audible quand il ferme enfin son bec, l’air absolument mortifié.
Et Sally, seigneur, Sally intervient, venant poser une main rassurante et manucurée à la perfection sur le dos tremblant de l’élève.
« Il est nerveux, il faut l’excuser. La période des examens et la récente météo a exacerbé le niveau de stress de nos étudiants, pas vrai 1200 ? »
Le môme relève un regard brillant de mille remerciements vers Sally et hoche furieusement la tête avant de baisser les yeux, penaud.
« P-pardon. »
Parfait. Super la première impression.
Derrière lui, le directeur de l’école semble particulièrement pimpant, une main sur l’épaule de Mirai et un regard réprobateur face au comportement particulièrement nerveux de l’élève. Bon sang, mais comment est-ce qu’il était censé ne pas commencer à sentir ses nerfs craquer quand il commençait déjà à suer sous les couleurs sombres de son uniforme et l’observation bien trop minutieuse de tous les gens dans la pièce. Bon, ok, y’avait quasi personne, juste le directeur qui n’était là que pour les politesses avant de laisser Mirai s’entretenir avec le Conseiller – CONSEILLER – en privé – bien sûr qu’il y a des caméras de sécurité dans la pièce –. Même Sally, la conseillère d’orientation, malgré son sourire rassurant, ne parvenait pas à calmer le pauvre gamin qui sentait ses paumes devenir aussi moites que les flaques de pluie dehors. Oh bordel, respire, r e s p i r e.
La porte s’ouvre et Mirai se tend, raide comme un i. Ils ont même coiffé ses cheveux pour lui donner un air un peu plus discipliné, de quoi dévoiler un peu plus son visage et lui donner un air moins sauvage. Le directeur de l’école salue amicalement le Conseiller, ça serre la pince, ça fait des accolades, ça remercie, ça verse des pots de vin (non… si ?) et avec ça, l’attention est redirigée vers lui et le môme déglutit malgré sa gorge et sa bouche terriblement sèches. Abort, abort, il va baliser dans cinq, quatre –
« Je vous présente le jeune 1200, il a été notre meilleur étudiant cette session, avec un score de 100% - »
Trois, deux –
« - Il a fait preuve de multiples qualités et nous sommes heureux de pouvoir vous présenter notre lauréat qui est animé d’une vive détermination à rejoindre le District 12 dès la fin de son cursus. 1200, salue donc le Conseiller du District 12. »
Bordel, où est passé le un. Non non non. Zéro pointé. Il est aussi crispé qu’un gond mal huilé lorsqu’il avance d’un pas presque robotique, le visage brûlant d’un malaise évident. Il se frotte vigoureusement les mains sur son pantalon, oh non, la honte, chut. Chut n’écoute pas. Mirai relève les yeux vers le Conseiller et oof. Est-ce que tous les membres du Conseil ont besoin de passer un test de beauté avant de prendre position ? Merde. Ouvre la bouche. Tout le monde te regarde.
« B-b-b-onjour je- merci d’être venu me rencontrer je suis t-très honoré de- Le District 12 est- je- »
Oh non. Mayday. Dis quelque chose d’intelligent, une phrase complète, VAS-Y.
« Vous êtes plus grand que je croyais. »
Oh putain. Derrière le dos du Conseiller, Mirai voit le directeur de l’école facepalm avec une violence si claire qu’il s’étonne de ne pas avoir entendu sa paume claquer contre son front dégarni. Les dents de Mirai font un clic audible quand il ferme enfin son bec, l’air absolument mortifié.
Et Sally, seigneur, Sally intervient, venant poser une main rassurante et manucurée à la perfection sur le dos tremblant de l’élève.
« Il est nerveux, il faut l’excuser. La période des examens et la récente météo a exacerbé le niveau de stress de nos étudiants, pas vrai 1200 ? »
Le môme relève un regard brillant de mille remerciements vers Sally et hoche furieusement la tête avant de baisser les yeux, penaud.
« P-pardon. »
Parfait. Super la première impression.
Invité
Invité
you're familiar like my mirror years ago
il n'avait aucune envie d'être là.
d'ordinaire, la perspective de rencontrer un élève brillant, certainement destiné à rejoindre son district, aurait suscité sa curiosité. d'ailleurs, c'était lui qui avait demandé à le voir il y a quelques temps, intrigué par cet adolescent aux résultats aussi parfaits que les siens l'avaient été. mais ces derniers jours, léandre avait du mal à trouver de l'intérêt à quoi que ce soit. il continuait de se lever, d'aller travailler, de se rendre aux réunions - il n'avait pas le choix, de toute façon - mais le cœur n'y était pas.
ça ne se voyait pas, bien sûr. il maîtrisait depuis longtemps l'art de dissimuler ses émotions derrière un sourire nonchalant, et il ne l'avait jamais autant utilisé que ces derniers jours. le fait qu'il doive se rendre dans le onze n'arrangeait rien. il y avait très peu de chances qu'il y croise le responsable du district, heureusement, et pourtant, son cœur ratait un battement à l'angle de chaque couloir, comme s'il allait le voir surgir de nulle part, brandissant un couteau.
c'était ridicule.
il s'arrêta devant la porte qu'on lui avait indiqué, prit une inspiration pour se calmer, ne sois pas stupide léandre, il ne va rien t'arriver, se força à sourire et entra. il eut à peine le temps de remarquer les trois personnes présentes dans la pièce que le directeur se dirigeait vers lui pour lui serrer la main. bien entendu, léandre répondit à ses salutations d'un ton chaleureux et décontracté. l'hypocrisie était flagrante. il en avait déjà marre.
enfin, son regard se posa sur le garçon en question. il avait l'air jeune, et visiblement pas très à l'aise, ce qui pouvait se comprendre. léandre en savait quelque chose, puisqu'il s'était retrouvé exactement dans la même position lorsqu'il était plus jeune. sauf que si ses souvenirs étaient bons, être intimidé ne l'avait pas empêché de parler, au contraire. il avait tendance à se transformer en moulin à paroles inarrêtable sous la pression, avant. il eut un peu de compassion en le voyant bredouiller sans parvenir à finir ses phrases, et lui adressa un sourire encourageant. mais visiblement, le garçon n'en avait pas besoin.
pour la première fois depuis des jours, léandre éclata de rire, un rire sincère qui résonna clairement dans la petite pièce.
* ce n'est rien, fit-il à l'intention de la conseillère d'orientation, avant de tapoter amicalement l'épaule de 1200. pas besoin de t'excuser pour ça.
ce n'était pas une mauvaise idée d'être venu, finalement. ça lui changerait peut-être les idées du fiasco qu'était sa vie en ce moment.
* vous pouvez nous laisser, indiqua-t-il aux deux autres adultes. je suis sûr qu'on va avoir plein de choses à dire, 1200 et moi.
il attendit qu'ils aient refermé la porte derrière eux pour s'asseoir à la table située au milieu de la pièce, indiquant l'autre siège au jeune garçon, et croisa les mains sous son menton.
* alors, dis-moi, pour commencer, c'est quoi ton prénom ? moi c'est léandre.
d'ordinaire, la perspective de rencontrer un élève brillant, certainement destiné à rejoindre son district, aurait suscité sa curiosité. d'ailleurs, c'était lui qui avait demandé à le voir il y a quelques temps, intrigué par cet adolescent aux résultats aussi parfaits que les siens l'avaient été. mais ces derniers jours, léandre avait du mal à trouver de l'intérêt à quoi que ce soit. il continuait de se lever, d'aller travailler, de se rendre aux réunions - il n'avait pas le choix, de toute façon - mais le cœur n'y était pas.
ça ne se voyait pas, bien sûr. il maîtrisait depuis longtemps l'art de dissimuler ses émotions derrière un sourire nonchalant, et il ne l'avait jamais autant utilisé que ces derniers jours. le fait qu'il doive se rendre dans le onze n'arrangeait rien. il y avait très peu de chances qu'il y croise le responsable du district, heureusement, et pourtant, son cœur ratait un battement à l'angle de chaque couloir, comme s'il allait le voir surgir de nulle part, brandissant un couteau.
c'était ridicule.
il s'arrêta devant la porte qu'on lui avait indiqué, prit une inspiration pour se calmer, ne sois pas stupide léandre, il ne va rien t'arriver, se força à sourire et entra. il eut à peine le temps de remarquer les trois personnes présentes dans la pièce que le directeur se dirigeait vers lui pour lui serrer la main. bien entendu, léandre répondit à ses salutations d'un ton chaleureux et décontracté. l'hypocrisie était flagrante. il en avait déjà marre.
enfin, son regard se posa sur le garçon en question. il avait l'air jeune, et visiblement pas très à l'aise, ce qui pouvait se comprendre. léandre en savait quelque chose, puisqu'il s'était retrouvé exactement dans la même position lorsqu'il était plus jeune. sauf que si ses souvenirs étaient bons, être intimidé ne l'avait pas empêché de parler, au contraire. il avait tendance à se transformer en moulin à paroles inarrêtable sous la pression, avant. il eut un peu de compassion en le voyant bredouiller sans parvenir à finir ses phrases, et lui adressa un sourire encourageant. mais visiblement, le garçon n'en avait pas besoin.
pour la première fois depuis des jours, léandre éclata de rire, un rire sincère qui résonna clairement dans la petite pièce.
ce n'était pas une mauvaise idée d'être venu, finalement. ça lui changerait peut-être les idées du fiasco qu'était sa vie en ce moment.
il attendit qu'ils aient refermé la porte derrière eux pour s'asseoir à la table située au milieu de la pièce, indiquant l'autre siège au jeune garçon, et croisa les mains sous son menton.
11-M-1200
Posts : 132
Points : 495
Inscription : 24/03/2020
Faceclaim : Houtarou Oreki - Hyouka
élève
They haven’t seen the best of me
Ft. Léandre
Et le pardon tombe dans cet instant de déchéance comme une plume délicate et compatissante. Mirai sursaute malgré lui en sentant la main contre son épaule, et ses grands yeux se perdent dans ceux du conseiller. Oh… Oh. Il a aucune idée de comment il s’en est sorti vivant – il aurait pu être banni… BANNI ! – mais quelque chose remue tout au fond de son ptit cœur, et il tord ses mains nerveusement en essayant de ne pas balbutier une autre imbécilité – à défaut de pouvoir cacher ses joues rougies par la gêne –.
Manque de chance – ou plutôt, coup de chance ? – le conseiller indique qu’il n’y a plus besoin de l’assistance des représentants de l’établissement, et le mioche regrette déjà le toucher rassurant de Sally. Mirai déglutit, les regarde sortir, puis se dit qu’il ne peut pas être trop en danger puisqu’il a réussi à le faire rire, pas vrai ? Il est quand même un brin paranoïaque et s’assure que les deux autres ne ferment pas la porte à clé derrière eux et… Ah putain, il lui parle. Mirai se raidit immédiatement et se tourne dans sa direction, hésitant un instant avant de… manquer un pas et manquer de se crasher au sol en tentant d’avancer vers la chaise. OUI MAIS, il réussit à se rétablir, flambe d’un pivoine magistral et s’assied enfin avec un crissement de chaise qui lui fait remonter les épaules jusqu’aux oreilles.
Le malaise.
Okay, se focaliser sur la question, il en est capable. Sauf que la question est… Ah… Amaury connaissait bien son prénom, ça… ça devait être acceptable de partager, non ?
« M-Mirai. »
Il regard ses mains serrées sur ses genoux et il déglutit. Non non non. C’est comme ça qu’on rate une opportunité. En étant timide et maladroit et en ne se donnant pas les moyens. C’est ce que le principal dit toujours. Il faut donner de soi, donner de la voix, être courageux, lever le menton, garder ses épaules droites et… Oh. Oh, Mirai a le regard planté dans celui de Léandre et la peur lui tord l’estomac, mais il se force à parler. Se force à dire la vérité.
« J’ai toujours rêvé d’être à votre niveau. Vous… Vous êtes une légende et je… Vous et 0746. Vous êtes tout ce dont on parle dans les couloirs de l’école. Vous êtes la raison pour laquelle j’ai tout donné pour arriver ici et rejoindre le District 12- S-si vous estimez q-que je le mérite b-bien sûr. »
Ah, voilà que le regain d’assurance s’était cassé la figure. Et la peur est encore là, si prenante et intense qu’il se courbe, comme pour se faire plus petit, penché sur la table, la respiration paniquée. Qui disait ce genre de choses à un responsable de district ? Encore plus du district qu’on vise pour son avenir. Non non non, il venait de griller toutes ses chances bon sang. Il se crispe, essaye de se détendre, tend ses jambes sous la table pour essaye d’effacer les fourmis qui y courent et… fait du pied à Léandre. Oh oui, le genre, tape délicate contre la cheville et remonter juste un peu et… Oh seigneur. Mirai arrache sa jambe de là et se tend raide comme un i, le visage enflammé par la gêne alors qu’il balbutie, terrifié.
« P-p-p-ardon je- je voulais pas- c’est pas c-c’que vous croyez ! A-ah p-pas q-que vous n-ne soyez pas b-beau m-mais… Oh mon dieu… »
Et de hâtivement plaquer ses deux mains sur sa bouche pour se faire taire. Oh non non non. Il avait pas osé.
Manque de chance – ou plutôt, coup de chance ? – le conseiller indique qu’il n’y a plus besoin de l’assistance des représentants de l’établissement, et le mioche regrette déjà le toucher rassurant de Sally. Mirai déglutit, les regarde sortir, puis se dit qu’il ne peut pas être trop en danger puisqu’il a réussi à le faire rire, pas vrai ? Il est quand même un brin paranoïaque et s’assure que les deux autres ne ferment pas la porte à clé derrière eux et… Ah putain, il lui parle. Mirai se raidit immédiatement et se tourne dans sa direction, hésitant un instant avant de… manquer un pas et manquer de se crasher au sol en tentant d’avancer vers la chaise. OUI MAIS, il réussit à se rétablir, flambe d’un pivoine magistral et s’assied enfin avec un crissement de chaise qui lui fait remonter les épaules jusqu’aux oreilles.
Le malaise.
Okay, se focaliser sur la question, il en est capable. Sauf que la question est… Ah… Amaury connaissait bien son prénom, ça… ça devait être acceptable de partager, non ?
« M-Mirai. »
Il regard ses mains serrées sur ses genoux et il déglutit. Non non non. C’est comme ça qu’on rate une opportunité. En étant timide et maladroit et en ne se donnant pas les moyens. C’est ce que le principal dit toujours. Il faut donner de soi, donner de la voix, être courageux, lever le menton, garder ses épaules droites et… Oh. Oh, Mirai a le regard planté dans celui de Léandre et la peur lui tord l’estomac, mais il se force à parler. Se force à dire la vérité.
« J’ai toujours rêvé d’être à votre niveau. Vous… Vous êtes une légende et je… Vous et 0746. Vous êtes tout ce dont on parle dans les couloirs de l’école. Vous êtes la raison pour laquelle j’ai tout donné pour arriver ici et rejoindre le District 12- S-si vous estimez q-que je le mérite b-bien sûr. »
Ah, voilà que le regain d’assurance s’était cassé la figure. Et la peur est encore là, si prenante et intense qu’il se courbe, comme pour se faire plus petit, penché sur la table, la respiration paniquée. Qui disait ce genre de choses à un responsable de district ? Encore plus du district qu’on vise pour son avenir. Non non non, il venait de griller toutes ses chances bon sang. Il se crispe, essaye de se détendre, tend ses jambes sous la table pour essaye d’effacer les fourmis qui y courent et… fait du pied à Léandre. Oh oui, le genre, tape délicate contre la cheville et remonter juste un peu et… Oh seigneur. Mirai arrache sa jambe de là et se tend raide comme un i, le visage enflammé par la gêne alors qu’il balbutie, terrifié.
« P-p-p-ardon je- je voulais pas- c’est pas c-c’que vous croyez ! A-ah p-pas q-que vous n-ne soyez pas b-beau m-mais… Oh mon dieu… »
Et de hâtivement plaquer ses deux mains sur sa bouche pour se faire taire. Oh non non non. Il avait pas osé.
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